Il en manquait trois pour compléter le casting de la future première division argentine. Après une semaine de barrages, on connait désormais les heureux élus : Aldosivi, Nueva Chicago et Huracán seront en première division en 2015.
Une dernière semaine de football en Argentine et la belle année 2014, qui aura notamment vu les deux trophées continentaux revenir au pays, sera terminée. Loin de la folie des chocs de Libertadores ou de Sudamericana, la dernière semaine allait être celle des barrages à huis-clos (sic) pour l’accession à la première division.
Aldosivi et Nueva Chicago : stratégie identique
Il restait deux places à pourvoir dans le groupe A et trois équipes pouvaient encore y prétendre : Nueva Chicago, Aldosivi et Jujuy allaient donc disputer une triangulaire lors de laquelle les deux premiers nommés allaient suivre la même stratégie. Adversaires lors du premier match, aucun des deux ne voulait prendre le moindre risque et offraient alors un match assez insipide ponctué de très rares occasions. Dos à dos, Aldosivi et Nueva Chicago allaient donc jouer leur montée face à Jujuy.
Premier rendez-vous, Aldosivi – Jujuy disputé à Córdoba. Le Tiburón entrait parfaitement dans la partie en ouvrant le score sur sa première véritable occasion : un centre parfait de Seccafién coupé au deuxième poteau par Vidozo et les hommes de Fernando Quiroz allaient faire la course en tête.
Aldosivi contrôlait la partie, son milieu Hernán Lamberti, Jonathan Galván et Enrique Seccafién dominant les débats. Deux opportunités plus tard, le Tiburón rentrait aux vestiaires fort de cette avance et se retrouvait plus que jamais en position de monter en Primera Division. La seconde période voyait Jujuy tenter de revenir dans la rencontre mais se retrouvant rapidement sous la menace des contres d’Aldosivi (qui aurait pu tuer le match à plusieurs reprises) avant de se montrer sans solution offensive pour refaire son retard (les jujeño allaient alors abuser de longs centres sans danger). Après trois participations à un championnat national au milieu des années 70, Aldosivi retrouve l’élite argentine et met alors Jujuy en grand danger.
Car lors du dernier match de la triangulaire, disputé également à Córdoba devant des tribunes vides, le Lobo devait absolument s’imposer face à la Nueva Chicago pour décrocher sa place dans l’élite. Malheureusement pour les hommes de Sciacqua, le scénario du match allait être identique au précédent. Le Torito de Matadores prenait d’entrée la partie à son compte et ouvrait également le score dès la huitième minute sur une frappe détournée de Christian "Gomito" Gómez, 40 ans, symbole et idole absolue du club. Derrière, Jujuy se montrait imprécis, crispé quand les banderilles d’une Nueva parfaitement organisée faisaient souvent mal. A plusieurs reprises les hommes d’Omar Labruna auraient pu tuer la rencontre (Gómez trouve la barre transversale, Mendoza manquera un but tout fait en fin de première période et cette incroyable tête plongeante d’Escudero sur le poteau en seconde période) alors que Jujuy n’aura au final que peu de véritables occasions de revenir dans le match (si ce n’est celle de Luis Peralta 10 minutes après l’ouverture du score). Lieu identique, scénario identique et donc résultat identique, Jujuy reste à quai, la Nueva Chicago jouera en Primera Division l’an prochain.
Le pire des scénarios pour l’Atlético Tucumán
La situation du groupe B était bien plus simple : à Mendoza, Huracán et Atlético Tucumán allaient se battre pour le dernier ticket. Aucun calcul pour la grande finale pour l’accession en Primera. Globo et Decano offraient un début de match intense, les hommes d’Apuzzo emmenés par 'Pity' Martínez et s’appuyant sur le précieux 'Wanchope' Ábila se montrant plus percutants lors du premier acte sans pour autant parvenir à faire la différence. Le début de seconde période allait être celui du Decano. Sous la conduite de la "Pulga" Rodríguez, l’Atlético Tucumán se créait les premières situations et allait ouvrir le score peu avant l’heure de jeu suite à une remise de son meneur de jeu pour Cristian Menéndez. Neuf minutes plus tard, une remise de Wanchope pour Mancinelli aboutissait à l’égalisation du Globo. Plus rien ne serait alors marqué, la prolongation allait devoir départager les deux formations. La partie allait basculer.
Une nouvelle action de Wanchope, une sortie de Calviño qui repoussait le ballon dans les pieds de Gamarra permettait à ce dernier de donner l’avantage au Globo. Peu après la pause, Leandro Díaz craquait et prenait un rouge logique. Le destin avait choisi Huracán. Wanchope Ábila faisait le break, Torassa clôturait la marque sur penalty, Tucumán, présent dans le top 5 pendant 21 journée sur 22 lors du tournoi, ne montera pas en Primera Division. Quelques semaines après avoir décroché une place en Libertadores, Huracán lui s’offre un retour dans l’élite.
