Week-end de tous les dangers pour le leader Boca. En déplacement à Belgrano, les Xeneizes se retrouvaient sous la pression des poursuivants San Lorenzo et River qui pouvaient lui revenir dessus. Pendant ce temps, Central passait le test du Clásico rosarino.

Boca tient bon

Un week-end sous pression. Tel était le menu pour la bande à Tévez à l’heure d’entrer sur la pelouse du Kempes pour y jouer l’une des équipes les plus compliquées à déstabiliser, le Belgrano de Zielinski. Car la veille, River et son équipe hybride a parfaitement surfé sur la vague en venant à bout de Colón avec notamment le 11e but en championnat pour Cavenaghi, servi par Saviola et était revenu à la hauteur des Xeneizes. Quelques heures plus tard, San Lorenzo, sur une parodie de pelouse à Mendoza (effet Pumas argentins), a d’abord parfaitement géré Godoy Cruz, menant au score sur un but de Cauteruccio, avant de se suicider. Deux rouges, jugés sévères par les hinchas du Ciclón, un penalty et San Lorenzo doit se contenter du nul. Marcelo Tinelli n’ayant alors plus que Twitter pour expulser sa colère (tout en oubliant de signaler le hors-jeu d’Ortigoza sur le but de son équipe).

Rejoint donc au général, Boca devait prendre des points au Kempes. Après un début de match compliqué, Boca a fait du Boca. Laisser passer les minutes, faire le dos rond et commencer à sortir, se montrant de plus en plus dangereux avant de frapper au meilleur des moments, juste avant la pause. Tevez décallait Perruzzi qui centrait sur Gago pour le 1-0. Comme souvent avec Belgrano, le second acte était différent. Les Piratas se montraient plus offensifs et allaient se procurer une énorme occasion par Parodi qui manquait le cadre sur une balle relâchée par Orión. Dans la minute suivant, Boca se retrouvait à 10, Pablo Pérez prenant un second jaune, Farré manquait le cadre. De dix, Boca terminait à neuf, Gino Peruzzi prenant un rouge direct. Obligé de se replier, le groupe d’el Vasco Arruabarrena allait tenir, faire preuve de solidarité et résister aux offensives des Piratas. Boca s’impose 1-0 et dans l’adversité, conserve sa première place au général.

Central plus fort qu’un Clásico

La 18ème journée était surtout celle du Clásico rosarino. Le Clásico le plus intense du pays (je vous invite à (re)lire l’inside du dernier) allait voir Lucas Bernardi tenter d’inverser la tendance, Ñuls n’ayant plus remporté celui-ci depuis novembre 2008 (penalty de Schiavi). Reste que sur le papier, la balance penchait en faveur du Central d’el Chacho Coudet qui a confirmé nos pronostics en venant se mêler au top 5 du championnat. Le terrain l’a confirmé. Lorsqu’on est hincha Canallas, la plus belle des victoires face à la Lepra est celle qui est obtenue avec la manière, celle du week-end le fut. Pour son premier Clásico, Coudet a réussi son pari. Avec des Canallas intelligents, capables de mettre l’intensité requise lors des phases de domination, restant patients lors des quelques séquences de pression de la bande à Bernardi et surtout dominant le milieu de terrain avec notamment le duo Nery Domínguez et Damián Musto. Entre la 15e et la 35e minute, on n’aura vu que du Central. Supérieurs sur le plan tactique et collectifs, les hommes habillés de bleu et jaune ont fait passer plusieurs frissons dans les échines des hinchas de Newell’s finalement heureuse de parvenir à atteindre la pause sur un score nul et vierge quasi miraculeux. A la pause, Bernardi tentait de changer les choses. Mancini, produit du Proyecto Crecer, l’école argentine des Girondins, entrait sur le terrain. Mais si Newell’s tentait de mette plus d’intensité, les Maxi et autres Scocco restaient bien trop isolés. Central contrôlait, attendait le bon moment pour frapper. Servi par el Chelito Delgado,  Domínguez lançait la machine à but Rubén, l’Estadio Marcelo Bielsa s’éteignait, Central, en toute logique, ouvrait le score. La fin de match était folle, du poteau magnifique de Maxi sur un mauvais dégagement de Caranta au but immanquable mais manqué par Niell côté Central, rien n’y faisait. Il est des images qui ne trompent pas. Celle du cri de Marco Rubén lors de la célébration de son but montre la volonté qui anime l’équipe de Coudet. Ce Rosario Central là est clairement un candidat un titre.

Le Racing tombe, le Gimnasia fonce

La mauvaise affaire de la semaine est donc pour le Racing de Cocca. En déplacement sur le terrain de Quilmes, La Academia est pourtant parfaitement entrée dans son match. Un but d’entrée de match signé Washington Camacho semblait ouvrir la voie d’un nouveau succès mais pour la première de Facundo Sava, les Cerveceros ont tout fait pour lui offrir trois points. Une merveille de coup-franc d’el Droopy Rodrigo Gómez, ancien d’Independiente, un penalty de papy Bieler et Quilmes, convaincant dans le jeu, renverse le match pour prendre trois points mérités.

Reste que l’équipe du moment est bel et bien le Gimnasia. Profitant de la venue d’un mal classé, Crucero del Norte, le Lobo de Troglio a longtemps dominé, menant logiquement au score, mais s’est fait peur dans son Bosque après l’égalisation du Colectivero, avant de pouvoir souffler sur une merveille signée Nacho Fernández qui offre trois nouveaux points, huitième victoire en onze matchs, et une septième place au Gimnasia. L’affaire est d’autant meilleure qu’elle permet de résister au retour de Tigre, vainqueur à Sarmiento, et d’Independiente, qui a tranquillement dominé Rafaela mais aussi de profiter des défaites de Lanús, surpris chez lui par Defensa y Justicia, et d’Estudiantes, tombé au Duco.

A noter enfin la deuxième victoire consécutive d’Olimpo décrochée sur le terrain de Vélez sur deux corners, la première victoire après près de 2 mois d’attente pour Arsenal, grâce notamment au doublé du Tanque Silva, et enfin, le nouveau 0-0 de la Nueva Chicago à domicile. Avec huit petits buts inscrits en 18 journées, l’équipe de Mataderos, qui n’a plus marqué à domicile depuis près de quatre mois, continue son chemin de croix.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.