21ème journée en Argentine et si le duo San Lorenzo – Boca continue sa promenade, non sans souffrances, derrière, River cède du terrain.

Est-ce l’usure physique ou mentale provoquée par des semaines de joutes continentale ? La question sera forcément posée. Pourtant, en déplacement à La Plata, River a d’abord paru contrôler la partie. Avec une formation encore remaniée et un 4-4-2 losange avec Kranevitter seul cinqo, Lucho en meneur de jeu avec el Pity et Driussi sur les côtés pour alimenter le duo Alario – Viudez, River allait ouvrir le score sur une merveille de l’ancien marseillais qui venait ainsi éclairer un premier acte somme toute assez terne. Dès le retour des vestiaires, les hommes de Gallardo auraient pu/dû tuer le match, El Pity Martínez, seul à deux mètres du but trouvant le moyen de rater le cadre dès la 40ème seconde. Et au moment où River contrôlait, Estudiantes, dans la plus pure tradition pincha, allait revenir, Mendoza envoyant un zurdazo dans la lucarne d’un Barovero scotché, conclusion d’un joli mouvement collectif. On ne le savait pas encore mais le match avait tourné. Car dix minutes plus tard, les Pinchas qui avaient enfin commencé à jouer dans le camp rival, doublaient la mise par Sebastián Domínguez. Faute de n’avoir su tuer le match, River se montrait sans solution pour aller chercher à le sauver. Conséquence, les Millonarios sont désormais relégués à neuf points des leaders.

San Lorenzo et Boca seuls au monde

Car quelques heures avant un San Lorenzo à deux faces est revenu triomphant de La Paternal. A deux faces car le premier acte aura été globalement contrôlé par les hommes de Bauza. Joli mélange de solidité défensive et efficacité offensive, San Lorenzo rentrait aux vestiaires avec deux buts d’avance et un match en apparence plié. En apparence car la seconde période aura une nouvelle fois montré que si le Ciclón commence à relâcher sa concentration, il se met en danger. Alors que les Cuervos contrôlaient, s’occupaient uniquement de gérer leur avance de deux buts, ils se sont endormis et ont permis à Argentinos de revenir dans le match, concédant deux buts en fin de rencontre. Fort heureusement pour les hommes de Bauza, une faute aussi stupide qu’inutile de Laso sur Barrientos allait permettre au Gordo Ortigoza de s’offrir son traditionnel penalty transformé et ainsi, trois points quasi miraculeux à un San Lorenzo qui aurait dû les acquérir bien plus tranquillement.

Du côté de Boca, on a su prendre son temps pour venir à bout d’un Godoy Cruz très intéressant dans le jeu, posant bien des soucis à la défense des Xeneizes (qui est tout sauf rassurante et reste le point faible de l’équipe d’El Vasco). Le premier acte aurait d’ailleurs pu/dû tourner à l’avantage des mendocinos qui, faute de n’avoir su saisir les chances qui leur furent offertes, se sont retrouvés à rentrer aux vestiaires avec un but de retard (signe Meli). Ce but changeait les choses. Car sans briller jusqu’ici, Boca allait profiter du coup de massue reçu par le Tomba et, se montrant plus convaincant, allait sceller le score à 20 minutes du terme de la rencontre sur un penalty de son Carlitos. L’avance allait permettre au Vasco de gérer ses hommes car Boca, qui résiste à la pression mise par San Lorenzo, se prépare à un calendrier de folie avec un déplacement à La Plata pour y défier un dangereux Gimnasia, un choc face au Ciclón, pour lequel les Xeneizes seront privés de Gago et Tevez – merci Tinelli, et le premier acte des deux Superclásico.

Le Racing fond sur la tête, Central se réveille

Derrière les deux leaders, le principal danger se nomme désormais le Racing. Face à un Arsenal toujours limité mais qui, sous les ordres de Caruso Lombardi, bien que ne gagnant pas, reste compliqué à jouer, la Academia, qui rendait hommage à la légende Agustin Cejas, a souffert, ne parvenant pas à imposer son jeu et ainsi laissant les rares situations de début de match aux visiteurs, la plus belle étant pour Tréllez, auteur d’un loupé monumental après avoir éliminé Saja. Il aura fallu une action individuelle pour que Lollo obtienne le pénalty du 1-0 à la fin de premier quart d’heure. Mais le Racing de Cocca ne brillait guère, laissant la maîtrise du jeu aux visiteurs qui revenaient logiquement au score à quelques minutes de rentrer aux vestiaires. Après avoir rééquilibré les débats en seconde période, le Racing se montrait enfin dangereux, notamment par Romero et Bou, et finalement trouvait récompense à l’entrée du dernier quart d’heure par Pavone. Le Racing se retrouve désormais seul troisième, à six points des leaders.

Il est talonné par Central qui a signé son réveil face à Belgrano. Les Canallas de Coudet, qui n’avaient gagné qu’un seul de leurs quatre derniers matchs, ne marquant que trois buts (tous signés Marco Rubén), ont convaincu montrant d’entrée de match qu’ils comptaient bien reprendre leur marche en avant. Rubén servait Fernández qui obligeait Olave à intervenir dès la 45ème seconde. Deux minutes plus tard, l’ancien de l’ETG envoyait une tête sur le poteau. Dans un Gigante del Arroyo toujours aussi magnifique, les Canallas ont ainsi justement pris les devants, breakant en début de seconde période sur un penalty de Marco Rubén. Après s’être fait quelques frayeurs, les hommes de Coudet ont finalement été chercher un succès logique qui leur donne la quatrième place, à sept points des leaders.

Un miracle nommé Nueva Chicago ?

Loin derrière, pendant qu’Huracán, Rafaela, ou Arsenal n’avancent toujours pas, la Nueva Chicago semble avoir enfin eu le déclic nécessaire. Aux portes du Paraguay, le promu, tout juste auréolé de son premier succès dans l’élite, s’en est allé chercher une nouvelle victoire face à un autre mal classé, Crucero del Norte. Avec ses deux victoires consécutives, une première depuis octobre 2014, le Torito n’est désormais plus dernier. Le week-end prochain aura valeur de test pour le promu qui se déplacera sur le terrain de Lanús qui, s’il reste sur une défaite et trois nuls, demeure un adversaire d’un autre rang pour le Torito.

Ailleurs, à noter la victoire de Banfield sur le Gimnasia avec le cinquième but en six matchs de Gio Simeone et le carton de la semaine, signé Defensa y Justicia face à Aldosivi. El Halcón s’impose 4-0, marquant plus de 3 buts pour la première fois depuis mars 2014, et décroche ainsi son troisième succès en cinq rencontres.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.