A défaut d’être une finale pour le titre de champion, Central et Boca se sont retrouvés au Kempes de Córdoba pour la finale de Copa Argentina. Et comme en championnat, Boca a pris le dessus sur les Canallas.

Rosario Central – Boca Juniors en guise d’affiche, la finale de Copa Argentina était appétissante, opposant ainsi deux clubs qui luttaient pour le titre il y a encore une semaine. Pour LO, l’occasion rêvée de vous offrir un inside de folie dans un stade où les hinchas des deux camps pouvaient s’agglutiner et offrir une véritable ambiance. Rêvée seulement.

Petits arrangements entre amis

Car du Kempes, nous n’en auront vu que les alentours. Quelques jours auparavant, nous avions demandé et obtenu une accréditation pour pouvoir vous offrir un compte-rendu du match depuis les tribunes comme nous le faisons depuis plus d’un an. Ce que notre envoyé spécial a oublié en faisant 4h de route pour aller à Córdoba, c’est de se rappeler qu’une finale qui oppose des grands clubs change souvent la donne, excès de zèle et petits cadeaux aux copains faisant leur entrée en piste. Nous en avions déjà été victime à l’occasion de la finale de Copa América, nous l’avons de nouveau rencontré hier soir. Une fois l’accréditation récupérée (non sans mal) en début de journée, nous avons ainsi pris le temps de sentir l’ambiance autour du stade, les hinchas arrivant par vague à quelques heures du match. L’occasion d’en faire une petite vidéo.

Ce que nous ne savions alors pas, c’est que cette vidéo sera la seule image du match que nous aurions. La faute à un « service de sécurité » chargé de trier les journalistes se présentant au stade pour prendre place en tribunes. Car il est des pays et des matchs où une accréditation ne suffit pas pour entrer au stade, nous en avons fait l’amère expérience. Refoulés sans raison, nous ne pouvons ainsi pas faire notre travail et vous proposer un inside comme nous aurions aimé vous le proposer pour l’un des dernier grands rendez-vous de la saison argentine. Alors nous resterons factuels.

Scandale sur le terrain

Comment résumer cette finale autrement que par le mot scandaleux ? Car sur un terrain abondamment arrosé par une pluie incessante, l’homme du match n’aura été ni Canallas, ni Xeneize (quoique…), l’homme du match restera malheureusement Diego Ceballos, l’arbitre de la rencontre. Le premier voile du scandale venait s’abattre sur la rencontre lorsqu’à dix minutes de la pause, sur un coup-franc de Cervi, Marco Ruben se voyait refusé un but pour un hors-jeu totalement inexistant. El Chacho Coudet sortait de ses gonds et voyait rouge. Il n’était pas au bout de ses peines.

Car à ce moment, Central avait clairement pris le dessus sur un Boca qui petit à petit avait disparu du match et pouvait s’estimer heureux de rester à 0-0 à la pause. Il allait l’être d’autant plus au retour des vestiaires que Diego Ceballos allait lui offrir l’occasion d’ouvrir le score en lui accordant un penalty inexistant pour une faute de Paulo Ferrari sur Gino Peruzzi en dehors de la surface. Nico Lodeiro ne se posait pas de questions, Boca ouvrait le score. Bien que fortement touché par deux décisions scandaleuses, Central ne baissait pourtant pas les bras et cherchait pas tous les moyens à revenir dans la rencontre. Malheureusement pour les Canallas, Ceballos était un adversaire de trop. 89e minute, Melli servait Chávez hors-jeu, 2-0 pour Boca. 92e minute, Pinola recevait un deuxième jaune sévère et était exclu.

Boca s’impose et réussi le doublé. Pendant qu’Andrés Chávez se félicitait de rester dans les mémoires avec ce nouveau titre, el Chacho Coudet rappelait à qui voulait l’entendre que son Central n’avait pas perdu cette finale mais qu’on la lui avait volée. Oui, finalement hier soir au Kempes, à tous les étages, la honte aura été bien trop présente.

 

LO pense à son envoyé spécial, Mozer Abeddou, présent sur place mais refoulé à l'entrée et qui n'aura donc pu assister à cette parodie de finale.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.