Alors que la Católica tombe de nouveau, que le Chili se trouve un nouveau leader vêtu de rouge, Colo-Colo continue d’entretenir la malédiction de la U dans les Superclásicos et lance définitivement sa saison.
191e épisode du Superclásico chilien ce dimanche entre un Colo-Colo qui n’avait pas encore lancé sa saison et une Universidad de Chile qui avait déjà montré quelques signes de fragilité. Le tout saupoudré d’une malédiction remontant jusqu’au XXe siècle, la U n’ayant plus gagné à Macul depuis 1999, le décor de ce nouvel épisode s’annonçait bouillant. Il a été d’abord surtout le spectateur d’une avalanche blanche. En quinze minutes totalement dingues, les Cacique de Gustavo Quinteros avaient plié le match, assommant totalement un Romántico Viajero totalement désorganisé dès le coup d’envoi. Neuvième minute, une frappe lointaine (un centre ?) de Suazo était dévié par Bastián Tapia, prenant Hernán Galíndez à contrepied, 1-0. Trois minutes plus tard, corner pour la U, récupération Pablo Solari, aucun repli défensif des universitaires, l’Argentin voit Hernán Galíndez avancé et tente un coup de génie, un lob de plus trente mètres qui s’écrase sur la barre et est repris par Gabriel Costa, 2-0. Trois autres minutes plus tard, nouvelle vague blanche après une première frappe de Gil repoussée, une combinaison magique entre Lucero et Pavez et une lucarne nettoyée par le numéro 23 du Cacique. 3-0, un record vieux de quatre-vingt-quatre ans qui tombe, celui du 3-0 le plus rapide de l’histoire d’un Superclásico. À l’époque, le 7 août 1938, le Cacique s’était imposé 6-0, ce ne fut pas le cas ce week-end même si l’histoire s’est terminée en goleada. La faute à une U totalement dépassée, notamment au milieu à l’image du duo Brun – Seymour, totalement maudite, à l’image de Cristián Palacios, qui butait sur Brayan Cortés lors de sa première tentative sur un penalty obtenu dans la foulée du troisième but adverse, avant de l’envoyer sur le poteau sur le deuxième essai. Les deux équipes auraient pu ajouter un but chacune à ce premier acte assez fou, mais une fois passé aux vestiaires, Colo-Colo rappuyait, profitant toujours des errances et de la désorganisation totale du milieu de la U (et d’un alignement disons assez particulier de la défense azul) pour planter le quatrième but, Costa s’offrant un doublé quand Lucero signait sa deuxième passe décisive. Si el Chorri Palacios transformait enfin un penalty pour sauver l’honneur des siens, la messe était dite depuis longtemps, la U terminait même la rencontre à neuf, derniers moments d’un nouveau Superclásico synonyme de cauchemar et d’entrée, déjà, dans une première crise.
La crise n’est pas bien loin non plus pour la Católica. En déplacement à El Salvador, les hommes de Chisitan Paulucci ont parfaitement débuté la rencontre, ouvrant la marque dès la dixième minute par Juan Leiva. Mais plutôt que de calmer les ardeurs de Cobresal, ce but n’a finalement fait que réveiller les hommes de Gustavo Huerta qui ont ainsi inversé un match qui paraissait jusqu’ici promis aux visiteurs. Pour cela, il y a d’abord eu l’égalisation de Gastón Lezcano sur un penalty concédé par Tomás Astaburuaga, ensuite le retournement total du match après une chevauchée de Cristopher Mesías. Le match a alors totalement échappé à des Cruzados qui ont tenté bien trop maladroitement de revenir mais surtout se sont exposés aux contres des locaux. Cobresal se voyait offrir une multitude de face à face, d’opportunité de frapper, il y parvenait par Nelson Sepúlveda à vingt minutes de la fin. Une semaine après la défaite de La Cisterna, la Católica est donc de nouveau tombée, proposant l’un de ses plus mauvais matchs sous l’ère Paulucci avec, comme symbole d’une partie ratée, un penalty de Zampedri envoyé dans le ciel d’El Salvador. Le tetracampeón se retrouve désormais dans le wagon des poursuivants.
Un wagon bien rempli. Si Colo-Colo s’y est donc replacé, il n’est pas le seul. L’Unión Española s’est défaite de Huachipato au terme d’un match qui a longtemps rimé avec ennui avant de s’animer en fin de partie, les visiteurs manquant d’un poteau de prendre l’avantage sur un face à face finalement perdu donc par Sánchez Sotelo, et donc finalement remporté par les pensionnaires du Santa Laura sur un but de renard de Rodrigo Piñeiro, parti ensuite célébrer avec effusion avant de se rappeler qu’il allait être logiquement exclu pour un deuxième avertissement une fois qu’il s’est rendu compte qu’il n’aurait pas dû enlever son maillot pour la célébration. O’Higgins parvient à remonter deux buts de retard face à un Audax Italiano qui n’avance toujours pas et se fait égaliser en supériorité numérique. Ce wagon cherche à s’accrocher à une locomotive nommée Ñublense qui confirme de semaine en semaine son excellent travail. Les Diablos Rojos de Jaime García n’ont pas véritablement tremblé face à La Serena, même si l’enchaînement penalty de Vargas repoussé par López, réduction de l’écart de Valencia dix minutes plus tard, aurait pu tout faire vaciller. Les voici donc leader du championnat.
Résultats
Palestino 0 – 0 Unión La Calera
Ñublense 3 – 1 La Serena
Coquimbo Unido 3 – 2 Deportivo Antofagasta
Unión Española 1 – 0 Huachipato
Everton 1 – 1 Curicó Unido
Colo-Colo 4 – 1 Universidad de Chile
O'Higgins 2 – 2 Audax Italiano
Cobresal 3 – 1 Universidad Católica