Alors que le Chili se prépare à vivre une nouvelle folie liée au superclásico, la Católica en profite pour prendre les commandes du championnat. Mais derrière, certains se réveillent.

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C’était l’un des chocs de la journée, opposant un favori, l’Universidad Católica, à un sérieux prétendant aux accessits et surprise qui n’en est plus une, Ñublense. On attendait le match avec impatience, le premier acte a été finalement assez décevant, même si globalement contrôlé par ceux de Chillán, emmenés par un Andrés Vilches comme principale source de danger, les Cruzados semblant manquer d’idées pour menacer les cages de Nicola Pérez. Cette impuissance des visiteurs prenait un coup supplémentaire juste avant la pause lorsque sur un corner de Manuel Rivera, Lucas Abascia plaçait une tête parfaite qui permettait aux hommes de Jaime García de virer en tête à la mi-temps. Le coup semblait rude, mais il provoquait le réveil de la Católica. Cristián Cuevas entrait en jeu, moins de dix minutes plus tard, la faute de Nicolás Zalazar sur le numéro 15 cruzado entraînait l’exclusion du défenseur local. Et signait le début d’un calvaire. La UC s’installait alors dans le match, égalisait une dizaine de minutes plus tard par un ancien de Ñublense, Alexander Aravena, et la rencontre se durcissait, les cartons jaunes ne cessant de fleurir (sept au final pour les locaux, quatre pour les visiteurs). Avant de basculer définitivement en faveur des visiteurs alors que Ñublense était réduit à neuf à l’entrée des dix dernières minutes, qu’un gamin de seize ans, Axel Milovan Cerda devenait le plus jeune cruzado de l’histoire professionnelle à jouer dans l’élite, et que Fernando Zampedri ne finisse par surgir pour offrir les trois points à la Católica, l’arbitre de la rencontre, Fernando Vejar, sortant dans la foulée deux autres cartons rouges pour les locaux, à Juan Leiva et à l’entraîneur Jaime García.

Ce succès permet aux hommes d’Ariel Holan de prendre les commandes du championnat. Car auparavant, le leader invaincu, Huachipato, est tombé à la Cisterna face à Palestino dans une rencontre qui a également connu ses exclusions (une de chaque côté, Palestino jouant tout le second acte en infériorité, César Rigamonti étant exclu après intervention du VAR, après avoir basculé en tête à la pause) et qui a définitivement tourné dans les ultimes secondes de chaque période : 45+9e pour la tête de Maximiliano Salas, 90e pour Agustín Farías pour le penalty de la victoire. « Être leader nous fait peur » a déclaré Cris Martínez au moment de sa sortie sur blessure, Huachipato peut donc désormais jouer sans crainte…

Dans les pas de la Católica, on trouve l’autre universitaire de Santiago, l’Universidad de Chile. À une semaine d’un superclásico où il ne sera question que de mettre fin à plus de deux décennies sans victoire au Monumental, une quel que soit le stade, la U de Mauricio Pellegrino savait que son duel face à Unión La Calera serait scruté avec attention. Sa première période a été convaincante, la U s’appuyant encore sur son homme clé, Leandro Fernández, pour ouvrir la marque en milieu de premier acte, mais peinant ensuite à prendre le large. Mais La Calera avait lancé quelques avertissements, avec un duo Cavalleri – Buonanotte de tous les bons coups et la U a fini par céder sur une erreur défensive sans jamais parvenir à retrouver ses esprits. Jusqu’à donc concéder un nul qui n’est certes en rien inquiétant, mais peut montrer quelques points de fragilité juste avant le déplacement au Monumental.

Du côté Albo, après deux matchs qui avaient soulevé de nombreuses questions et exposé quelques limites, notamment défensives. À l’heure d’un clásico historique face à Magallanes, Colo-Colo a répondu assez rapidement, dominant le premier acte – sans doute le meilleur depuis le début de saison – ouvrant la marque avant la fin du premier quart d’heure, se procurant ensuite quelques belles situations devant Gastón Rodríguez par la suite. Mais faute de creuser l’écart, Colo-Colo a joué à se faire peur. Nicolás Núñez changeait ses plans à la pause, sortant Vásquez, Alfaro et Jones, pour lancer Cortés, Aránguiz et Zapata. Cela portait ses fruits, Magallanes se montrant quelque peu meilleur sur le terrain, Colo-Colo semblant coincer physiquement. Mais les entrées de Leo Gil et Darío Lezcano redonnaient cette énergie et apportaient plus de profondeur dans le jeu du Cacique qui pliait l’affaire à vingt minutes du terme pour s’offrir ainsi une victoire qui lui donne une semaine de tranquillité au meilleur des moments.

Ailleurs, la septième journée est celle de la bouffée d’oxygène pour l’Unión Española de Ronald Fuentes, qui profite de la venue de Copiapó pour s’offrir une première – très convaincante – victoire, Coquimbo enchaine et confirme sa victoire du Monumental en prenant le meilleur sur l’Audax alors que Cobresal remporte la course poursuite du week-end face à Everton et garde sa place dans le top 5.

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.