Après quelques saisons de dérive complète, l’Universidad de Chile semble annoncer une année 2023 plus enthousiasmante. À deux semaines du clásico, la voici aux portes de la première place.
Et si la U était véritablement de retour ? Pour la première fois depuis près de cinq ans (avril 2018), une éternité, l’Universidad de Chile a occupé la première place d’un tournoi chilien. Certes cela n’a duré que le temps que les autres concurrents jouent leur match du week-end, mais ce n’est pas un détail anecdotique. Le contenu non plus. Face à Curicó Unido, les hommes de Mauricio Pellegrini ont adopté une stratégie déjà vue face à O’Higgins et qui semble désormais bien comprise par le groupe : prise de possession du ballon et forte pression au milieu lorsque celle-ci est perdue afin de provoquer des erreurs adverses. Le tout bien aidé par l’ouverture du score à quelques minutes de la pause, grâce à Leandro Fernández, une fois encore important dans l’animation offensive des siens. Le deuxième acte a ensuite été parfaitement maîtrisé, avec deux buts en dix minutes après l’heure de jeu. Le Romántico Viajero décroche une troisième victoire de rang, une première en championnat depuis octobre 2018 et semble donc enfin revenir sur le devant de la scène.
Une scène que le grand rival, Colo-Colo, a quitté. Les deux géants ne semblent toujours pas disposés à lutter pour les premiers rôles en même temps, comme une vieille tradition. Face à Coquimbo Unido, le Cacique a retrouvé l’un de ses anciens qui a choisi d’endosser le costume du bourreau. Jamais les Pirates n’avaient gagné au Monumental. Cette fois, ils ont profité d’une défense devenu chantier permanent et d’un énorme Javier Parraguez (un but, une passe décisive en trente minutes) pour y parvenir. Gustavo Quinteros devait faire sans le duo Maximiliano Falcón, suspendu, Matías De los Santos, blessé. Il a donc choisi un nouveau duo, Ramiro González et Daniel Gutiérrez, qui n’a absolument pas fonctionné, ce dernier sortant en pleurs en cours de match, et qui été ensuite plombé par une nouvelle blessure, celle d’Erick Wiemberg dans le couloir. Et Colo-Colo a donc sombré, encaissant trois nouveau buts (soit onze en cinq sorties), Quinteros procédant à des réajustements à la pause, comme l’entrée tant attendue de Leonardo Gil, qui n’ont finalement pas porté leurs fruits, Lezcano ne réduisant l’écart que dans les derniers instants. Colo-Colo s’incline pour la deuxième fois de la saison, n’a gagné qu’un seul de ses quatre derniers matchs avant de devoir disputer deux clásicos, face à Magallanes dimanche prochain, puis la U la semaine suivante.
Pendant ce temps, la place de leader a été pris par une Católica qui n’a certes pas encore totalement adressé ses problèmes défensifs, laissant un temps Palestino espérer revenir dans la partie en remontant un 0-3 à 2-3, mais fait l’étalage de sa puissance offensive en passant cinq buts à un Tino qui rêvait de partager le fauteuil de leader. Derrière, on notera la confirmation du décollage de Magallanes qui, une semaine après son premier succès à La Florida face à l’Unión Española, confirme à Rancagua en écartant Cobresal alors qu’Everton en fait de même, confirmer, en faisant basculer en sa faveur le duel face à Audax dans les derniers instants du match.