Deuxième session de la semaine et le finaliste 2020 est le grand perdant de la soirée. Alors que la plupart des favoris ont tranquillement confirmé, Santos est tombé.
On a un temps imaginé que ce serait une nouvelle folle soirée. Car pendant que l’Inter butait sur Always Ready et Carlos Lampe, courant jusqu’au bout le risque d’une mauvaise surprise – le Colorado remerciera Marcelo Lomba mais aussi la maladresse des offensifs millonarios – Olimpia et Táchira nous offraient le match fou de la soirée. Une semaine après la victoire 7-2 qui avait permis aux Atigrados de faire un grand pas vers la qualification, la mission était simple : Táchira pouvait perdre, mais pas par un écart supérieur à trois buts.
Le début de match voyait Alfredo Aguilar sauver les siens face à des visiteurs entreprenants, jusqu’à ce que le Decano ne trouve la faille en milieu de premier acte par son capitaine Richard Ortiz. Le match prenait alors une autre dimension : Hugo Quintana, dix-neuf ans, s’offrait un golazo cinq minutes plus tard, Derlis González ramenait Olimpia a un but de la qualification d’entrée de second acte. On craignait alors le pire pour Táchira mais Lucas Trejo, auteur de la main qui avait entraîné le penalty du 0-3, réduisait l’écart. Et lançait une improbable course-poursuite. Il restait alors une demi-heure et Olimpia devait marquer à deux reprises. Le Decano y parvenait en deux minutes, Isidro Pitta s’offrant un doublé sur deux actions quasi identiques. Tout semblait réglé, Táchira étant en infériorité numérique depuis quelques minutes. Mais ce n’était pas le cas. Alors qu’on les pensait KO, les visiteurs reprenait leur ticket pour les huitièmes sur un but de Douglar Angarita. Il restait alors un quart d’heure à tenir. Bien trop long. Richard Ortiz avait ouvert le score, il envoyait une frappe tendue qui allait le clore à l’entrée des dix dernières minutes. Et offrir une folle victoire 6-2 à Olimpia qui qualifie les Paraguayens en huitièmes de finale.
Cette folle victoire est le seul vrai moment de folie de la soirée. Car ensuite, la logique a été respectée. Face à un Strongest intéressant mais inférieur, Boca n’a pas véritablement forcé pour s’imposer. Un golazo d’Almendra d’entrée de partie, une combinaison de son trio colombien en fin de premier acte pliant l’affaire assez rapidement. Boca a ensuite géré son match et assuré sa qualification, rassuré aussi par le fait que derrière Santos n’allait pas revenir. Car c’est la seule grosse info de la nuit, le finaliste 2020 est tombé. À Guayaquil, la mission du Peixe s’annonçait compliquée, elle le fut davantage lorsque el Kitu Díaz ouvrait le score au quart d’heure. Barcelona faisait la course en tête et si l’égalisation de Kaio Jorge en fin de premier acte aurait pu un temps laisser planer un doute, l’Argentin pliait l’affaire d’entrée de deuxième période et permettait aux Toreros de contrôler la fin de partie, Montaño donnant même une plus grande ampleur au score.
La chute de Santos n’est en revanche pas aussi dramatique que le bilan des clubs colombiens. Car pour la troisième année consécutive, il n’y aura pas de club cafetero en huitièmes de finale. Dernière chance du pays, l’Atlético Nacional s’est retrouvé mené d’entrée de partie face à la Católica qui a ensuite tranquillement géré des Verdolagas sans idée même s’ils ont généré quelques situations. Cette défaite de l’Atlético Nacional a deux conséquences : d’une part elle élimine la dernière chance pour la Colombie d’avoir un arbre qui cache la forêt en Libertadores, d’autre part, elle prive le club de toute compétition continentale. Car dans le même temps, Nacional a tranquillement disposé d’un Argentinos Juniors déjà qualifié et assure la troisième place du groupe synonyme de Sudamericana.
Résultats et vidéos
Internacional 0 – 0 Always Ready
Olimpia 6 – 2 Deportivo Táchira
Boca Juniors 3 – 0 The Strongest
Barcelona 3 – 1 Santos
Nacional 2 – 0 Argentinos Juniors
Universidad Católica 2 – 0 Atlético Nacional
