On connait désormais les quatre membres du dernier carré de la compétition. Avec une certitude, la finale opposera un Sudam et un Européen.
Premier à ouvrir le bal des quarts de finale, le Venezuela, qui avait définitivement convaincu les derniers sceptiques (et ceux qui ne le connaissait pas), affrontait des USA galvanisés par leur set de tennis disputé en huitièmes face aux Néo-Zélandais. Si la confiance était forte côté américain, elle allait rapidement laisser place à l’impuissance. Car on a retrouvé le Venezuela du Sudamericano, celui qui se transforme rapidement en protagoniste de ses matchs, dominant de la tête et des épaules possession et occasions. Mais qui est aussi peu efficace à l’heure de conclure l’affaire. D’entrée de partie, la Vinotinto n’a pas laissé respirer les USA, s’est créée toutes les occasions du match. Mais, à l’image d’Adalberto Peñaranda, s’est montré désespérant par son manque de réalisme. Les minutes défilant, les occasions naissant des pieds des Sergio Córdova, Ronaldo Chacón n’y faisaient rien, sans rien montrer, les USA restaient dans la course et passaient à un rien de réussir le hold-up de l’année lorsque la tête de Palmer-Brown passait proche du montant de Wuilker Fariñez. Finalement, de hold-up il n’y aura pas, en début de prolongation Ronaldo Chacón et Samuel Sosa combinaient côté gauche, ce dernier servait Peñaranda qui ouvrait son pied et délivrait les siens. Ne restait alors qu’à gérer des Américains inoffensifs jusqu’à la fin de la partie. Nahuel Ferraresi plaçait sa tête pour le 2-0 qui scellait le suspense, et même si les hommes de Dudamel se relâchaient dans les derniers instants, Wuilker Fariñez s’inclinant pour la première fois du tournoi après 506 minutes de blanchissage, le sort en était jeté, le Venezuela était le premier qualifié pour les demies.
Son adversaire sera un autre Sud-Américain. En arrivant à Daejeon, l’Uruguay pouvait également se vanter de n’avoir vu ses filets trembler jusqu’ici. Il ne fallait pas une minute pour que la série s’arrête, Federico Valverde perdant un ballon plein axe, Bruno Xadas ouvrait pour Alexandre Silva qui pouvait alors filer seul face à Mele pour le 1-0 en faveur du Portugal. L’invincibilité perdue n’assommait pourtant pas la Celeste qui se mettait alors à jouer et pressait jusqu’à obtenir l’égalisation grâce à la tête de Bueno. Les débats s’équilibraient, le Portugal semblait mieux dans le jeu que la Celeste et trouvait juste récompense à quelques minutes de la pause sur une merveille de l’excellent Diogo Gonçalves. Mais la force de l’Uruguay est de ne jamais se laisser abattre, même lorsque les circonstances semblent défavorables. Federico Valverde ramenait les siens d’entrée de second acte suite à un penalty obtenu par Canobbio, le match tournait alors à la bataille tactique, les deux équipes manquant toutefois de lucidité pour se montrer véritablement dangereuses. André Ribeiro se procurait la meilleure situation de la prolongation mais il était dit qu’on irait jusqu’au bout du suspense et ainsi qu’on assisterait à une séance de tirs au but nouvelle formule, la règle du ABBA. Elle allait être épique et voir Santiago Mele exprimer son talent. Le portier Celeste stoppait deux tirs portugais, retournant notamment la tête d’André Ribeiro. Bueno pouvait conclure, l’Uruguay retrouvera le Venezuela en demie et cherchera à enfin le battre en 2017.
Deux Sud-Américains d’un côté, deux Européens de l’autre. Car les deux demi-finales prévues ce lundi ont tourné en faveur des représentants du vieux continent, non sans souffrance. Face à la Zambie, l’Italie a exposé sa capacité à se montrer efficace et a su retourner une partie riche en polémiques, l’arbitrage vidéo y contribuant notamment. Car tout semblait bien partie pour les Chipolopolos juniors qui ouvraient rapidement le score, se procuraient les plus belles situations et semblaient gérer. Puis à la 43e minute, le premier tournant. Chilufya filait seul plein axe et s’écroulait, l’arbitrage vidéo poussait l’arbitre de la rencontre à exclure le défenseur italien et accorder un coup franc plein axe aux Zambiens qui pensaient avoir obtenus un penalty (le ralenti ne permettant pourtant pas de déceler une véritable faute du jeune défenseur de Palerme). L’Italie allait jouer tout un acte en infériorité numérique mais allait pourtant revenir sur une tête parfaite d’Orsolini dès le retour des vestiaires. Alors, la Zambie se remettait à pousser, multipliait les occasions et reprenait les devants sur une frappe surpuissante de Sakala. Le plus dur semblait fait d’autant qu’il ne restait que cinq minutes à jouer. Mais Vido obtenait un généreux coup franc que Dimarco plaçait dans la lucarne et arrachait ainsi une prolongation (la troisième en trois quarts). Dimarco allait alors déposer son corner sur la tête de Vido, le duo italien avait mis la Zambie à terre. Malgré 80 minutes de supériorité numérique et 31 tirs au but, les Africains tombent en quarts.
En demi-finale, l’Italie retrouvera une Angleterre qu’elle avait éliminée en demi-finale du dernier EURO. A l’image de leurs compères européens, les Three Lions ont également fait parler l’efficacité, profitant d’une équipe mexicaine bourrée de bonnes intentions mais d’une naïveté trop préjudiciable à ce niveau. Le miniTri a eu le ballon mais n’a jamais su se montrer véritablement dangereux, accumulant les centres qui ne trouvaient pas preneurs ou les frappes longues distances sans réel danger. De son côté, l’Angleterre a parfaitement exploité ses temps forts, Solanke profitant d’une énorme erreur d’alignement de la défense adverse pour ouvrir le score en début de second acte, et a su gérer le chronomètre pour prendre place dans le dernier carré.