Double affrontement Europe – Amérique du Sud au menu de la dernière journée de la Coupe du Monde et résultat identique, une victoire du vieux continent.
Retour là où tout avait commencé pour clore la Coupe du Monde 2017 pour Italie et Uruguay. Déjà adversaires pour ouvrir leur compétition dans le stade Suwon, les deux vaincus des demi-finales ouvraient la dernière journée de Coupe du Monde avec pour enjeu, une médaille de bronze. Lors du match de groupe, tout s’était joué sur un détail, une merveille signée Amaral. Pour les retrouvailles, tout s’est encore joué à un rien, une belle résistance italienne en seconde période. Sous une chaleur accablante, les deux formations ont d’abord offert un premier acte pauvre en situations, la meilleure restant en faveur des Italiens lorsque Panico, seul au second, voyait sa reprise sortie par Mele. En seconde période, l’Uruguay montait d’un cran et accumulait les situations. Mais ni Federico Valverde, ni Rodrigo Amaral, ni Joaquin Ardaiz, ni Nico De la Cruz, dont l’entrée avait permis de redonner plus de percutant à l’attaque Celeste, ni Jan Boselli ne parvenaient à faire trembler un excellent Alessandro Plizzari qui sortait toutes les tentatives charruas cadrées. Le portier italien allait continuer de revêtir le costume de héros car la décision allait se faire aux tirs au but. Il repoussait deux tentatives copier-coller d’Amaral et Boselli, Mandragora pouvait alors faire trembler les filets une troisième fois en trois tentatives pour les Européens, l’Italie décroche le podium de l’épreuve.
Restait donc le deuxième acte du duel Europe – AmSud avec une finale inédite entre des Anglais désireux de décrocher une nouvelle couronne mondiale 51 ans après l’unique sacre chez les grands et des Vénézuéliens qui pouvaient écrire le dernier chapitre le plus glorieux à la plus belle histoire de leur football. Une certitude, entre les deux novices à ce stade, les émotions auront été grande, le match de très grande qualité avec chaque équipe qui aura eu sa mi-temps. Le premier acte était en effet totalement maîtrisé par les jeunes Lions qui asphyxiaient le milieu de terrain avec notamment un Joshua Onomah omniprésent dans l’entrejeu. Les vagues blanches se succédaient sur les cages vénézuéliennes dans lesquelles Wuilker Fariñez allait longtemps retarder l’échéance, devant Solanke, Onomah, Lookman ou encore Calvert-Lewin. La pépite de Caracas ne pouvait cependant rien sur le face à face avec l’attaquant d’Everton qui ouvrait ainsi logiquement le score en faveur des Européens à 10 minutes de la pause, parfaitement lancé suite à un coup franc quelque peu généreux accordé à des Lions qui rentraient aux vestiaires avec cette courte avance, la Vinotinto de Dudamel ne s’étant alors montrée dangereuse que sur deux coups de pied arrêtés, une merveille de Lucena sur le poteau et une tentative de Peñaranda qui longeait la lucarne de Woodman.
Le match changeait de physionomie en seconde période, surtout après l’entrée en jeu de Yefferson Soteldo. Le diamant de Huachipato allait, comme à son habitude, faire exploser les lignes arrières adverses par sa capacité de percussion. C’est lui qui offrait par exemple une belle de but à Sergio Córdova qui butait alors sur un Freddie Woodman absolument parfait. La Vinotinto poussait alors, accumulait les situations devant les cages anglaises. Mais, à l’image d’Adalberto Peñaranda qui reproduisait le même match que face à l’Uruguay en demi-finale, les Vénézuéliens manquaient de justesse dans leurs derniers choix, ce qui coûtait alors bien des occasions et les laissait s’exposer aux contres anglais, le plus beau étant cette montée du monstrueux Onomah dont la frappe faisait résonner la transversale d’un Fariñez alors totalement scotché sur sa ligne. L’Angleterre tenait bon mais le Venezuela aura sa chance de revenir lorsque Peñaranda s’écroulait dans la surface. L’attaquant de Malaga obtenait un penalty validé au VAR mais une fois encore décidé de le tirer et échouait, sa mauvaise frappe était parfaitement repoussée par Woodman futur meilleur gardien de l’épreuve d’après la FIFA.
Les minutes défilaient, le Venezuela dominait sans pour autant trouver le cadre, l’Angleterre gérait la fin de partie. 51 ans après les grands, le Lions décrochent une Coupe du Monde au terme d’une magnifique finale.