Après la sensation du jour signée de la part de l’Indonésie, le choc du groupe B a basculé en faveur d’un Venezuela bien plus joueur que le Mexique. Et qui prend une sérieuse option en vue des demi-finales.

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Les matchs du jour

La joie était perceptible. Le regard de Dženan Radončić vers ses joueurs venus saluer et chanter avec le groupe de supporters présents en tribunes en disait long, tout comme le sourire qu’il affichait lors des entretiens d’après-match. Il faut dire que la performance de l’Indonésie est de taille. Opposée à un Ghana décevant en ouverture, la Team Garuda savait qu’elle allait souffrir sur le plan physique, alors elle a appliqué la recette de son entraîneur : « rester connectés entre les lignes et jouer les coups qui se présentaient ». Il y a certes eu quelques temps faibles, quelques occasions laissées à des Black Stars qui s’en remettent plus à des percées individuelles qu’à un fond collectif. Dans les dix premières minutes, les Ghanéens avaient déjà chauffé les gants de Cahya Supriada et trouvé la transversale par Kwabena Gogoe. Mais ensuite, rien d’autre que des frappes non cadrées, des mauvais choix offensifs et donc peu d’occasions. L’Indonésie tenait bon, elle cherchait donc à exploiter la moindre situation, Hokky Caraka passant à un rien d’ouvrir le score en fin de premier acte après une mauvaise sortie du portier ghanéen. L’avertissement était pourtant envoyé, il n’était pas reçu. Alors que l’on approchait de l’heure de jeu, Caraka filait côté droit, son centre était relâché par Anane sur la tête de Cahyana qui contrôlait et marquait dans le but vide. La sensation était en cours, le kop indonésien, qui n’avait cessé de chanter, redoublait d’intensité. D’autant que les Black Stars ont paru sonnées après ce but, balbutiant un football peu cohérent. Et s’ils ont eu quelques opportunités en fin de partie, dont un face à face perdu par Annor, l’Indonésie aurait pu doubler la mise, Caraka puis Fikri se procurant deux belles opportunités. Qu’importe au final, l’Indonésie réalise l’exploit, elle s’impose et élimine le Ghana de la course à la qualification, un nouvel exploit face au Mexique pourrait même lui ouvrir les portes d’une demi-finale.

Un Mexique qui s’est mis en danger. La faute à un Venezuela qui monte enfin en puissance. Plutôt décevante en ouverture malgré sa victoire, la Vinotinto est clairement montée en régime pour sa deuxième sortie, emmenée notamment par un Telasco Segovia auteur d’une prestation XXL. Le milieu du Deportivo Lara, placé en électron libre au milieu, a été de tous les bons coups, appuyé par Andrés Romero à ses côtés, Yerson Chacón côté gauche, Matías Lacava couloir droit. Daniel Pérez lançait le match d’entrée de partie avec une tête non cadrée, la suite voyait les deux équipes se livrer une rude bataille au milieu avec un duo Pizutto – Galdames précieux côté Tri. Les occasions étaient cependant rares sur les buts jusqu’à la fin du premier acte. D’abord sur un corner mexicain qui voyait Santi Muñoz surgir au second poteau et placer sa tête sur le poteau de Samuel Rodríguez puis sur une magnifique action collective initiée côté gauche par le duo Romero – Chacón et conclue par une frappe puissante de Segovia sous la barre d’Holguín. Le Venezuela virait en tête à la pause, Raúl Chabrand décidait de changer de système pour ouvrir le deuxième acte en lançant Teun Wilke devant. L’immense numéro 14 pesait de tout son poids, mais petit à petit, le Tri dégarnissait son milieu, déjà bien occupé à gérer les Segovia et autre Romero, et s’exposait. Le Mexique parvenait pourtant à revenir dans le match, sur un coup de pied arrêté bien repris par Ramón Juárez. Le duel se musclait, l’intensité grandissait mais l’on sentait tout de même que le Venezuela, bien que mis en danger par les ballons joués dans la profondeur, pouvait s’appuyer sur son collectif pour s’en sortir. Et alors que l’on se préparait à une séance de tirs au but, la lumière venait d’abord d’une incroyable remise de Segovia pour Ortega qui sert Guarirapa dont le centre détourné était justement récupéré par Bryant Ortega. Au bout du slalom du milieu vénézuélien, une frappe pleine lucarne qui offrait la victoire à la Vinotinto, désormais toute proche d’une place en demi-finale.

En images

Photos : Jordan Bozonnet, Romain Lambert/Lucarne Opposée

Programme du jour

14 heures : Japon – Comores

17 heures : Algérie – Colombie

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.