L’équipe de France a bien réagi après une première défaite en s’imposant brillamment trois buts à un contre le Costa Rica. De son côté, les Vénézuéliens peinent à montrer le niveau de jeu qui les avait emmenés jusqu’en finale l’année passée.
Il fallait avoir le cœur bien accroché hier à Mallemort tant les contacts étaient virulents entre l’Arabie saoudite et le Venezuela. Cinq cartons jaunes distribués au total, et ce chiffre aurait pu être bien plus important si l’arbitre qatari de la rencontre avait sévi plus tôt. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait dû faire. Il a été difficile de prendre du plaisir à suivre cette rencontre au jeu très haché. Une pensée pour Yerson Chacon, le petit ailier vénézuélien, qui s’est pris des soufflantes de la part de son coach durant quasiment tout le match. Il pensait pouvoir passer une seconde mi-temps plus tranquille, étant à l’opposé du banc de touche, mais c’était sans compter sur Ricardo Valino qui le rapatria de son côté pour continuer de le diriger. Le Venezuela était proche d’ouvrir le score à plusieurs reprises en fin de match mais Daniel Pérez, intéressant lors de l’édition 2022 du Tournoi Maurice Revello, s’est montré trop imprécis dans le dernier geste. La décision s’est faite aux tirs au but et à ce jeu-là, la Vinotinto s’en est le mieux sorti. Victoire trois buts à zéro. Le Venezuela jouera sa qualification en demi-finale lors du troisième et dernier match de ce groupe A contre la France.
Et ça ne sera pas chose aisée. Les Bleuets de Bernard Diomède montent en puissance de la même manière qu’en 2022 après des débuts ratés. Renforcés par les arrivées tardives de joueurs tels que Ben Seghir (Monaco), Housni et Zaïre-Emery (PSG), les joueurs de l’équipe de France font bel et bien figure de favoris dans cette compétition. À nouveau positionnés dans un 3-5-2, les Tricolores ont eu la maîtrise du milieu de terrain grâce à la justesse technique et l’impact physique de Zaïre-Emery, vrai maître à jouer de l’entrejeu. Devant, la vista et le sens du but de Housni ont rapidement fait la différence. Ce jeune joueur de dix-huit ans a été clinique devant le but avec un doublé. Son sens du jeu et ses appels de balle bien sentis en ont fait l’un des hommes de ce match. Le Costa Rica n’a pas démérité pour autant, bien emmené par leur numéro dix, Brandon Aguilera (Nottingham Forrest) qui s’est offert un but venu d’ailleurs grâce à une patte gauche majestueuse. Mais la différence de talent était trop importante pour pouvoir espérer mieux que cette défaite trois buts à un qui place la France en tête de son groupe avec quatre points. « On a fait un gros match collectivement. Je suis fier des joueurs. On a réussi à entrer tout doucement dans le Tournoi », s’est félicité Bernard Diomède. Victoire à confirmer lors de la dernière journée.