Deux ans après avoir décroché son premier titre continental, Guangzhou pouvait retrouver le goût d’un succès asiatique. Il fallait pour cela ne pas se rater face à la surprise émiratie de l’édition 2015.
Deuxième club émirati à parvenir à atteindre une finale de Ligue des Champions, Al Ahli savait que la mission serait difficile au moment d’aborder le match retour de la finale 2015. Car après le 0-0 sauvé à Dubai, les chinois de Scolari se procurant les meilleures situations notamment par Zheng Zhi, Yu Hanchao et surtout Huang Bowen dont la frappe était repoussée par la barre transversale, les hommes de Cosmin Olăroiu s’attendait à subir mais savaient qu’un but pouvait les mettre en situation idéale pour réussir l’exploit de continuer à bousculer la hiérarchie continentale.
La décision d’écarter Robinho de la Ligue des Champions asiatique pour lui préférer Elkeson avait bien évidemment fait couler de l’encre. Au soir de la finale retour, Luis Felipe Scolari a gagné son pari. Le premier acte était assez similaire à la finale aller. Tendu et pauvre en occasions. Côté Al Ahli, le danger numéro 1 Lima mettait Zeng Cheng à contribution à deux reprises avant que les locaux ne répliquer, notamment par Huang Bowen. Le premier véritable fait marquant du premier acte était la blessure de Zeng Cheng sur une sortie aérienne qui forçait Felipão à changer son gardien. Solide derrière, laissant ses brésiliens s’occuper du reste devant, les Evergrande contrôlaient la partie mais ne parvenaient pas réellement à déstabiliser l’arrière garde émiratie. Au point qu’on se disait qu’il faudrait un exploit. Celui-ci allait arriver, Elkeson endossant, comme en 2013, le costume du héros. Un ballon reçu dos au but, une merveille de petit-pont sur Khamis enchainé par un exter hors de portée d’Ahmed Mahmoud, le Tianhe Stadium pouvait alors laisser exploser sa joie. D’autant que quelques minutes plus tard, Khamis voyait rouge, pétant littéralement un cable à sa sortie du terrain. Le match semblait plié. Pourtant, les hommes d’Olăroiu n’avaient besoin que d’un but et l’occasion allait leur en être offerte. Everton Ribeiro lançait Lima qui perdait son duel dans la surface, repris d’une merveille de tacle par Kim. Rien n’y faisait, Guangzhou s’offrait une dernière chance de sceller définitivement la partie mais le score n’évoluerait plus. Le géant chinois décroche sa deuxième couronne continentale et retrouvera la Coupe du Monde des Clubs en décembre prochain. Comme Marcelo Lippi, Scolari offre la Ligue des Champions à Guangzhou et décroche sa troisième couronne continentale après les Libertadores remportée avec Grêmio et Palmeiras dans les années 90.