Le conte de fée se poursuit au Bahreïn qui décroche la Coupe du Golfe, son deuxième titre de l’année.

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Il se murmure que la Place de la Perle à Manama se verra dotée d’une statue de Hélio Sousa, tant les exploits de la team de Dilmoun n’auraient pas été possibles sans le technicien portugais. Encore une fois, Bahreïn a déjoué les pronostics et s’offre son deuxième titre en quatre mois, les premiers dans les deux compétitions disputées ! Bahreïn a pu compter sur le soutien des dieux du foot quand, dès la 3e minute, le superbe tir enroulé d’Al-Dawsari s’écrasait sur l’équerre de Jaffar, ou quand ce même Al-Dawsari se fait faucher par Shaikh en pleine surface et voit Al-Faraj expédier le penalty dans les nuages. Les rouges tentent quelques coups mais ne sont pas assez aux avant-postes que pour inquiéter durablement Al-Qarni, et les Saoudiens font tourner les défenseurs en bourrique grâce à leur technique. Alhamdan aurait également pu bénéficier d’un penalty pour un accrochage accidentel de Baqr, mais il était écrit que les Saoudiens n’auraient rien en ce saint jour du 8 décembre 2019. La pression saoudienne s’accentue sur le but de Jaffar mais la défense veille au grain. Et comme dans toutes les belles histoires, il ne faut qu’une étincelle, cette passe d’Al-Humaidan pour un Romaihi complètement oublié par son défenseur qui ne laisse aucune chance à Al-Qarni (69e). Voici Bahreïn devant au tableau d’affichage et à vingt minutes d’un exploit inimaginable en août dernier. Trop maladroits, les Saoudiens ne reviendront jamais dans le match, la faute à une maladresse devant les cages tranchant avec leur supériorité dans le jeu.

Bahreïn remporte donc sa première Coupe du Golfe, après avoir remporté son premier titre WAFF en septembre dernier. Le magicien Hélio Sousa, arrivé en mars dernier, a enfin permis au Bahreïn, souvent placé mais jamais gagnant, de se faire un nom sur la scène régionale. Que Manama s’embrase maintenant.

Boris Ghanem
Boris Ghanem
Chroniques d'un ballon rond au Moyen-Orient, de Beyrouth à Baghdad, de Manama à Sanaa, football sous 40 degrés à l'ombre d'un palmier.