Au terme d’un match parfaitement maîtrisé par le Qatar aux dépens des Émirats arabes unis (4-0), les Maroons rejoignent le Japon en finale de la Coupe d’Asie, ce vendredi.
Quoiqu’il advienne du sort que lui réserve la finale contre le Japon, cette dix-septième édition de la Coupe d’Asie aura été un tournant dans l’histoire du football qatari. Jamais les Maroons n’avaient atteint ce stade de la compétition, leur meilleur résultat étant un quart de finale en 2000 et en 2011. Jamais les Maroons ne s’étaient montrés aussi sûrs de leurs forces, portés par un collectif parfaitement rodé et par un coach, Félix Sánchez, les connaissant mieux que quiconque. Jamais nous n’aurions pensé, au début de ce tournoi, que le Qatar allait se hisser jusqu’en finale en remportant tous ses matchs et en gardant sa cage inviolée.
Tout ce qui leur arrive depuis quelques mois n’est pas anodin. C’est le fruit d’un travail de longue haleine commencé il y a de nombreuses années (lire Félix Sánchez, l’homme qui fait grandir le Qatar). Et dans une demi-finale pas facile à aborder contre les Émirats arabes unis, chez eux, le mélange de joueurs formés à la bonne école avec des anciens, plus expérimentés, a une nouvelle fois marché. Le Qatar a impressionné, laissant les quelques 40 000 spectateurs émiratis présents au Zayed Stadium, bouche bée.
Huitième but dans la compétition pour Ali Almoez
C’est Boualem Khouki, bien aidé par une faute de main de Bilal Saeed, qui ouvrait logiquement le score pour le Qatar (1-0, 22e). Les hommes de Félix Sánchez, mieux entrés dans la partie et dominant globalement le match, marquaient le but du break par l’intermédiaire de l’inarrêtable Ali Almoez (huitième but dans la compétition) (2-0, 37e).
Les joueurs émiratis commençaient à perdre totalement le fil du match. Ils n’étaient sûrement pas préparés à subir une telle pression qatarie. La seconde période n’aura été qu’une formalité. Malgré quelques occasions concédées par Ali Ahmed Mabkhout (53e) et Ahmed Khalil (72e), le Qatar ne flanchait pas, loin de là, et se permettait même d’inscrire deux nouveaux buts. D’abord par leur capitaine Hassan Al-Haydos, d’un petit piqué parfait (3-0, 80e) après un service d’Akram Afif qui s’offre alors un triplé de passes décisives (huit au total), puis par Ismaeil Hamid, entré deux minutes plus tôt (4-0, 90+3e). L’équipe entraînée par Alberto Zaccheroni s’est complètement effondrée à domicile et ne reverra pas une finale qui lui échappe depuis 1996. Le Qatar, quant à lui, s’offrira une opposition épique face au Japon ce vendredi. À noter que les deux finalistes seront présents, en tant qu’invités, à la prochaine Copa América qui se tiendra au Brésil au mois de juin prochain.
