Qu’il soit Marocain ou Tunisien, celui qui « accueillait » la demi-finale 2019 a dû se contenter d’une maigre avance à l’issue des quatre-vingt-dix première minutes. Une courte avance qu’il sera bien délicate à préserver.
WAC Casablanca 2-1 Mamelodi Sundowns
Par Nicolas Cougot
À l’heure d’accueillir Mamelodi Sundowns, le WAC de Benzarti avait un objectif simple sur le papier : l’emporter « à domicile » sans encaisser de but. Malheureusement pour les leaders actuels de la Botola, celle-ci n’est pas accomplie. Face à des Sundowns qu’ils commencent ne que trop connaître (quart de finale 2017, match de groupe 2018) les Rouge et Blanc ont pourtant fait la course en tête, ouvrant le score grâce à Salaheddine Saidi qui profitait d’un bon travail d’El Haddad. Souvent dangereux, le WAC a aussi et surtout souvent buté sur un excellent Onyango et s’est ainsi exposé aux contres des Sud-africains. Après deux avertissements lointains sortis par Tagnaouti, sur l’un d’eux, Anele Ngcongca surgissait et égalisait à cinq minutes de la pause. Le coup était rude pour des Wydadis qui s’étaient procurés de nombreuses situations de faire le break.
Tout était donc à refaire au retour des vestiaires et l’on pensait que le but de Badi Aouk qui profitait d’un ballon relâché par Onyango allait enfin permettre aux « locaux » de se remettre dans le bon sens. Mais là encore, si Mamelodi semblait se contenter de ne chercher qu’un ou deux contres, la domination du WAC était stérile, les montants, la maladresse ou l’excellent portier ougandais des Sundowns, en un mot, l’incroyable manque d’efficacité des hommes de Benzarti, allait les conduire à devoir se contenter de ce résultat étriqué. C’est ce petit but d’avance que le WAC devra aller défendre à Pretoria au retour, sur des terres où les Brésiliens restent sur douze matchs sans défaite et là où le finaliste 2018 Al Ahly a explosé au tour précédent.
Espérance de Tunis 1-0 TP Mazembe
Par Farouk Abdou
À Radès, l'Espérance a quant à elle pris un court avantage en s'imposant par la plus petite des marges (1-0) face au TP Mazembe. Confrontée à une équipe rugueuse, qui s'est contentée de défendre bas en attendant la moindre miette exploitable en contre, les Sang et Or ont manqué de mouvement (balle au pied et déplacement des joueurs au milieu) pour casser la ligne resserrée des Corbeaux plus souvent qu'ils l'auraient souhaité. De fait, les joueurs offensifs de l'EST ont un profil soit de dribbleurs, soit de remiseurs, et jouent rarement en première intention. Dans la plupart des cas, cela a permis à la défense du TPM d'intervenir sur les bonnes positions de frappe, et quand cela n'a pas été le cas elle a pu bénéficier des deux face-à-face gagnés par Gbohouo devant Khenissi en première mi-temps, devant Jouini en seconde. Le portier ivoirien ne s'est donc incliné qu'à une reprise, sur un centre de Belaili dans le brouillard des fumigènes, avec le ballon qui vient mourir dans le petit filet au second poteau (51e minute).
Les vingt minutes de supériorité numérique pour les locaux après l'expulsion de Chongo n'ont rien apporté de nouveau. Ce petit but d'avance, les hommes de Chaabani devront le défendre chèrement dans la chaleur incandescente de Kamalondo, là ou leurs prédécesseurs ont sombré en 2010, face à un TP Mazembe décidément aussi belliqueux à domicile qu'il est vulnérable à l'extérieur. Reste à savoir si l'Espérance, qui voyage très bien en C1 sur ces deux dernières années, est capable d'étendre la série à un voyage fructueux supplémentaire pour accéder à la finale de cette édition.
