Deux buts à remonter, une mission qui s’annonçait des plus compliquée. Si Gignac a redonné de l’espoir à ses Tigres, les aigles de l’Azteca ont fini par prendre leur envol.

Dire que les supporters Felinos n’y ont pas cru serait mentir. Alors que les leurs se retrouvaient au pied d’une montagne, renverser América à l’Azteca, la bande à Gignac a bien failli y parvenir avant de devoir se résigner à rendre les armes.

Au moment de pénétrer dans le mythique Azteca, Tigres savait qu’il n’avait pas de temps à perdre, le déficit de deux buts n’incitant pas à l’attentisme. Totalement étouffé à l’aller, Jürgen Damm en payait les frais en prenant place sur le banc, Tuca ayant choisi de faire confiance à l’expérience d’un Damián  Álvarez pour animer le côté gauche, Aquino glissant à droite et devant se frotter à un énorme Miguel Samudio. Côté Ambriz, alors qu'il aurait pu se contenter d’attendre, le coach des Águilas se montrait des plus ambitieux en faisant le choix d’empiler les offensifs, un milieu à trois Andrade – Martínez – Sambueza étant chargé d’alimenter le trio Peralta – Benedetto – Quintero. Ainsi quand ses Águilas avaient le ballon, cette stratégie s’avérait payante, les premiers déboulés de Darwin Quintero faisant passer les premiers frissons dans les échines des visiteurs. Le souci est que rapidement, le duo Pizarro – Dueñas prenait le contrôle du milieu, Tigres possédait le ballon. Et alors, la stratégie de Nacho Ambriz montrait ses limites. Coupé en deux, incapable de récupérer la balle, América se retrouvait en danger, Tigres accumulait les situations qui, si elles ne faisaient pas encore briller Hugo González laissaient bien des espoirs aux Felinos, espoirs qui prenaient une autre dimension lorsque, servi par Rafael Sóbis, André-Pierre Gignac transformait la seule occasion qui s’était présentée à lui. Il restait alors cinq minutes à jouer en première période, América sonné, Tigres touchait l’exploit du doigt.

Malheureusement pour les hommes de Ferretti, un fait de jeu allait faire basculer la rencontre. Blessé en fin de première période Darwin Quintero ne revenait pas sur le terrain, Ambriz décidait alors de placer Jose Guerrero à sa place. América allait alors retrouver un équilibre au milieu totalement perdu en première période. Les minutes défilaient, les ballons se raréfiaient pour les visiteurs. Alors que Jürgen Damm retrouvait Samudio, Micky Arroyo faisait son entrée, trois minutes plus tard, son déboulé en solo après une transversale de Martínez lui permettait de faire exploser l’Azteca, América avait égalisé. Le match avait alors définitivement basculé, Tigres semblait KO debout, les situations passaient alors en faveur des locaux qui ne lâchaient plus leur emprise et allaient être fort logiquement récompensés en fin de rencontre sur un nouveau déboulé de celui qui reste l’homme de cette finale (aller comme retour), Miguel Samudio. Le Paraguayen entrait dans la surface et était fauché par Ayala, Martínez exécutait Guzmán sur le penalty ainsi obtenu, América décroche son septième titre en CONCACAF et plane désormais seul au palmarès de l’Amérique du Nord. Alors que Tigres doit désormais rapidement se mobiliser pour aller chercher à défendre leur titre en Liguilla, les Águilas ont déjà la tête au Japon.

Feuille de match

América 2 – 1 Tigres

CONCACAF Champions League – Finale retour

Estadio Azteca

Buts : Michael Arroyo (68) et Osvaldo Martínez (87 sp) pour América, André-Pierre Gignac (39) pour Tigres.

Arbitre :Fernando Guerrero

Avertissements :Sambueza, Aguilar, Álvarez, Dueñas et Gignac.

Formations :

América :Hugo González, Paul Aguilar, Pablo Aguilar, Paolo Goltz, Miguel Samudio, Osvaldo Martínez, Andrés Andrade (Erik Pimentel, 88), Rubens Sambueza, Darwin Quintero (José Daniel Guerrero, 46), Oribe Peralta, Darío Benedetto (Michael Arroyo, 65). Entraîneur : Ignacio Ambriz.

Tigres :Nahuel Guzmán, Israel Jiménez (Fernando Fernández, 70), Hugo Ayala, Anselmo Vendrechovsky “Juninho”, Jorge Torres Nilo, Jesús Dueñas, Guido Pizarro, Damián Álvarez (Jurgen Damm, 57), Javier Aquino (Lucas Zelayarán, 82), Rafael Sobis, André-Pierre Gignac. Entraîneur : Ricardo Ferretti.

 

Photo une : RONALDO SCHEMIDT/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.