Premier round des demi-finales MLS – Liga MX et si le bilan de la confrontation est encore équilibré, les représentants du Nord semblent en bonne position pour réussir leur révolution.

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De la tension, des conditions dantesques, quelques décisions litigieuses, des buts et un match encore totalement ouvert, le choc opposant Toronto à l’América aura tenu ses promesses. Certes les Mexicains peuvent encore discuter sur le penalty qui a permis aux Canadiens de faire la course en tête, le contact d’Álvarez sur la fourmi atomique semble léger, ou réclamer une sanction plus dure contre Giovinco auteur un très mauvais geste sur Guido Rodríguez. Certes Andrés Ibargüen a sorti un match XXL, surtout en première période où il aura fait des misères à la défense des rouges (et pas que sur le but). Le fait est que l’América s’est aussi laissé piéger comme bien d’autres équipes, incapable de gérer le duo Giovinco – Altidore. Le meneur de jeu italien et la bête américaine ont déstabilisés à eux seuls l’arrière garde des Águilas au marquage bien relâché et qui leur a laissé tout l’espace disponible pour s’exprimer. Le pire pour l’América aura été le début de second acte où l’équipe est apparue totalement désorganisée et donc logiquement sanctionnée par le but du 3-1 signé Ashton Morgan et par une deuxième période plutôt insipide de la part des Mexicains souvent en danger et qui finalement s’en tirent presque bien avec « seulement » deux buts à remonter. Reste qu’il va falloir garder ses nerfs, penser à jouer au football et sortir une grosse performance à l’Azteca pour ne pas vivre le même sort que les Tigres au tour précédent. Quoi qu’il en soit, Toronto montre qu’il a le coffre pour regarder les Mexicains dans les yeux, malgré les absences de joueurs tels que Víctor Vázquez, le champion MLS (qui représente le Canada dans cette CONCAChampions) est à 90 minutes d’une finale après avoir eu sur sa route les deux grands favoris de l’épreuve.

De l’autre côté, le duel entre les Chivas et les Red Bulls s’annonçait tout aussi serré. D’une part car la dynamique des Chivas n’est pas celle qui a fait du troupe sacré un champion au Mexique, mais surtout parce que ce New-York a montré de belles choses ces dernières semaines. Impression confirmée par le début de match qui a vu les rouges américains bien plus dangereux et présents sur les cages de Cota, sans pour autant convertir cela en véritables occasion (même si Royer et Long passaient pas loin de trouver le chemin du but). Puis Chivas s’est mis en route. Le duo Rodolfo Pizarro – Alan Pulido (ce dernier jouant derrière Jesús Godínez seul en pointe) a commencé à menacer véritablement Robles qui cédait face à Pizarro peu avant la demi-heure. Ce but libérait les Chivas qui s’installaient alors dans le camp new-yorkais sans convertir cela en véritable occasions. Le scénario ne variait pas en seconde période, Chivas appuyait sur les ailes mais se montrait trop imprécis pour être dangereux. Faute de tuer le match, les hommes d’Almeyda allaient s’offrir quelques frayeurs, la plus grande lorsque Bradley Wright-Phillips se présentait seul face à Cota mais perdait son duel. Chivas s’impose 1-0 et devra se méfier au retour car ce New-York a les armes pour l’inquiéter.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.