Avec cinq titres lors des sept derniers tournois, la LDA avait rattrapé son meilleur ennemi, Saprissa, au sommet du palmarès national. Pour la finale du Clausura 2014, l’heure était venue de décerner le trentième titre. L’occasion pour l’un, comme pour l’autre, de régner seul sur le Costa Rica.
Quatre années d’attente, quatre années passées à voir son plus grand ennemi le rattraper au palmarès national et Herediano s’affirmer comme son seul concurrent. Quatre années à effacer. Après un match nul et vierge ramené en déplacement, le Deportivo Saprissa n’avait plus qu’à conclure à domicile.
Pluies diluviennes, pelouse détrempée, ambiance survoltée. Sept tournois de frustrations. Le Monstruo Morado partait fort, la LDA décidée à défendre cherchant surtout l’occasion de contrer. Premier tournant du match, Jonathan Mc Donald craque et envoie son coude au visage de David Guzmán et prenait un rouge logique. Le premier quart d’heure n’était pas encore passé. La tension grimpait d’un cran. La LDA restait organisée mais allait craquer au pire des moments. 40e minute, Hanzell Aráuz décollait. Pemberton ratait son arrêt, se contentant de pousser le ballon dans les filets. Le peuple Morado chavirait. Une expulsion, une erreur du gardien, c’en était trop pour Alajuelense. Le chronomètre défilait, les supporters de la Liga espéraient un nouveau miracle, pendant que ceux de la ‘S’ poussaient, leurs cris formant un bouclier infranchissable.
Trois minutes d’arrêts de jeu, une éternité, puis le peuple morado pouvait laisser échapper sa joie. Une atmosphère d’hystérie collective : le Deportivo Saprissa retrouve les sommets, décroche son 30e titre de l’histoire, devenant l’équipe la plus titrée d’Amérique Centrale. Le tout face à son pire ennemi. La nuit était celle du monstre.
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