Après une pause d’un mois liée à une Leagues Cup beaucoup critiquée au Mexique, la Liga MX était de retour avec pas moins de trois journées jouées en une dizaine de jours.
Avec seulement 733 000€ dépensés lors du mercato et un entraîneur parti au Club América deux semaines avant le début du tournoi, personne n’imaginait l’Atlético San Luis jouer les premiers rôles. Pourtant, après six journées, soit le tiers de la phase régulière, ce sont bien les Potosinos qui sont en tête du classement. Les hommes du Brésilien Gustavo Leal, le plus jeune entraîneur de Liga MX (trente-sept ans), sixièmes avant la Leagues Cup, ont enchaîné trois succès en dix jours pour se hisser sur la plus haute marche du podium. Face à Puebla d’abord (2-1), puis à domicile contre León (3-0), avant d’à nouveau l’emporter à l’extérieur, sur la pelouse de Pachuca (2-0). Résultat : la meilleure attaque du championnat avec treize buts inscrits et une première place obtenue à la différence de buts (+7).
En effet, les Tuneros sont suivi de près par une autre équipe qui porte les couleurs rouge et blanche. Après une Leagues Cup décevante (élimination en poules), les Chivas ont un peu perdu le rythme (trois victoires sur les trois premières journées) avec un nul, une victoire puis une défaite en trois rencontres contre Juárez (1-1), Tijuana (1-0) et Santos Laguna (1-2). Les Rojiblancos continuent tout de même dans la lignée du précédent tournoi, où ils avaient été défaits par les Tigres en finale.
Une surprise peut en cacher d’autres
L’autre grosse surprise de ce début de saison s’appelle le FC Juárez. Dernière équipe à compléter le podium, les Bravos comptent trois victoires et deux nuls, avec un seul faux pas ce week-end à Puebla (1-0), pourtant mal classé. S’appuyant sur un mélange de jeunesse (Diego Campillo, vingt-deux ans, Denzell Garcia vingt ans) et d’expérience (Alfredo Talavera quarante ans, Aviles Hurtado trente-six ans), les Fronterizos ont notamment accroché les Chivas (1-1) lors de la quatrième journée et largement battu les Pumas (4-1) lors de la journée suivante.
N’ayant plus terminé dans le top 10 de la phase régulière depuis l’Apertura 2020, ces derniers peuvent également être qualifiés de surprise au vu de leur bon début de tournoi. Portés par César « Chino » Huerta sur le front de l’attaque, tout juste convoqué avec le Tri, les Pumas ont montré de belles choses en battant notamment les Tigres lors de la sixième journée (2-1).
Tigres maîtrise, les Rayados à bout de souffle
Concernant les « gros » du championnat, les fortunes sont diverses bien que l’ensemble soit correct. Plus que correct même pour Tigres, qui occupe la quatrième place avec deux succès obtenus sur les trois rencontres post-Leagues Cup : 3-0 à Necaxa lors de la quatrième journée et 3-2 mercredi soir face à Santos Laguna. C’est plus compliqué pour le rival Rayados, qui n’a disputé que deux rencontres depuis son parcours en Leagues Cup, marqué par une demi-final, mais surtout par une longue épopée de plus de 14 000 kilomètres. Fatigués par l’enchaînement des matchs et des trajets, les joueurs du Tano Ortiz se sont inclinés à domicile contre Cruz Azul (1-2) puis à Toluca (1-0). Sergio Canales et ses coéquipiers occupent ainsi la dixième place.
Le Club América affiche quant à lui un bilan plus mitigé : il est invaincu depuis son retour des États-Unis, mais n’a remporté qu’un seul match sur les trois, tous disputés à domicile (1-1 face à l’Atlas, 3-2 face à Necaxa et 1-1 contre León). L’une des seules satisfactions se nomme Julian Quiñones. L’ancien attaquant de l’Atlas a inscrit trois buts et délivré deux passes décisives en quatre rencontres de Liga MX avec las Águilas.
Cementeros en crise
Énormément affaibli après le départ de nombreux cadres comme Luis Chávez ou Kevin Álvarez, Pachuca affiche un tout autre visage que sur les tournois précédents, avec seulement six points pris en autant de rencontres. Sortis dès leur premier match de Leagues Cup contre le Houston Dynamo (0-0, 5-3 TAB), les Tuzos doivent s’en remettre à la jeunesse, à l’image du jeune Elías Montiel (dix-sept ans), déjà titulaire à cinq reprises. Les vainqueurs de l’Apertura 2022 ne comptent qu’un seul succès dans ce tournoi : contre Cruz Azul (1-0) lors de la cinquième journée. Première victime de Lionel Messi avec l’Inter Miami, la Máquina Celeste traverse aussi une période de crise, marquée par le licenciement de Tuca Ferretti quelques mois seulement après sa nomination. Seizièmes, Uriel Antuna et les siens ont dû profiter de Rayados émoussés physiquement pour obtenir leur premier succès du tournoi (2-1). Avec deux buts venus de deux recrues, Diber Cambindo et Moisés, de quoi redonner de l’espoir aux supporters. En quête de buts et de victoires, Cruz Azul a également enregistré l’arrivée d’Ángel Sepulveda, l’avant-centre de Querétaro.
Dans le fond du classement, les deux clubs cementeros sont accompagnés par Puebla et Necaxa, classés respectivement dix-sept et dix-huitième, qui se sont tous les deux séparés de leur entraîneur. Même si la Franja a pu sortir la tête de l’eau ce week-end en battant Juárez (1-0) après huit matchs consécutifs sans victoire toutes compétitions confondues, les Rayos sont la seule équipe à ne pas avoir remporté le moindre match dans cet Apertura 2023. Pire, les Hidrocálidos n’ont remporté qu’un seul succès sur leurs dix-huit derniers matchs en compétition officielle.
Les buts
Résultats et classement
Photo une : Hector Vivas/Getty Images
