Au terme d’une finale loin d’être maîtrisée, l’Inter Miami décroche sa première MLS Cup, laissant ainsi Vancouver à ses regrets.

Après une campagne de play-offs qui s’était rapidement transformée en véritable démonstration offensive, on attendait avec impatience de voir comment l’Inter Miami allait imposer son rythme à des Whitecaps qui avait gagné le double duel de demi-finale de CONCAChampions et surtout arrivaient avec également de belles certitudes collectives. Le contexte d’avant match était posé, la clé du match identifiée : la bataille du milieu serait déterminante.

Elle le fut, mais pas suffisamment pour faire basculer le match. Car si l’on doit résumer ce match en deux mots, ce seront domination et efficacité. La domination, réelle, a été celle des Whitecaps. Prenant rapidement le contrôle de la partie face à un Inter inexplicablement nerveux et dépassé, à l’image de quelques sorties déjà observées il y a quelques semaines/mois, Vancouver a longtemps donné cette impression de contrôle, se créant des situations, en particulier en deuxième période, mais a payé au prix fort les moindres erreurs. La première, involontaire, sur la première banderille plantée par les Hérons, Tadeo Allende filant sur la droite et voyant son centre, pour Silvetti, dévié dans le but par Édier Ocampo. Miami menant au score, comme très souvent en play-offs, sur sa première « occasion », on s’attendait à voir les hommes en rose dérouler. Il n’en fut rien. Incapables de se libérer, incapables de mettre le pied sur le ballon, les Hérons se contentaient de défendre, de résister aux offensives des Caps. Ceux-ci étaient alors justement récompensés en début de second acte, Ali Ahmed décochant une frappe sur laquelle Rocco Ríos Novo ne se montrait pas des plus serein. Le match était relancé, on pensait même qu’il avait basculé en faveur des visiteurs.

Mais le football est un sport cruel dans lequel les grands joueurs punissent ceux qui ne les ont pas punis auparavant. Deux minutes plus tard, Emmanuel Sabbi trouvait les deux montants sur la même frappe, suivait et voyait son tacle de nouveau heurter le poteau. Le tournant du match. Car moins de dix minutes plus tard, Lionel Messi sentait le coup parfait. Une passe mal assurée et surtout mal contrôlée par Andrés Cubas, le capitaine champion du monde bondissait au pressing, récupérait le ballon et trouvait Rodrigo De Paul qui ajustait un Yohei Takaoka qui n’avait rien eu à faire jusqu’ici. Miami passait devant à moins de vingt minutes de la fin, sur sa seule occasion en près d’une heure, le coup était rude pour Vancouver qui ne s’en relevait pas. Ne manquait plus qu’à parachever l’œuvre histoire de rajouter quelques records : Messi lançait Allende, le premier établissait le record de passe décisives en play-offs, le second, le record de buts. 3-1 score final, malgré avoir proposé le match le moins abouti de l’ensemble des play-offs, l’Inter Miami accomplit son rêve : décrocher sa première étoile en MLS.

Résumé de la rencontre

 

Photo : Elsa/Getty ImagesElsa/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.