Face à un Atlético Mineiro annoncé à raison largement favori, Lanús a réussi à tendre un redoutable guet-apens qui permet au Granate de décrocher sa deuxième étoile.

Sur le papier, il ne devait pas y avoir photo. Face à un Atlético Mineiro finaliste de la dernière Libertadores et son lot de stars, Lanús savait que sa chance de renverser les montagnes tiendrait sur une organisation parfaite et une discipline collective infaillible. On se doutait aussi que la bande à Mauricio Pellegrino avait les moyens de faire mal à un Galo sauce Sampaoli qui manque de présence dans les couloirs et s’obstine à passer par l’axe. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé.

D’entrée de match, le Granate a fermé l’axe pour miser sur sa verticalité pour poser des soucis dans les couloirs. Ne trouvant pas de solution ni de relai, l’Atlético Mineiro a foncé tête baissée dans le piège et s’est englué dans un match où la lutte et l’impact a pris le dessus sur la créativité et l’audace. Il n’y eu donc que très peu d’occasions, la plus belle – la seule – étant le coup franc de Bernard sur le poteau de Losada et le 0-0 du premier acte semblait parti pour durer. Certes, quand les montées d’Igor Gomes ou les tentatives individuelles de Dudu généraient du danger, on sentait que l’Atlético Mineiro pouvait prendre les devants, les solutions manquées, Hulk, totalement isolé finissait par se noyer alors que Bernard puis Dudu, les deux meilleurs sur le terrain, étaient sortis par Sampa. Peu de situations au finale, un match d’un fort ennui et une énorme balle de match pour Biel en prolongation, tel est le résumé de la rencontre. Tout s’est donc joué aux tirs au but et d’une séance qui fut épique. Par les interventions de Losada et Everson, par l’improbable raté de Laucha Acosta et par enfin une dernière parade de l’homme du match, Nahuel Losada, qui offre au club de barrio más grande del mundo un deuxième titre en Sudamericana au terme de sa troisième finale en douze ans. Et plonge le Galo encore plus loin dans une saison totalement ratée avec une deuxième finale continentale perdue en deux ans.

 

Photo : Buda Mendes/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.