Après les qualifications du Brésil et du Pérou, place aux deux derniers quarts. Ce soir, l'autre favori annoncé, l'Argentine sera en piste et essaiera de se défaire d'un Équateur plus dangereux de certains veulent le penser alors qu'Uruguay et Colombie espère rejoindre le dernier carré. Présentation des deux affiches.

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programme

Uruguay – Colombie, dimanche 4 juillet, 0h00

Par Jérôme Lecigne et Pierre Gerbeaud

L’Uruguay va affronter la Colombie avec un effectif presque au complet. Araújo est toujours blessé, et Godín qui devait laisser sa place en défense à Coates, lui aussi pour une petite blessure ayant entrainé son changement contre le Paraguay, a finalement pu s’entraîner avec les titulaires hier et devrait donc pouvoir tenir sa place. Pour le reste, le Maestro a l’embarras du choix au milieu et il devrait continuer à faire justement des choix au milieu. Derrière la ligne d’attaque composé des deux meilleurs buteurs de l’histoire de la sélection, Tabárez devrait choisir De Arrascaeta en relais devant Valverde, Vecino et Bentancur. De La Cruz, qui aurait pu être titulaire, semble écarté à cause de douleurs au genou. Giménez a déclaré en conférence de presse que « la Colombie a de grandes qualités, c’est une équipe qui est très bien physiquement. Nous savons comment faire des dégâts, ou du moins, on croit savoir et je pense que ça va être un match disputé. Notre force principale est de savoir que nous avons le maillot de l’Uruguay sur nos épaules ». De son côté, le Maestro a ajouté « La Colombie est un adversaire que nous respectons beaucoup et nous allons essayer de poursuivre le chemin que nous avons commencé en proposant des améliorations dans le jeu. Les joueurs sont bien et ont gagné en confiance, mais pas au point d’être invincibles. Cela va être un match difficile ». Pour rappel, un Uruguay ambitieux avait été éliminé au même stade contre le Pérou il y a deux ans, dans un match globalement maitrisé mais qui c’était terminé aux tirs au but après quatre-vingt-dix minutes. Luis Suárez avait loupé son tir et la Celeste s’en était retourné à la maison.

Côté colombien une bien mauvaise nouvelle est tombée hier midi. Déjà privée de Cuadrado suspendu après deux cartons jaunes reçus en phase de groupes, la Colombie devra faire sans Matheus Uribe, touché au mollet et forfait pour le reste de la compétition. Le joueur a déjà quitté le groupe et est rentré à Porto pour se soigner. Loin d’être favorite, la sélection cafetera devra donc réaliser un exploit pour éliminer la Celeste. Si le remplaçant d’Uribe devrait être Cuéllar, bien difficile de savoir qui prendra place dans le couloir droit. Reinaldo Rueda a plusieurs solutions, Muñoz, Cardona, Muriel, voire Campaz. Un sélectionneur qui a laissé plané le doute en conférence de presse avec une belle phrase en mode langue de bois et un « Nous avons les moyens de changer de système pour garder l’équilibre et l’ordre de l’équipe ». On l’imagine mal pour autant changer son 4/4/2 qui a si bien marché contre le Brésil. Largement battue à Barranquilla par la Celeste en novembre 2020, la Colombie devra corriger deux choses : réaliser une bien meilleure entame de match mais surtout être bien plus attentive sur coup de pied arrêté. Pour la sélection cafetera sortir l’Uruguay serait un exploit sachant qu’elle n’a plus marqué lors d’un quart de finale de Copa América depuis le 17 juillet 2004 et un pénalty de l’ancien messin Tressor Moreno face au Costa Rica. Une éternité.

Compos probables

Uruguay : Fernando Muslera ; Nahitan Nández, Diego Godín, José María Giménez, Matías Viña ; Matías Vecino, Federico Valverde, Rodrigo Bentancur, Giorgian De Arrascaeta ; Luis Suárez, Edinson Cavani.

Colombie : David Ospina ; Daniel Muñoz ou Stefan Medina, Davinson Sánchez, Yerry Mina, William Tesillo ; Edwin Cardona, Wilmar Barrios, Gustavo Cuéllar, Luis Díaz ; Rafael Santos Borré, Duvan Zapata.

Argentine – Équateur, dimanche 4 juillet 3 heures

Après avoir vu le Brésil vaciller, les regards vont naturellement se tourner vers l’autre favori annoncé de l’épreuve, l’Argentine. Une Argentine très convaincante durant une bonne demi-heure à chacune de ses sorties et qui doit désormais viser la régularité. Et se méfier d’un adversaire plus redoutable qu’annoncé. « L’Équateur possède des joueurs véloces, jeunes. La vérité est qu’aucun de leurs adversaires ne les a clairement dominés car ils pressent énormément. Il sera question de profiter des opportunités et, en possession, d’exploiter les espaces qu’ils pourraient laisser. Mais je le répète, c’est une équipe dynamique avec des jeunes joueurs. C’est un rival très difficile, il faut les respecter et entrer sur le terrain avec humilité. Ce sera un match très difficile, nous devrons être solides », a ainsi prévenu Scaloni. Un sélectionneur qui a beau avoir clairement défini son animation tactique, peine encore à trouver son onze, la faute il est vrai à une gestion des blessures et autres soucis physiques, comme par exemple le cas Cristian Romero encore incertain et qui pourrait laisser sa place à Germán Pezzella. Mais Scaloni s’appuie donc sur son système « quand il faut mettre le bleu de chauffe, nous le faisons et sommes plus solides, qu’importe qui joue. On a joué avec Paredes et Guido et nous avons été solides, de même avec Guido et Lo Celso ou Paredes et Lo Celso. C’est une affaire d’équipe qui sent chaque instant du match, une affaire de groupe plus que d’individualités ». Reste qu’il ne devrait tout de même pas y avoir de grandes surprises dans le onze de départ argentin, les derniers entraînements semblant confirmer Emiliano Martínez dans les buts et Nahuel Molina côté droit alors que Lautaro semble parti pour se voir offrir une nouvelle chance en pointe.

« Il est évident que l’Argentine est le favori ». Les mots sont signés Gustavo Alfaro, conscient de l’immensité de la tâche qui attend une Tri seule formation à ne pas avoir encore connu la victoire en Copa América (un succès qui fuit depuis une victoire face à Haïti lors de la Copa América Centenario). Mais une tâche que l’Équateur ne compte pas aborder avec peur : « la hiérarchie se respecte mais n’est pas crainte. Il faudra les presser, essayer de jouer le plus loin possible de notre surface, tout en sachant qu’un match dure longtemps et se joue sur des détails. J’espère que nous jouerons davantage de matchs de ce niveau, j’ai l’espoir de faire de l’Équateur un champion du monde, que nous participions au prochain tirage de la Coupe du Monde. Ce qui est important, c’est de croire en ce que nous sommes. La hiérarchie se respecte mais ne se craint pas lorsqu’il y a une conviction et nous l’avons déjà démontré. Nous savons que par expérience et habitude de savoir jouer ce type de matchs, l’Argentine a l’avantage, mais il y a quatre-vingt-dix minutes de football et c’est une nouvelle compétition. Les détails feront la différence, ce n’est pas toujours le meilleur ou celui annoncé supérieur qui s’impose. Notre capacité de concentration devra être au maximum, tous les matchs sont serrés, nous sommes prêts ». Prêts mais avec plusieurs doutes à commencer par les cas de Moisés Caicedo sorti sur blessure face au Brésil et d’Ayrton Preciado, tous deux s’entraînant à l’écart du groupe une partie de la semaine, même si ce dernier devrait tenir sa place, mais aussi Jhégson Méndez et Gonzalo Plata, ce dernier ayant joué sous infiltration face au Brésil.

Compos probables

Argentine : Emiliano Martínez ; Nahuel Molina, Crisitian Romero ou Germán Pezzela, Nicolás Otamendi, Marcos Acuña ; Rodrigo De Paul, Guido Rodríguez ou Leandro Paredes, Giovani Lo Celso : Nicolás González, Lautaro Martínez, Lionel Messi.

Équateur :  Hernán Galíndez ; Ángelo Preciado, Robert Arboleda, Piero Hincapié, Diego Palacios ; Jhégson Méndez (ou Carlos Gruezo), Alan Franco ; Ángel Mena, Ayrton Preciado, Pervis Estupiñán ; Enner Valencia.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.