Après un premier tour marqué par quelques surprises, il n’y en aura finalement pas de véritable lorsqu’il s’agit de définir le carré final qui se disputera l’un des deux tickets pour les JO. Retour sur la dernière journée.

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Deux matchs présentaient un réel intérêt pour clore le premier tour du tournoi préolympique sud-américain. Argentine et Brésil déjà qualifiés, les regards se tournaient vers le choc entre Colombie et Chili, finale du Groupe A mais aussi sur le Bolivie – Pérou du Groupe B qui allait tout conditionner.

Autant le dire, le premier n’a pas donné lieu à un match débridé. La faute à une Colombie qui semblait surtout vouloir se contenter du nul, ou tout du moins ne faisant pas du contrôle du match sa priorité pour préférer frapper rapidement en contre, la lumière venant uniquement d’un Jorge Carrascal décidément au-dessus des autres. La faute aussi à un Chili bien trop peu dangereux, ses situations se transformant en occasions au cours du premier acte uniquement car Esteban Ruiz, le portier cafetero, ne semblait pas capable de capter le moindre ballon, relâchant systématiquement toute frappe se présentant à lui. En seconde période, la Colombie patientait, se montrait principalement dangereuse sur coups de pied arrêtés quand le Chili ne parvenait plus à être dangereux, incapable de s’approcher et butant, quand il y parvenait, sur un Ruiz qui avait enfin enfilé les bons gants. Le nul 0-0 venu sanctionner la rencontre était logique, il permet à la Colombie de se hisser dans le dernier carré et ainsi rêver à une qualification attendue au pays depuis 18 ans.

Pour avoir des émotions, il fallait donc attendre le choc Bolivie – Pérou du Groupe B. Choc car contre toute attente, la sensation de ce preolímpico se nomme Bolivie et la Verde pouvait aller chercher une place dans le dernier carré. Pour cela, il lui fallait s’imposer par deux buts d’écart et espérer que le Paraguay ne s’impose pas face au Brésil. Pour l’occasion, César Farías avait décidé de modifier son onze de départ et cela se ressentait au cours d’un premier acte sans véritable occasion mais avec une Bolivie qui montrait quelques manques offensifs, l’absence d’Henry Vaca, expulsé face au Brésil, pesant sans aucun doute, et passait le plus clair de son temps à jouer de longs ballons vers un Víctor Ábrego bien peu aidé par ce style de jeu. Reste qu’il y avait finalement peu d’occasion de s’enflammer au cours du premier acte, et tout allait changer au retour des vestiaires surtout après les entrées de Moisés Villarroel et Fernando Saldías côté Bolivie. En six minutes, la Verde allait se prendre à rêver de quadrangulaire final. Un premier but de Villarroel, suite à une action au cours de laquelle la bande à Farías s’installait en nombre dans la surface péruvienne, un deuxième sur un penalty provoqué par Roberto Fernández et transformé par Saldías. À 2-0, la Verde doublait l’Uruguay, elle se retrouvait au tour final. Le Pérou, qui avait aussi besoin d’une victoire pour atteindre ce dernier carré, aura eu le mérite de ne jamais arrêter de jouer, de ne pas déposer les armes. Si la Blanquirroja ne se montrait pas plus dangereuse que cela, souvent par manque de justesse, elle allait pourtant assommer sa voisine verte. 94e minute, un dernier corner de Kevin Sandoval, une hésitation du portier bolivien Ruben Cordano, deux Péruviens au deuxième poteau et une tête puissante de José Luján venait faire trembler une dernière fois les filets. Les joueurs uruguayens présents en tribunes pouvaient célébrer, ce but sur le fil éliminait Bolivie et Pérou et comme le Paraguay s’inclinait face au Brésil, envoyait la Celeste au tour final.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.