Début de la phase retour des seizièmes de finale de la Copa Sudamericana. Alors que Bolívar a confirmé par le score son football affiché depuis la reprise, les deux premières sensations se nomment Sport Huancayo et Unión La Calera.
Wálter Flores parle souvent de « changement de mentalité » lorsqu’il évoque ce qu’il veut faire de son Bolívar. On en avait eu un aperçu à l’aller au Chili, où les Celestes s’étaient inclinés d’un rien alors qu’ils avaient souvent dominé Audax Italiano. On en a eu la confirmation ce mardi. Audax a perdu son portier d’entrée de partie, José Devecchi se blessant et sortant à la 12e minute, mais a surtout souvent subi face à une Academia emmenée par un trio Víctor Ábrego – Marcos Riquelme – Juan Carlos Arce qui fonctionne à merveille. Ábrego ouvrait le score en milieu de premier acte, les locaux se procuraient et gâchaient quelques situations avant que la rencontre baisse un peu en intensité. En seconde période, alors que les visiteurs d’offraient des débuts de situation, Juan Carlos Arce offrait à Riquelme le but du break, qui contraignait Audax Italiano à prendre plus de risque et s’exposer. Le suspense était un temps maintenu par un Bolívar qui jouait mal les coups, jusqu’à ce qu’el Conejo Arce lance Roberto Fernández pour plier définitivement l’affaire.
La victoire des Boliviens est la seule performance positive d’un local ce mardi. La soirée a en effet début par une sensation, la victoire de Sport Huancayo au Franzini. Liverpool n’avait été vaincu qu’une fois en tant que local en compétition continentale, c’était face à Independiente en 2012 alors que Huancayo n’avait jamais gagné en déplacement sur le continent. C’est dire l’immensité de l’exploit du club péruvien. Pour cela, les hommes de Wilmar Valencia ont su se montrer patients. Liverpool a gâché quelques situations en première période par de mauvais choix ou de mauvais derniers gestes. Puis s’est fait piéger sur deux golazos : un coup franc parfait de Daniel Morales en fin de premier acte et un lob tout aussi parfait de Carlos Neumann à dix minutes de la fin. Entre les deux, Agustín Ocampo a un temps maintenu l’espoir mais le contenu proposé par les Negriazules n’a clairement pas été suffisant pour espérer quoi que ce soit.
Dernière sensation, l’élimination du Deportes Tolima chez lui face à Unión La Calera. Sensation car sur le papier, lorsque le leader colombien accueille le co-leader chilien fort d’un nul en déplacement, il part avec une longueur d’avance. Sur le terrain en revanche, la construction de la rencontre par les Chiliens laisse moins de place à l’aspect sensation. Tolima n’a en effet pas été véritablement dangereux au cours de la première demi-heure du match, le match se résumant surtout à des tirs non cadrés et des approximations. Mais quand Unión La Calera commençait à se montrer, une folle chevauchée d’Omar Albornoz terminait par une frappe de Jaminton Campaz pour le 1-0 en faveur des locaux. Le plus dur semblait fait, d’autant que les Pijaos avaient pris le dessus sur la rencontre, contraignant La Calera à défendre. Jusqu’à un centre venu de la droite, mal apprécié par l’axe de la défense et récupéré au deuxième poteau par un Andrés Vilchés totalement laissé seul par Albornoz. Les Chiliens égalisaient alors, juste avant la pause, au meilleur des moments. La suite ? La Calera qui laisse le ballon à Tolima, renforce ses lignes défensives et n’offre aucune possibilité pour que la vélocité adverse puisse s’exprimer. Il n’y aura ainsi que peu d’émotions et La Calera est donc allé chercher la qualification à l’expérience, pour sa deuxième participation à la Sudamericana.