En s’imposant sur une inspiration géniale de Nikão, l’Athletico Paranaense remporte la Copa Sudamericana, sa deuxième en quatre éditions.

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Des tribunes Colombes et Amsterdam totalement vides, une Olímpica comme seule endroit du stade à peu près rempli. D’après les chiffres de la CONMEBOL, ils étaient moins de 20 000 à se masser au Centenario pour la finale de Sudamericana. La faute sans aucun doute à une politique tarifaire totalement disproportionnée, la faute aussi sans doute au fait que la finale voit s’affronter deux clubs brésiliens en Uruguay, deux clubs qui ne disposent pas de fanbase capable de remplir des enceintes de 60 000 places, les « moins de 20 000 » étant finalement principalement des supporters du Furação, finalement placés, comme leurs rivaux, dans la tribune Olímpica. Un taux de remplissage finalement assez symbolique d’une compétition que la CONMEBOL a réussi à rendre quasiment invisible.

Reste que sur le terrain, le choc entre Athletico Paranaense et Red Bull Bragantino s’annonçait assez excitant, les deux formations ayant une idée claire de jeu, assez offensif et léché. Dans les faits, il n’en fut rien, à la place, on a assisté à une vraie bataille tactique entre Alberto Valentim et Mauricio Barbieri, le premier faisant de son Athletico Paranaense une machine à neutraliser le RBB. Car le début de premier acte a vu la Massa Bruta en possession de la balle sans jamais véritablement parvenir à trouver des espaces dans les derniers mètres. Le match était donc assez fermé, même si au fil des minutes, le Furação commençait à mettre le pied sur le ballon. Ne lui manquait que l’illumination, elle venait de Nikão, déjà présent et essentiel lors de la campagne de 2018, qui s’envolait dans le ciel de Montevideo et faisait chavirer la tribune Olímpica avant que le cours traditionnel du match ne reprenne. Le second acte était une copie parfaite du premier, le Red Bull Bragantino ayant le ballon (37% de possession pour le Furação au terme des quatre-vingt-dix minutes) sans jamais véritablement trouver l’accès aux buts de Santos. Le score n’évoluait donc pas et l’Athletico Paranaense décroche ainsi sa deuxième Copa Sudamericana en quatre ans, devenant le premier club brésilien titré à deux reprises dans cette épreuve, en remportant la toute première finale de son histoire (deux nuls en 2018, un nul et une défaite en finale de Libertadores 2005). Une fois encore donc, l’équipe qui a ouvert le score en finale de Sudamericana s’impose, reste désormais à la CONMEBOL à se rappeler que sa deuxième compétition de clubs mérite mieux que le sort qui lui fut réservé cette année…

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.