Fin du premier tour pour le groupe A et scénario incroyable. Alors que le Brésil brille surtout par son extrême capacité à résister et être efficace, le Chili pensait avoir sauvé sa compétition en conservant le match nul face à la Colombie. Jusqu’à la 95e minute…

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Dernière soirée du groupe A et les quatre engagés pouvaient encore espérer décrocher un ticket pour l’Hexagonal final. Tout a débuté avec le choc opposant Bolivie et Brésil. Si les faveurs des pronostics penchaient naturellement en faveur du Brésil, une fois encore dans ce tournoi, le contenu n’a pas été en adéquation. Car ce Brésil n’est plus une machine à faire trembler, il est devenu une bête froide, capable de tuer sur une fulgurance avant de résister. Comme d’autres avant, la Bolivie a payé son manque de justesse dans ses derniers choix, prenant souvent le contrôle de la partie et, une fois encore, montrant des choses très intéressantes sur lesquelles le staff de la Verde pourra s’appuyer pour poursuivre la construction de l’avenir. Mais comme d’autres avant, la Bolivie a aussi buté sur Phelipe, toujours parfait dans ses buts, et a été punie sur une percée de Rodrygo, seul joueur véritablement déstabilisant côté Canarinha. Le futur joueur du Real a obtenu le penalty de la victoire – il aurait pu en obtenir un autre en deuxième période, et dans ses pas, le Brésil s’est donc imposé et s’assure une présence dans le tour final.

Venezuela et Brésil qualifiés, ne manquait donc plus qu’à connaître l’identité du troisième. Au coup d’envoi, un match nul suffisait au Chili face à la Colombie. Le premier acte était plutôt fermé, pauvre en réelles occasions, la Colombie peinant à déstabiliser le bloc arrière de la Rojita quand cette dernière n’était menaçante seulement sur coups de pied arrêtés. On pensait alors que le match avait basculé peu avant la pause lorsque Jader Valencia était exclu. D’autant que la première moitié du second acte montrait un Chili plus haut sur le terrain qui mettait davantage de pression, sans pour autant être plus menaçant que cela, mise à part sur deux situations en faveur de Morales et Valencia. Oui mais voilà, tout ne s’est pas terminé comme prévu. La faute à une Colombie réveillée par un coup de canon de Tolosa qui a fait trembler la barre d’Ureta. Les Cafeteros se sont alors mis à croire, ont poussé, quitte à s’exposer aux contres meurtriers de Morales (sur un corner obtenu sur l’un d’entre eux, la Rojita trouvera la barre de Mier, et ont fini par être récompensés en toute fin de partie, alors que les locaux étaient plongés en apnée, comme tétanisés par la peur de tout perdre. Sur une dernière poussée colombienne, sur un dernier ballon mal dégagé plutôt que renvoyé, Cuesta a trompé Ureta, Rios n’a pu qu’accompagner dans son but. On jouait alors la 95e minute, la dernière, le Chili a tout perdu, pour sa sélection, le Sudamericano est un nouveau fiasco.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.