Qui dit week-end de clásicos, dit week-end de football en Argentine sous haute tension. Retour sur une fin de semaine finalement sans grandes surprises.
Au cours de ce week-end des clásicos, il y a d’abord eu les grands gagnants. Tout d’abord, l'Independiente de Tévez qui a une fois de plus remporté la victoire avec caractère, mais aussi avec une grande maitrise tactique, comprenant à merveille les points faibles de Racing et appuyant dessus. Braian Martinez a été l'homme du match grâce à sa passe décisive lors du premier but et à l'exécution de son penalty en fin de match pour porter le score à 2-0. Tout n'est que joie pour le Rojo qui confirme sa suprématie à Avellaneda. En revanche, abattu suite à la défaite et aux innombrables insultes reçues de son propre public, Fernando Gago a décidé de démissionner.
Alors que nous nous dirigions vers un nouveau match nul entre les deux rivaux de Rosario, Malcorra a fait exploser le Gigante de Arroyito à la 86e minute d'un superbe coup franc. Papá Miguel remporte une fois de plus un clásico et ne connaît pas la défaite. Depuis son premier clásico en 1997, remporté 4-0, el Ruso a obtenu six victoires et cinq matchs nuls contre l'ennemi. Le climat commence à se tendre pour le Gringo Heinze, qui est sur une série de cinq matchs sans victoire et n'a pas réussi à battre Central en 2023. Rappelons que pour ces équipes, une victoire dans un clásico rosarino équivaut presque à un titre. D'ailleurs, un nouveau drame a eu lieu suite à ce match : une supportrice de Rosario Central a été assassinée après avoir été touchée à la tête par une pierre alors qu'elle passait près du Parque Independencia à moto, vêtue d'un maillot de Central.
À La Bombonera, River a remporté le Superclásico. Face à une équipe de Boca bis, Almirón ayant décidé de préserver ses titulaires pour le match retour contre Palmeiras. Comme si cela ne suffisait pas, Jorge a de nouveau inventé un poste en alignant Blondel, latéral droit, au milieu de terrain. Porté par De la Cruz et surtout Enzo Pérez, qui a été le moteur de River, les Millonarios ont profité de deux erreurs défensives catastrophiques des Xeneizes, Rondón a inscrit le premier but juste avant la pause, tandis qu'Enzo Díaz a scellé le match à la 90+5e minute dans un but presque vide. Le hors-jeu millimétrique de Cavani, qui a vu son superbe but refusé, reste anecdotique tant cette équipe de Boca n'a pas proposé grand-chose. Seul Valentini aura été au niveau. Cette victoire fera du bien aux Millonarios et surtout à Demichelis. Quant à Boca, la saison se jouera à São Paulo ce jeudi.
Puis il y a eu les clásicos sans vainqueur. Le clásico de barrio entre San Lorenzo et Huracán a également été très intense. Alors que le Globo semblait enfin prêt à remporter un match à Bidegain pour la première fois en vingt-deux ans, San Lorenzo, avec un joueur en moins à la suite de l'expulsion de Gastón Hernando, a réussi à égaliser à la 90+8e grâce à un penalty controversé. Après une provocation de Bareiro, qui a imité la moustache de Cóccaro, les esprits se sont échauffés. D'un côté, les locaux sortent satisfaits de ce match nul en arguant que « contre ce rival, on ne perd pas à la maison ». De l'autre côté, il y a du ressentiment : Cóccaro affirme que le résultat était injuste puisque San Lorenzo a fermé le jeu avec deux lignes de cinq. Quoi qu'il en soit, une chose demeure certaine : San Lorenzo est nettement en tête dans l'historique des confrontations avec quatre-vingt-sept victoires à quarante-sept.
À La Plata, Estudiantes n'a pas brillé mais s'est procuré les occasions les plus nettes. Pourtant, le Pincha n'a pas réussi à gagner, ce qui a laissé ses supporters frustrés. Gimnasia a su résister en fermant bien les espaces derrière, maintenant ainsi sa belle série de quatre ans sans défaite face à son rival. De plus, le point obtenu est crucial pour sa survie. Même constat à Santa Fe, où Colón et Unión ont également obtenu un match nul 0-0 qui n'arrange personne. Le match n'a pas plu à Pipo Gorosito, qui affirme que son équipe a mal joué, même si elle n'avait pas peur de perdre. C'est le quatrième match nul consécutif entre les deux équipes. Les deux clubs santafesinos se retrouvent avec le même nombre de points au classement annuel, à une petite unité de Vélez et Gimnasia. Même score à Córdoba entre Talleres et Belgrano. Les deux clubs ont eu leurs moments forts. Talleres a amplement dominé la première mi-temps, transformant Losada en héros, tandis que lors du second acte, c'est Herrera qui a sauvé son équipe. Valentín Depietri a eu la meilleure occasion du côté de Talleres, mais il a raté son face-à-face.
En ce qui concerne les orphelins de clásico, Vélez a joué le match contre Tigre à dix à la suite du carton rouge de Garayalde dès le début de la partie. Malgré tout, el Fortín est reparti de Victoria avec le point du nul, laissant les problèmes et les insultes pour les locaux. Defensa y Justicia ne s'est pas vraiment remis du 0-3 à Quito et s'est incliné 1-0 à Sarandí face à Arsenal. Match nul 1-1 entre Godoy Cruz et Instituto à Mendoza, el Tomba signe ainsi son sixième match nul en sept matchs de la Copa de la Liga : pour penser à la qualification en Sudamericana, il faudrait commencer par gagner. Même résultat au Ducó entre Barracas et Sarmiento, où la Verde a été bien aidée par une sortie hasardeuse du gardien du Guapo. Pour finir, deux matchs nuls 0-0 : à Tucumán d'abord, dans un match indigeste entre le Decano et Central Córdoba. Puis à Vicente López où Argentinos aurait pu remporter son duel face à Platense, mais Ramiro Macagno, le gardien du Calamar, s'est montré infranchissable. L'équipe de Palermo remporte tout de même un point important pour sa survie.
Les buts
Classements
Photo : Marcelo Endelli/Getty Images