À l'issue d'une finale inédite et palpitante, Estudiantes remporte son seizième titre aux tirs au but face à un vaillant Vélez, rempli de jeunes joueurs qui y ont cru jusqu'au bout.

Le stade Madre de Ciudades de Santiago del Estero a été le théâtre d'une superbe finale offerte par Estudiantes et Vélez. D'un côté, le Pincha qui ne cesse de monter en puissance depuis un an, avec déjà la Copa Argentina 2023 remportée. De l'autre, un Vélez absolument sensationnel, qui luttait pour son maintien il y a encore quelques mois. Porté par ses pibes, le Fortín a insufflé un vent de fraîcheur.

Dès le début du match, le club de Liniers s'est montré convaincant et dangereux. À tel point qu'Estudiantes a dû faire face à plusieurs grosses occasions, dont un tir sur le poteau. Mais le manque d'efficacité coûte cher, surtout contre un club comme Estudiantes. Au quart d'heure de jeu, à la suite d’un corner court, Eros Mancuso envoyait une frappe millimétrée depuis l'extérieur de la surface et ouvrait le score, contre le cours du jeu. Cependant, cela n'a pas suffi à abattre Vélez, qui est rapidement revenu à l'attaque. Malgré une grande intensité offerte par les deux équipes (principalement Vélez, qui dominait sans cesse le flanc gauche, avec un Thiago Fernández incontrôlable), le rythme s'est réduit peu après la demi-heure de jeu. À la mi-temps, La Plata menait 1-0.

Loin d'être abattu, le piberio de Vélez partait de nouveau à l'attaque dès le retour des vestiaires, avant de subir une nouvelle expulsion. À la suite d’un coup de coude sur Edwin Cetré, Damian Fernández voyait Nicolás Ramírez lui infliger un carton rouge direct. Bien que cela puisse sembler sévère, le joueur avait déjà écopé d'un carton jaune, rendant cette sanction moins controversée. Comme en quarts et en demi-finales, Vélez Sarsfield a donc terminé le match à dix. Mais cela n'a pas découragé l'équipe. Entré une minute auparavant, Alejo Sarco, âgé d'à peine dix-huit ans, égalisait sur une passe décisive de Thiago Fernández. Alors qu'il restait seulement vingt minutes de jeu, une faute nette de Gastón Benedetti en tant que dernier défenseur a remis les deux équipes à égalité numérique. Bien qu'Estudiantes ait commencé à pousser en fin de match, le temps réglementaire s'est terminé sur un score de 1-1, entraînant les prolongations. Sans trop d'intensité, avec des organismes fatigués, Vélez a tout de même tenté de forcer le destin jusqu'au bout. Cependant, cela n'a pas suffi et la Copa de la Liga 2024 s'est finalement décidée aux tirs au but.

Une séance qui, à l'image du match, a été incroyable. Emanuel Mammana et Pablo Piatti ont respectivement ouvert le score, suivi du but d’Alejo Sarco et de l'arrêt du tir d’Eros Mancuso par Tomás Marchiori. Un énorme Matías Mansilla a ensuite enchaîné en arrêtant consécutivement les tirs de Joaquín Garcia et Santiago Cáseres, permettant à Estudiantes de reprendre l'avantage dans la séance. Après les buts respectifs d’Edwin Cetré et Lenny Lobato, Santiago Ascacibar avait l'opportunité de donner le titre à son équipe. Cependant, Tomás Marchiori s'est transformé en sauveur en réalisant l'arrêt, offrant ainsi une nouvelle chance à son équipe. Visiblement nerveux, le jeune de dix-sept ans Álvaro Montoro a très mal tiré son penalty, permettant à Matías Mansilla d'effectuer son troisième arrêt décisif. Fernando Zuqui s'est  aors élancé et, grâce à un tir presque imparable, a offert le titre à Estudiantes.

Cette belle histoire se termine cruellement pour Vélez, qui a été à deux doigts de nous offrir l'une des plus belles histoires récentes du championnat argentin. Les supporters d’Huracán verront peut-être dans cette finale un karma historique, rappelant le célèbre Clausura 2009. Du côté d'Estudiantes, même si le Barba Eduardo Domínguez nous a habitués à un football plus léché, c'est dans sa configuration historique que le club de La Plata a remporté son seizième titre : solidité, souffrance et efficacité. Et grâce à ce titre, Estudiantes décroche une qualification directe en phase de groupes de la Libertadores 2025.

Résumé

 

 

Photo une : Joaquín Camiletti/Getty Images

Vincent Dupont
Vincent Dupont
Éperdument amoureux d'une région où fútbol est synonyme de religion, sur les rives du Rio de la Plata j'assouvis ma passion.