Eliminé de la Libertadores, San Lorenzo devait se remettre rapidement de ses émotions lors du choc du week-end l’opposant à Central. Pendant ce temps, Godoy Cruz guettait le moindre faux-pas. Dans la Zona B, les écarts commencent à se creuser.
Zona A : San Lorenzo dompte Central
Quelques jours après leurs fortunes diverses sur le continent San Lorenzo et Central se retrouvaient au Nuevo Gasómetro pour un match qui avait tout l’air d’un tournant. A égalité de points et à trois points d’un leader Godoy Cruz qui venait de partager les points au Bosque. Le Tomba devait montrer son caractère après la défaite concédée à domicile face à San Lorenzo et l’a en partie montré. En partie car déjà freiné la semaine passée, Godoy s’est retrouvé mené de deux buts en 26 minutes par un Gimnasia des plus convaincants à l’image de cette merveille de passe de la poitrine de Rasic pour Bou sur le 2-0. Mais Godoy est solide, peut compter sur sa solidarité et son talent pour ne jamais céder. Zuqui et Ayoví ramenaient le Tomba dans le match en moins de 10 minutes (coupure vestiaires non incluse) avant de voir le leader résister (non sans mal) aux assauts des locaux pour ramener un point.
La place était donc libre pour San Lorenzo et Central qui pouvait ainsi en profiter pour revenir à hauteur du leader en cas de succès. Mieux entré dans la partie, pressant haut et se procurant des situations, Central allait ouvrir le score par l’inévitable Marco Rubén, conclusion d’un quart d’heure de domination Canallas et d’imprécisions des Cuervos. La bande à Guede frisait la correctionnelle quand Caruzzo écopait d’un carton jaune qui avait tout du rouge décoloré et allait revenir en fin de premier acte, de la tête de Caruzzo. Ce but cassait les jambes des Canallas qui contrôlaient jusqu’ici la partie et lançait les enfers. Car la seconde période allait être pour San Lorenzo. Une mine de Mussis donnait l’avantage au Ciclón, le match avait basculé. Les meilleures situations étaient alors pour les locaux qui auraient dû creuser l’écart pour s’éviter une fin de match stressante mais assuraient tout de même une victoire qui leur ouvre la première place.
La seule condition de conserver le fauteuil de leader aux côtés de Godoy Cruz était qu’Arsenal ne s’impose pas chez lui face à Belgrano. Si on avait l’habitude des lundis soirs ennuyeux de Sarandí, 2016 a tout changé. Car Arse et Piratas ont offert une partidazo, longue course-poursuite qui s’est terminée au bout du chronomètre. Malgré des conditions rendues difficiles par la météo, Arsenal dominait le début de match s’appuyant sur son mélange de jeu direct et de vitesse pour tenter de virer en tête mais s’épuisait avant de se faire piéger dès le retour des vestiaires par Márquez. Loin d’être abattus, les hommes de Rondina allaient répliquer. Bazán et Carrera retournaient le match en cinq minutes, la partie devenait folle. Bolatti décrochait la lucarne de Pellegrino, Belgrano s’accrochait et, de nouveau mené, s’en allait décrocher un magnifique match nul sur une nouvelle frappe de Bolatti, cette fois tout en toucher.
Conséquence au classement, Godoy Cruz et San Lorenzo partagent la tête, Arsenal suit à un point et l’autre grand gagnant de la semaine est Independiente, revenu d’Amalfitani avec un solide succès 2-0, et qui se retrouve désormais à deux points de la tête, juste devant Central et le Gimnasia, loin d’être encore décroché. Plus loin signalons la victoire de River à Olimpo, premier succès Millonario depuis début mars qui « ramène » la bande à Gallardo à huit points des leaders et le premier succès de Sarmiento en 2016 face à un Colón à l’arrêt et qui provoque le départ du bielsista Dario Franco.
Zona B : vrais écarts
Si les choses sont extrêmement serrées dans la Zona A, en B, les écarts commencent à sérieusement se creuser. Ouvrant la journée pour la zone, le leader Lanús accueillait Rafaela et pouvait en profiter pour mettre la pression sur ses poursuivants. Certes le Granate y est parvenu mais non sans mal. Car il aura fallu une décision des plus polémiques pour que les hommes d’Almirón décrochent leur neuvième succès en onze rencontres, faisant d’eux la meilleure équipe du championnat, toutes zones confondues. Cette décision aura été le penalty accordé au Granate à la 90e pour une main imaginaire de Nelson Benítez qui lui a permis ainsi de retourner une situation bien mal embarquée, Rafaela ouvrant le score juste avant la pause suite à un beau débordement de Pussetto repris par Graciani après une énorme faute de défense des grenats. Ce succès permettait donc à Lanús de mettre la pression sur les poursuivants et deux sont parvenus à résister.
Ces deux, ce sont Estudiantes et Tucumán. En déplacement àSan Juan, les Pinchas n’a eu besoin que de deux minutes en seconde période pour tuer le match, deux minutes qui ont profité à un Viatri de nouveau buteur qui, en s’offrant un doublé, a permis à son Estudiantes de capitaliser une rencontre parfaitement gérée avec notamment un duo Ascacibar – Damonte des plus performants au milieu avant de tranquillement maîtriser la fin de partie en patron de la zone que les Pinchas entendent bien être. De son côté, le Decano a mis une mi-temps pour véritablement prendre le dessus sur Defensa y Justicia, attendant un penalty transformé par el Pulga Rodríguez pour lui permettre de célébrer son 100e but et lançait la partie. Pourtant en infériorité, Defensa allait revenir au score, Delgado égalisant à l’heure de jeu alors que Bordagaray avait tutoyé la transversale dès le retour des vestiaires. Mais emmené par un trio Cristian Menéndez, Leandro González, Guillermo Acosta des plus performants, le Decano allait finir par reprendre le contrôle de la partie et s’imposer finalement assez tranquillement 3-1, restant ainsi à trois points d’Estudiantes.
L’affaire est d’autant meilleure que pendant ce temps, Huracán est tombé à Newell’s et que le Racing n’est pas parvenu à se défaire de la pire équipe de Primera Division, Argentinos. Tout cela profite également à Boca tranquille vainqueur d’Aldosivi et qui remonte à la cinquième place. Reste qu’avec désormais huit points de retard sur le second, l’écart semble plus que difficile à combler.
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