Un duo qui ne faiblit pas pendant que deux géants s’ajoutent à la liste des poursuivants.

banlomag

Une rencontre à courir après le score, la faute à un pénalty concédé en début de match, voilà la physionomie de cette rencontre opposant San Martín de Tucumán à Defensa y Justicia. Largement dominateur dans le jeu, ayant la possession, et se créant un grand nombre d’occasion, el Defe a tout donné sur le terrain pour s’offrir le droit de rêver au premier titre en Superliga pour le club de Florencio Varela. À l’ouverture du score des locaux par Tino Costa, passé par la Ligue 1 et Montpellier, les joueurs de Sebastián Beccacece ont répondu par un jeu direct et en déséquilibre offensif permanent. Avec des milieux de terrain en grande forme, emmené par le tout bon Leonel Miranda, la bande de Varela a forcé le destin en réduisant la marque à dix minutes de la fin du match grâce à un but contre son camp du défenseur Oliver Benitez, avant de s’offrir trois point précieux, grâce à un contre assassin dans les arrêts de jeu où le génial Matías Rojas, parti à l’extrême limite du hors-jeu, offre le but de la victoire à Nicolas Fernández qui n’a  alors plus qu’à pousser le ballon dans le but vide. Cette victoire 1-2 permet à Defensa de poursuivre son incroyable série d’invisibilité et met la pression sur le Racing avant son match face à Huracán.

La Academia compte bien garder la première place de ce tandem au moment d’affronter un concurrent direct au titre de champion. Le Globo, quatrième de Superliga au coup d’envoi de cette rencontre, compte bien jouer les troubles fêtes et profiter de ce déplacement à Avellaneda pour se rapprocher de la tête. Comme à son habitude Racing se rue à l’attaque sans perdre une seconde. Huracán fait le dos rond et se montre dangereux avec ces deux flèches : Lucas Gamba et Lucas Barrios. Mais c’est bien la Aca qui ouvre le score à la demi-heure de jeu par l’intermédiaire de Jonathan Cristaldo, qui reprend de la poitrine un ballon renvoyé par le poteau suite à une tête d’Alejandro Donatti. La rencontre se tend et les joueurs d’el Turco Mohamed profitent d’un coup de mou de leur adversaire pour sortir la tête de l’eau et montrer de réelles ambitions dans le jeu en fin de première mi-temps. Surfant sur la dynamique de la fin de première période, Huracán parvient à égaliser sur un but de Carlos Auzqui malgré la triple occasion gâchée par Pol Fernández, Augusto Solari et Ricardo Centurión, buttant sur Antony Silva, portier en pleine réussite. Les hommes de Chacho Coudet, que l’on annonce partant à la fin de cette saison suite à des tensions au sein du club, commencent à douter. La pression du Globo se fait de plus en plus intense et les coéquipiers de Lisandro López sentent le souffle chaud de Defensa y Justica sur leur nuque. Mais poussé par sa fabuleuse hinchada, Racing va trouver les ressources nécessaires pour s’imposer à nouveau. Sur une passe de Darío Cvitanich reprise par Pol Fernández, la Academia obtient un penalty pour une main dans la surface. Licha, éternel buteur, ne tremble pas et conforte sa première place au classement des buteurs. Au Cilindro de plonger dans l’ivresse d’une victoire délicate bien qu’un dernier but en fin de match sera inscrit alors que le Globo est réduit à dix joueurs. Une merveilleuse action collective conclue par Leonardo Sigali donne une victoire plus large. Ce succès 3-1 permet au Racing de reprendre sa marge de trois points au classement sur Defensa avant un déplacement périlleux qui pourrait être le tournant de la saison. La Academia se déplace dimanche au Monumental, pour y défier River Plate.

Cette défaite de Huracán confirme que le titre devrait se jouer entre les deux premiers du championnat. Car dans le même temps Ricardo Zielinski et l’Atlético Tucumán se sont lourdement inclinés contre Patronato. La recette d’el Patrón est la même que lors de leur précédente victoire à Nuñez contre River Plate. Trois nouveaux buts inscrits par Avalos, Carabajal et Berterame permettent aux joueurs de Paraná de s’imposer face au troisième de Superliga en manque de réussite.

Le groupe de poursuivants se resserre à la faveur du réveil des meilleurs ennemis. D’abord Boca Juniors qui s’impose non sans peine face Godoy Cruz 2-0. Un premier but inscrit sur un penalty généreux obtenu par Carlos Tévez. Darío Benedetto le transforme et se mue en diablotin à la langue bien pendue (sa célébration commence à nous lasser). Un second but, un coup franc somptueux de Mauro Zarate en fin de match, donne les points de la victoire aux hommes de Gustavo Alfaro. Les Bosteros ne montrent, pour l’instant, pas de jeu sur le terrain, se contentant de leurs individualités. Certes les Marcone, Pavón et Bebelo Reynoso ont montré de belles choses, mais nous sommes encore loin d’une force collective. Ce n’est pas mieux défensivement où le très bon gardien Esteban Andrada est l’arbre qui cache la forêt. Heureusement pour les Xeneizes, la VAR n’arrivera que la saison prochaine (normalement), car alors que le score n’était que de 1-0 pour Boca, Godoy Cruz s’est vu refuser le but de Santiago García pour un hors-jeu inexistant. Toujours est-il qu’avec cette victoire additionnée au succès contre San Martín de San Juan en match en retard, Boca remonte au classement et rejoint l’Atlético Tucumán à la troisième place du classement.

Deuxième géant à sortir de sa sieste, River Plate. Dans ce duel d’entraineurs qui connaissent bien la Ligue 1 ce sont les Millonarios qui s’imposant au Fortín 2-1 et frappent un grand coup. Car il n’est pas simple de faire plier l’équipe dirigée d’une main de maître par Gaby Heinze. Mais Vélez n’a pas à rougir de cette défaite. Les pibes de Liniers ont montrés qu’ils avaient tout pour réussir et si Rodrigo Salinas avait converti son penalty en début de match le score aurait pu être tout autre. Mais sous le regard de José Luis Chilavert, idole de Vélez, c’est bien Franco Armani qui brille en arrêtant le penalty et en lançant les siens vers une victoire qui a de quoi rassurer Marcelo Gallardo. Un petit ballon piqué au-dessus du gardien de Rafael Santos Borré, un penalty transformé par JuanFer Quintero pour une faute inexistante d’el Gato Gimnénez qui sera expulsé avant que le jeune Alvaro Barreal ne marque son premier but en championnat pour réduire le score dans les arrêts de jeu. Cette victoire de River leur permet de se replacer à la septième juste derrière leur adversaire du jour. L’objectif d’el Muñeco n’est plus le titre mais bien d’accrocher une place dans les quatre premiers et ainsi valider leur ticket pour la Libertadores 2020.

Ailleurs

San Lorenzo - Independiente : 0 - 0

Le Ciclón, à l’agonie au classement, va mieux dans le jeu. Les joueurs de Jorge Almirón ont maitrisé un petit Independiente, sans parvenir à s’imposer. Ce n’est pas faute d’essayer, même sur penalty, Nicolas Blandi bute sur Martín Campaña impérial. San Lorenzo, pourtant en supériorité numérique suite à l’expulsion d’Emanuel Britez pour une main ne saura faire trembler les filets d’un Rojo qui se cherche après un mercato agité.

Talleres - Banfield : 3 - 1

Les Córdobes étaient pressés. Le match n’aura duré que dix minutes, le temps de voir Sebastián inscrire un golazo dans un angle complètement fermé et de permettre au latéral droit Léonardo Godoy, très bon quand il attaque, de placer sa frappe puissante sous la barre. Et si Jesús Dátolo réduit la marque en seconde période sur une belle frappe, c’est bien la T qui inscrira le dernier but du match sur une frappe de vingt-cinq mètre du jeune américano-argentin Joel Soñora. Pour son deuxième match à la tête de Banfield, Hernan Crespo connait sa première défaite sans avoir, pour l’heure gouter aux joies d’une victoire. Talleres se montre convaincant à l’heure de faire son retour dans la plus belle des compétitions ce mercredi face à São Paulo en Libertadores.

Gimnasia - Tigre : 3 - 1

Une première mi-temps équilibré où les joueurs de Pedro Troglio parviennent à résister aux assauts de Tigre grâce à leur gardien Alexis Martín Arias. Au retour des vestiaires, les Lobos sont tout heureux de voir la longue ouverture de Lorenzo Faravelli terminer sa course au fond des filets sans que personne, ni le jeune ailier Matias Gomez, ni le gardien uruguayen Gastón Guruceaga ne parvenant à toucher le cuir. Tigre parvient à égaliser sur un but, en deux temps, d’Hugo Silveira, bien servi par l’ex-retraité Walter Montillo. Mais à cinq minutes de la fin du match le défenseur Maximiliano Coronel reprend victorieusement un corner tiré par le paraguayen Victor Ayala. Le match sera plié dans les minutes qui suivent, quand le Péruvien Alexi Gómez, tout juste entré en jeu, contrôle un corner mal repoussé, s’équilibre et envoie une mine de l’extérieur du pied gauche qui termine dans la lucarne. Pour son premier match avec Gimnasia, le Péruvien inscrit un golazo qui clôt cette rencontre passionnante.

Rosario Central - Aldosivi : 0 - 0

Comme souvent cette saison, Aldosivi a montré qu’il était un promu qui méritait bien de rester en Superliga. Emmené par son duo Matías Pisano-Cristian Chavez, le Tiburón a souvent malmené la défense des Canallas sans jamais parvenir à la faire craquer. Bien en place collectivement, les joueurs d’el Patón Bauza se sont surtout appuyés sur Fernando Zampedri, qui, après son départ avorté à Independiente, a multiplié les tentatives mais manqué cruellement d’efficacité. Les deux équipes partagent logiquement les points même si ce match nul méritait des buts. Central va devoir montrer autre chose lors de la prochaine journée s’il ne veut pas exploser dans le bouillant clásico rosarino.

Lanús - Colón : 1 - 0

Une première mi-temps à mettre au crédit d’un Granate entreprenante qui pèse sur la défense santafesina grâce à ces deux idoles Jose Sand et Lautaro Acosta. Mais les Sabaleros ont un nouvel atout dans leur équipe en la personne d’el Pulga Rodriguez, tout proche d’ouvrir le score sur un coup franc plein de malice juste avant que la mi-temps ne soit sifflée. La physionomie change peu à peu. Les hommes de Julio Comesaña laissent volontiers le ballon à un Lanús inoffensif pour mieux contrer. Mais ni PR10 (el Pulga ayant changé de numéro en changeant d’équipe), ni Leonardo Heredia ne parviennent à transpercer Lanús. En toute fin de rencontre et sur un tir en pivot, Pepe Sand arrachera la victoire pour son retour dans sa Fortaleza.

Union Santa Fe - Newell’s : 0 - 0

Sous un soleil de plomb, Tatengue et Leproso partagent logiquement les points dans une rencontre équilibrée. Mauro Formica aura été le principal danger même si, comme l’ensemble des joueurs, il aura manqué d’efficacité. Newell’s va devoir hausser son niveau dimanche dans le Clásico de Rosario où, poussé par des hinchas exigeants, seule la victoire compte.

San Martin de San Juan - Estudiantes : 3 - 0

Victoire logique pour les Verdinegros qui ont dominé les débats. Une frappe lointaine de Mauro Bogado pour ouvrir le score. Le deuxième but montre la passivité d’un León bien docile. Pablo Palacios, esseulé sur la ligne des six mètres, reprend victorieusement un centre Claudio Mosca. Ce dernier inscrira un golazo en guise de troisième but. Un tir puissant dans la lucarne qui parachève une belle rencontre.

Argentinos - Belgrano : 0 - 0

Sur le papier, le dernier qui accueille l’avant dernier n’a rien de séduisant. Confirmation sur le terrain. El Pirata n’y arrive décidément pas cette saison. Un carton rouge pour Marcelo Herrera, des attaquants qui restent muets et le club de Cordoba file tout droit en Primera B Nacional. Malgré sa dernière place en championnat Argentinos, devrait se maintenir en Superliga au bénéfice d’un promedio favorable. El Bicho devra montrer un autre visage l’an prochain s’il ne veut pas rejoindre son rival du soir.

Les buts

Classement

argj17c

Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca