À une semaine du superclásico, tous les regards de l’Argentine se tournaient déjà du côté de Boca et de River. Deux formations qui aiment à croiser leurs destins.

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Après les tristes sorties face à Sarmiento et Claypole, le doute semblait revenu au-dessus des têtes xeneizes. Les critiques avaient repris contre Russo et ses choix, contre la direction et sa politique de transferts, bref, contre tout, n’est pas géant qui veut. D’autant qu’à une semaine du superclásico, Boca semblait en danger à l’heure de se rendre à Liniers pour y affronter un Vélez jusqu’ici auteur d’un sans-faute, ayant montré son jeu léché et faisant même office de candidat au titre. De là à ce que certains voient Boca couler, il n’y avait qu’un pas. La réponse des hommes de Russo a été éclatante. Comme toujours, le jeu de Boca repose en grande partie sur la belle associations Cardona – Villa, la plus efficace, la plus génératrice de danger. Mais face à Vélez, d’autres éléments essentiels sont venus s’y ajouter : le faux neuf Carlos Tevez et l’inclusion de l’excellent Gonzalo Maroni. Cela peut paraître peu, mais une fois cet ensemble connecté, on a vu un Boca que l’on a finalement eu de mal à reconnaître : fluide, avec des idées de jeu, des séquences assez folles de possession. Et Boca a littéralement fait exploser un Fortín qui n’avait plus rien de solide. Victoire 7-1, Vélez détruit, Mauricio Pellegrino dans une colère noire qui devrait laisser des traces. Et Boca totalement reboosté à l’approche du superclásico avec cette réponse claire et nette à la démonstration de River quelques jours plus tôt.

D’autant que le carton mis par River à Racing en Supercopa a été sans lendemains. Face à Argentinos, les Millonarios de Gallardo ont eu plusieurs situations pour s’imposer, trouvant les montants (par Casco et Álvarez), butant sur Chávez, gâchant quelques situations par manque d’efficacité, auraient pu/dû obtenir un penalty, mais ont fini par se faire piéger par un Bicho qui a profité du jeu en profondeur, dans le dos de la défense de River pour poser des problèmes (avec Hauche et Cabrera acteurs principaux de cette idée) et qui a fini par décrocher un succès fou sur un golazo de Gabriel Florentín à l’entrée du temps additionnel, son premier dans le tournoi. Côté River, alors que la machine semblait lancée, elle subit donc un coup d’arrêt et une fois encore croise sa dynamique avec Boca à l’heure de devoir l’affronter. Les scénaristes du football argentins ont toujours du talent.

Ailleurs, Colón continue à rouler sur la Zona A, quatre victoires en autant de matchs, la dernière face à Aldosivi arrachée sur un penalty del Pulga, avec Estudiantes, auteur de l’autre carton de la semaine face à Arsenal (5-0) dans sa roue. San Lorenzo n’avance toujours pas, devant se contenter du partage des points dans le clásico face à Huracán – troisième nul consécutif de Globo – alors que du côté d’Avellaneda, le sourire est au rendez-vous, Racing décrochant son premier succès quand Independiente s’installe aux commandes de la Zona B en signant une troisième victoire de rang.

Les buts

Résultats

resultats

Classements

zonaA

zonaB

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.