À cinq journées de la fin, sept points séparent les deux premiers qui sont désormais seuls à pouvoir espérer décrocher le titre. Pendant ce temps, Boca reprend son destin en main dans la course à la Libertadores.

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Quinze points en jeu, sept à rattraper. L’équation est désormais simple pour Talleres si la T veut décrocher le titre : sur les cinq prochaines journées, elle doit prendre deux fois plus de points que l’actuel leader River Plate. L’opération a débuté ce week-end par le premier round du duel l’opposant à Godoy Cruz, son rival de demi-finale de Copa Argentina avec qui ça a déjà chauffé, Talleres demandant et obtenant le report du match en raison de la convocation de sa pépite Diego Valoyes avec la sélection colombienne. La demi-finale de la Copa se jouera désormais en décembre, près de deux ans après son premier match. L’Argentine dans toute sa splendeur… Sur le terrain, le Tomba a laissé passer sa chance en première période, dominant les quarante-cinq premières minutes et se créant notamment deux occasions claires e but, Badaloni et Bullaude perdant leur duel face à Guido Herrera. La T attendait en effet le second acte pour frapper, essentiellement sur coup de pied arrêté et ainsi s'imposer. Rafael Pérez avait déjà eu une opportunité en première période, il signait le geste génial du jour pour ouvrir le score avant que Juan Cruz Komar ne plie l’affaire de la tête. Talleres s’accrochant, on attendait la réplique de River, elle n’a pas tardé.

Face à Patronato, le River de Gallardo ne s’est pas montré le plus brillant de la saison, mais a fait largement le travail, emmené par Agustín Palavecino et surtout son joyau, celui qui rend l’Argentine véritablement trop petite pour lui, Julián Álvarez. On connaissait le dévoreur d’espace, le créateur de jeu, le travailleurs incessant, l’attaquant le plus complet d’Argentine a mis en évidence une nouvelle qualité, celle de renard des surfaces. Après le doublé face à Boca, le triplé face à San Lorenzo, el Araña s’est offert un quadruplé, devenant le quatorzième joueur de l’histoire du club à y parvenir. River s’impose 5-0, se rapproche de son record de but sur une année calendaire (97 en 2019), n’étant plus qu’à six longueurs d’une marque jamais atteinte sous Gallardo : les cent buts. Il reste cinq matchs aux Millonarios pour y parvenir, tout en allant donc chercher le dernier titre manquant à l’entraîneur qui aura le plus marqué l’histoire du club : le championnat.

Le championnat, Boca n’y pense plus, désormais à treize points du leader, mais la Libertadores reste une obsession. Encore fallait-il profiter du fait que Lanús et Estudiantes, deux autres équipes qui ne jouent plus que cela, se sont neutralisés dans le choc les opposant malgré un deuxième acte très rythme que chacun aurait pu remporter (Estudiantes d’abord, Lanús sur la fin de match). Face à Aldosivi et aux retrouvailles avec la légende xeneize Martín Palermo, Boca a livré quarante-cinq premières minutes de haut niveau et a pu s’appuyer sur son quatuor de Colombiens pour s’imposer, emmené notamment par un excellent Cardona. Un match à l’image de la saison de Boca, alternatif, imprévisible, capable du meilleur comme du pire, passant de la crise latente à l’euphorie d’une victoire maîtrisée. On est dans celle-ci désormais, Boca est cinquième de la table annuelle et validera son ticket pour la prochaine Libertadores s’il parvient à la conserver et que Talleres le rejoint en finale de Copa.

Les buts

Résultats

Defensa y Justicia 3 – 0 Rosario Central

Lanús 1 – 1 Estudiantes

Godoy Cruz 0 – 2 Talleres

Colón 3 – 0 Platense

Independiente 3 – 0 Arsenal

Atlético Tucumán 0 – 2 Racing

Sarmiento 1 – 3 Central Córdoba

Gimnasia 0 – 1 Banfield

Vélez Sársfield 2 – 1 San Lorenzo

River Plate 5 – 0 Patronato

Newell's Old Boys 1 – 0 Unión

Huracán 1 – 1 Argentinos Juniors

Aldosivi 0 – 3 Boca Juniors

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.