Avec sa victoire lors du Superclásico, River fonce droit vers le titre puisque San Lorenzo et Defensa se neutralisent. Quant à lui, Racing n’en finit plus de couler tandis qu’Huracán et Banfield changent d’entraîneur.

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L’évènement du week-end se déroulait au Monumental. Dans un stade plein à craquer, 83 193 âmes rouges et blanches étaient au rendez-vous. Dans un match qui paralyse le pays, la première mi-temps fût âpre et disputée. Boca n’ayant pas réussi à se montrer un tant soit peu dangereux, la Banda Roja maitrisait le ballon, mais avait du mal dans le dernier tiers du terrain. Dès lors, nous avions — en direct — déjà pu entrevoir un problème qui a forcément fait surface en seconde période. L’arbitre distribuait les cartons jaunes comme des petits pains alors que très peu d’entre eux étaient vraiment mérités. C’est ainsi que Dario Herrera s’est retrouvé (sept (!) à la mi-temps) et forcément, en seconde période, il a dû pardonner plusieurs fois. Le premier rouge a été pardonné à Enzo Díaz lors d’une grosse faute sur Villa. C’est ensuite Figal côté Boca qui s’est vu pardonner la peine maximale après avoir marché sur Beltrán, au sol. Enfin, Milton Casco aurait également dû voir rouge après une faute sur Merentiel.

La seconde période voyait les Xeneizes se montrer un peu plus dangereux (pas difficile lorsque l’on ne propose rien), mais c’est les Millonarios qui se procuraient la plus grosse occasion, une frappe de Solari déviée par Valentini qui s’écrasait sur le poteau avant de longer la ligne de but. Alors qu’on se dirigeait vers un match nul qui contentait tout le monde, Almirón décidait de remplacer son latéral gauche Barco par Sández. En trois minutes, le pibe se montrait décisif… pour River. À la suite d’un corner, Sández venait effectuer une faute ridicule sur Solari dans la surface de réparation. Ce n’était pas un penalazo, il n’y avait aucun danger, mais le contact était là. Entré quelques minutes auparavant, Borja se chargeait de convertir et le Monumental explosait. L’explosion n’avait pas lieu qu’en tribunes, puisqu’une bagarre générale éclatait à suite d’une provocation de Palavecino que Romero n’appréciait guère. L’arbitre de la rencontre, Dario Herrera sortait six cartons rouges, trois pour chaque équipe, deux pour des remplaçants de River. C’est ainsi que Boca terminait les deux minutes supplémentaires à huit contre dix, assistant impuissant à un River qui file droit vers le titre, sans aucune concurrence.

San Lorenzo, qui avait besoin de l’aide de son rival pour freiner River et ainsi pouvoir feindre une potentielle concurrence, s’était donc vu obligé de gagner face à son poursuivant direct Defensa y Justicia. Au Nuevo Gasómetro, CASLA et DyJ se sont d’abord neutralisés lors de la première période. Les corbeaux ont obtenu leur première grosse occasion juste avant la pause, mais, lors du second acte, l’équipe d’Insua semblait coupée, avec très peu de liant entre le milieu et les attaquants. Il a donc fallu attendre le dernier quart d’heure pour voir de nouveau de belles occasions, dont une superbe de Leguizamón bien repoussée par Unsain. Le grand gagnant de ce match nul se situe du côté de Nuñez.

Quatre autres équipes n’ont pu se départager. Tout d’abord, Unión, bon dernier, se déplaçait à Mendoza contre Godoy Cruz. Match sans but. Ensuite, Tigre recevait Newell's dans un match bien plus animé marqué une nouvelle fois par une grosse bourde d’Hoyos. Qu’importe, la Lepra obtenait le 2-2 en toute fin de match. Tandis que Barracas giflait le promu Instituto chez lui (3-0), les autres clubs de Córdoba s’en sortaient mieux. Belgrano s’impose 1-0 à domicile face au Decano tandis que Talleres a été gifler Racing au Cilindro. La T menait déjà deux buts à zéro à la mi-temps, grâce à une nouvelle performance extraordinaire du désormais meilleur buteur du championnat, l’Uruguayen Michael Santos. Valoyes aggravait le score à la 50e avant de voir les premiers signes de révolte côté Academia. Pillud (golazo) puis Oroz ont réduit l’écart à 3-2 un peu après l’heure de jeu, mais Sigali a fauché sur Sosa dans la surface, et Valoyes s’est chargé de faire de nouveau le break. Avec une nouvelle défaite en championnat (la septième !), Fernando Gago est plus que jamais en danger au sein de la Academia, malgré son bon parcours en Libertadores.

Colón s’est offert une victoire face à Banfield à domicile, qui a poussé le Taladro à se séparer de son entraineur Sanguinetti pour reprendre un vieil ami : Julio César Falcioni qui effectuera sa cinquième prise de poste à Banfield. Mais ce n’est pas tout ! Huracán s’est incliné sur la plus petite des marges à La Fortaleza est a également remercié son entraîneur : Dabove a été remplacé par l’ancien « intérimaire » xeneize, Sebastian Battaglia.

Argentinos et Independiente nous ont également offert du beau spectacle au Diego Armando Maradona. Alors que le Rojo menait 2-0, les locaux ont réussi à revenir au score et Cauteruccio manquait l’immanquable en toute fin de match. À croire qu’il s’est un peu trop habitué aux pénaltys… Rodrigo Rey a encore une fois été le meilleur joueur d’Independiente. Les hinchas canallas ont également été ravis puisque Central a écrasé Platense au Gigante de Arroyito (4-0), avec en prime un golazo du colombien Campaz et un nouveau but du petit protégé, Alejo Veliz. Estudiantes n’en finit plus de gagner, cette fois-ci 2-0 face à Vélez, au UNO. L’autre club platense, Gimnasia, s’est imposé 1-0 à Sarandí face à un Arsenal qui ne sort plus la tête de l’eau. Enfin, le dernier match opposant Central Córdoba à Sarmiento a vu la Verde s’imposer 1-0 dans un match qui sentait bon la B Nacional.

Les buts

Classement

 

Photo une : ALEJANDRO PAGNI/AFP via Getty Images

 

Vincent Dupont
Vincent Dupont
Éperdument amoureux d'une région où fútbol est synonyme de religion, sur les rives du Rio de la Plata j'assouvis ma passion.