Colo-Colo favori à sa propre succession

Si vous avez aimé la sélection chilienne lors de la dernière Coupe du Monde, l’heure est venue pour vous de plonger dans son football local. Alors que l’Apertura vient juste de débuter, LO vous propose un guide complet du tournoi.

Nombreux sont les observateurs européens à avoir découvert la sélection chilienne lors du mondial brésilien. La Roja de Sampa a permis en effet à tout un football de briller et devrait avoir donné envie à nombre d’entre vous de venir jeter un œil à son championnat, l’un des plus beau à suivre du continent.

Format et repères

Comme tout championnat sud-américain qui se respecte, la saison chilienne est divisée en deux tournois, l’Apetura (ouverture) et le Clausura (clôture), chaque tournoi sacrant ainsi un champion. Longtemps coupé en deux, avec une phase régulière et une phase de play-offs, le championnat chilien a fait le choix de la simplicité en ne se disputant plus que sur une phase régulière. 18 équipes participent donc au tournoi avec dans le rôle des historique, Colo-Colo (tenant du titre, sacré 30 fois), Universidad de Chile (l’ancien club de Sampaoli) et l’Universidad Católica. 17 journées seront donc au programme avec pour chacun l’objectif de viser le titre ou l’un des cinq premières places, qualificatives pour une Liguilla (play-offs) permettant de définir le dernier représentant chilien lors de la prochaine Libertadores. A noter enfin qu’en cas d’égalité à la première place à l’issu des 17 journées, les deux équipes seront départagées par un match d’appui.

Guide des surnoms

Pour bien suivre le championnat chilien, voici un petit guide des surnoms des clubs. Par souci de simplification, nous ne vous en donnons qu’un, plusieurs surnoms étant souvent attribués à certains clubs.

-          Audax Italiano : los Tanos

-          Bernechea : El Barne

-          Cobreloa : los Zorros del desierto

-          Cobresal : los Mineros

-          Colo-Colo : el Colo

-          Deportes Antofagasta : los Pumas

-          Deportes Iquique : los Dragones Celestes

-          Huachipato : los Acereros

-          Ñublense : los Diablos rojos

-          O’Higgins : la Celeste

-          Palestino : los Árabes

-          San Marcos de Arica : el Santo

-          Santiago Wanderers : los Caturros

-          Unión Española : los Hispanos

-          Unión La Calera : los Cementeros

-          Universidad Católica : los Cruzados

-          Universidad de Chile : la ‘U’

-          Universidad de Concepción : el Campanil

Apertura 2014 : éléments clés

95e édition du championnat chilien, l’Apertura 2014 restera dans l’histoire locale comme celui qui permît au petit Barnechea de devenir le 52e club chilien à connaître la première division. Bien évidemment el Barne, désormais dirigé par Francisco Bozán, 27 ans !, ne jouera pas le titre qui devrait une fois encore être une histoire d’habitués. Grand favori, le tenant Colo-Colo. El Colo réussit le tour de force de conserver son entraîneur Héctor Tapia et de conserver la majeure partie de son effectif, parvenant même à se renforcer en attirant l’international Jean Beausejour, de retour au pays après son escapade anglaise, Paulo Garcés, l’un des hommes clés du O’Higgins de Berizzo vainqueur de l’Apertura 2013, et l’ancien international Claudio Maldonado. Autant dire que le départ d’un Jose Pedro Fuenzalida est largement compensé, Colo-Colo semble le mieux armé pour se succéder à lui-même.

Derrière, U de Chile et Católica sont d’habituels outsiders. La ‘U’ cherche à digérer l’héritage Sampaoli et tente le pari Martin Lasarte, ancien coach du Nacional uruguayen passé par l’Espagne (époque Real Sociedad), alors que la Católica, d’abord « plantée » par Berizzo, attire Julio César Falcioni. La ‘U’ récupère Gustavo Canales, buteur qui avait tout remporté en 2011 sous les ordres de Sampa, attire l’excellent Mathías Corujo en provenance du Cerro Porteño, se fait prêter Cristián Cuevas et signe le prometteur Benjamin Vidal. Reste que les départs de joueurs comme Rojas, Diaz ou encore Lichnovsky seront compliqués à compenser. Nouveau cycle également donc côté Católica, pourtant 2e du dernier tournoi, où Falcioni laisse partir l’icône Milovan Mirosevic (s’attirant au passage quelques foudres des supporters) et fait venir Matias Cahais, Mauro Óbolo et récupère David Llamos, auteur d’une excellente saison avec Huachipato dont il fut le grand buteur (15 buts en 33 apparitions). Avec José Luis Muñoz, et Mark González associés à ces deux derniers nouveaux arrivants, la Católica dispose ainsi d’un des potentiels offensifs les plus impressionnants du championnat (mais d’un des entraîneurs les moins offensif du continent diront certains supporters de Boca).

Si les deux équipes historiques semblent, comme souvent en reconstruction, elles restent de grands outsiders par leur capacité à attirer les meilleurs joueurs des équipes surprises des précédents tournois qui elles, peinent à conserver leurs joueurs. Illustration parfaite avec la saignée subie par O’Higgins. Après le départ de son coach Eduardo Berizzo qui l’avait conduit à son premier titre, la Celeste se retrouve dépouillée et s’en remet désormais à Facundo Sava pour prendre le relai de son prestigieux compatriote. Restent cependant quelques équipes qui peuvent venir se tailler la part du lion. Habituée à vivre dans l’ombre du trio des historiques, Unión Española est pourtant un régulier du championnat. Les arrivées de Mirosevic, Lima, Lentini et Vidangossy donnent du coffre à une formation qui avait porté son attention sur la Libertadores, sacrifiant ainsi quelque peu le dernier tournoi. Attention enfin à l’Universidad de Concepción qui parvient à conserver son groupe, 4e du dernier tournoi, et attire le très bon Felipe Reynero pour renforcer son milieu et à Huachipato, qui avait souffert après le titre de 2012 et la vente de l’ensemble de ses meilleurs joueurs mais, sous les ordres de l’ancien sélectionneur des u20 Mario Salas a retrouvé quelques couleurs.

Premières journées

Deux journées se sont déjà déroulées et si Colo-Colo a sauvé l’essentiel en ramenant le nul de San Marcos avant de s’imposer chez lui devant Iquique, la ‘U’, les Santiago Wanderers, Huachipato et Unión Española ont réalisé le sans-faute. Peu d’enseignements à tirer après deux journées si ce n’est le clin d’œil du destin qui aura vu Milosevic punir la Católica, lors du choc à Santa Laura, qui aura permis aux Hispanos de faire tomber pour la première fois de la saison les Cruzados de Falcioni. Pas sûr que les hinchas de la Católica aient apprécié.

Les résultats :

1ère journée :

San Marcos 1 – 1 Colo Colo

Universidad Ca… 1 – 0 Antofagasta

Santiago Wanderers 3 – 0 Barnechea

Audax Italiano 0 – 1 Unión Española

Palestino 1 – 2 Cobreloa

Unión La Calera 1 – 2 O'Higgins

Huachipato 3 – 0 Ñublense

Deportes Iquique 1 – 1 Univ. Concepción

Universidad Chile 3 – 1 Cobresal

2ème journée :

Antofagasta 0 – 0 Audax Italiano

Univ. Concepción 0 – 1 Huachipato

O'Higgins 1 – 3 Universidad Chile

Barnechea 0 – 3 Unión La Calera

Unión Española 1 – 0 Universidad

Ñublense 2 – 1 San Marcos

Cobreloa 1 – 2 Santiago Wanderers

Cobresal 0 – 1 Palestino

Colo Colo 2 – 0 Deportes Iquique

Le classement :

 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.