Ouverture officielle de la saison chilienne avec la Supercopa opposant les deux protagonistes du dernier championnat : l’Universidad Católica et Colo-Colo. Un match qui a laissé un goût amer.
Il y a eu le football, mais une fois encore, le Chili a connu de nouveaux débordements scandaleux qui nécessitent que l’on débute par eux. Trente-quatrième minute de jeu entre la Católica et Colo-Colo, le match est arrêté par d’énormes échauffourées en tribunes entre membre de barras qui décident d’en venir aux mains. Au milieu, des familles, des enfants. L’opération Estadios Seguros (stades sûrs) qui avait mélangé les familles de supporters des deux camps vire au naufrage. Les deux équipes rentrent aux vestiaires, le temps de vider la tribune, le temps aux forces de l’ordre, absentes jusqu’ici, de sécuriser la zone. Le temps aussi à la réalisation de passer des plans sur des tribunes où des enfants se bouchent les oreilles, pleurent… Vingt-deux arrestations, dont deux pour port d’arme blanche, un blessé pris en charge par le samu, la fête du football…
Estadios seguros qu'ils disaient... pic.twitter.com/HoPNe2y6Ou
— Lucarne Opposée (@LucarneOpposee) January 23, 2022
Alors au milieu de tout cela, il y a quand même eu un match de football à l’Ester Roa de Concepción et un match plutôt contrôlé par un Cacique qui pressait haut, cherchait à ne pas laisser respirer des Cruzados en manque de fluidité et d’idées. Rapidement, les meilleures situations furent pour les hommes de Gustavo Quinteros, avec un Gabriel Costa omniprésent même si malheureux sur la plus belle occasion du premier acte, déjà sur une récupération haute après une mauvaise relance de Felipe Gutiérrez occasionnant une frappe de Juan Martín Lucero repoussée par Sebastián Pérez puis reprise par Pablo Solari dont la frappe était sortie par Costa. Cette intensité, cette volonté de presser haut finissait par étouffer une Católica décidément peu inspirée et conduisait à une nouvelle énorme erreur, cette fois de Zanahoria Pérez qui offrait à Leo Gil l’ouverture du score à l’heure de jeu. Paulucci, qui n’avait perdu qu’un seul match à la tête de la Católica, cherchait tant bien que mal à retrouver un équilibre et une maîtrise au milieu avec les entrées de Tapia et Buonanotte, mais rien n’y faisait, le Cacique semble déjà prêt quand les Cruzados paraissent encore en rodage et présaison. Et Colo-Colo remporte ainsi sa troisième Supercopa et prend sa revanche sur le sort qui lui a fait perdre le dernier championnat.
