Sale week-end pour les trois géants du Chili. Qu’ils se nomment Colo-Colo, Universidad de Chile ou Universidad Católica, tous sont tombés. Conséquence, les positions se resserrent.

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Il n’y avait eu jusqu’ici que Colo-Colo, il y a désormais Palestino. La rencontre du dimanche à La Cisterna a tout offert : buts, suspense, polémiques, penalties manqués et surtout un événement de taille donc qu’est la chute de la Católica. Les Cruzados ont pourtant parfaitement débuté la rencontre, s’offrant la première occasion dès la troisième minute, un centre de Chapita Fuenzalida pour l’inévitable Fernando Zampedri. Le schéma s’avérait victorieux un quart d’heure plus tard même si le passeur changeait, et la frappe de l’Argentin était repoussée de la main. Penalty transformé par le meilleur buteur des Cruzados juste au moment où un chien pénétrait sur la pelouse pour célébrer avec lui. On pensait alors que la machine allait dérouler mais dans la minute suivante, la défense cruzada commettait deux fautes, la deuxième, de Lanaro sur le Mago Jiménez dans la surface, nouveau penalty. Bryan Carrasco butait d’abord sur Zanahoria Pérez mais le portier de la UC repoussait le ballon dans les pieds de l’attaquant du Tino qui pouvait alors égaliser. La course poursuite entre Árabes et Cruzados reprenait, les locaux dominant la fin du premier acte sans parvenir à convertir cela au score. Un temps seulement car dès le retour des vestiaires, le Tino continuant d’appuyer était récompensé des pieds de son Mago. Paulucci changeait alors ses plans et ses hommes, Diego Buonanotte et Felipe Gutiérrez entraient sur la pelouse de La Cisterna, sur une remise de Diego Valencia, le second trouvait le chemin des filets sur l’un de ses premiers ballons. Le match redevenait fou, chacun se rendant coup pour coup. Mais il était dit que le coup décisif serait celui des Árabes, l’excellent Agustín Farías fonçait plein axe et enroulait, la Católica était définitivement au tapis, pour la troisième fois seulement dans l’ère Paulucci.

La défaite des Cruzados n’a finalement été qu’un chapitre noir pour les géants. Les deux autres, Colo-Colo et la U, n’ont pas mieux préparé le Superclásico du week-end prochain en tombant à leur tour. Le Cacique a enchainé un troisième match de rang sans victoire en s’inclinant face à Huachipato à Talcahuano, et aurait pu virer en tête si Gabriel Castellón n’avait pas sorti le penalty de Leonardo Gil peu après la demi-heure de jeu. Ce fut la seule grande émotion d’un premier acte assez triste, le Cacique montrant peu d’idées et finissant même par se mettre en danger en seconde période, qu’il avait pourtant plutôt bien entamée, d’une part après des pertes de balles dans les zones les plus chaudes, ensuite par une désorganisation tactique qui permettait aux locaux de prendre le dessus dans le match pour finalement être justement récompensés. Des limites, la U en a exposés en défense face à O’Higgins. De larges espaces dans les couloirs, notamment dans le dos de Marcelo Morales dont l’apport offensif est certes bon, mais le repli laisse à désirer, alors que de l’autre côté, Yonathan Andía est loin de son niveau de l’époque La Calera. Le problème des hommes de Santiago Escobar est donc qu’ils ne disposent pas de grandes garanties défensives, même si Galíndez reste irréprochable dans ses buts, carences qui deviennent problématiques quand ils ne parviennent plus à faire la différence offensivement. Menée dès la cinquième minute, jouant toute une mi-temps en supériorité numérique, l’Universidad de Chile a ensuite buté sur un Martín Arías, terminant même à quatre attaquants Junior Fernandes, Cristian Palacios, Ronnie Fernández et Lucas Assadi, sans jamais parvenir à recoller au score. Et comme Colo-Colo, aborde le grand rendez-vous de dimanche avec déjà quelques maux de tête.

La chute des trois géants a une autre conséquence : personne ne s’échappe et le classement est encore d’une folle densité. L’occasion manquée est pour le duo CobresalÑublense qui s’affrontaient à El Salvador et n’ont dû se contenter d’un partage des points au terme d’un match animé notamment de quelques polémiques, une de chaque côté : un penalty réclamé par les Diablos Rojos et pas même revu au VAR alors que ç’aurait été légitime ; un but refusé à Gastón Lezcano en faveur des Mineros pour un hors-jeu millimétrique. La belle affaire de la semaine est pour l’Unión Española qui s’offre Cobresal, décroche son premier succès de la saison et recolle à quatre points du leader, et pour le Deportivo Antofagasta qui écrase un Audax Italiano en pleine déroute avec trois défaites en quatre sorties, trois comme l’écart de buts face aux Pumas. L’Audax est désormais seule lanterne rouge.

Résultats

Unión La Calera 1 – 1 Everton

La Serena 1 – 1 Coquimbo Unido

Cobresal 1 – 1 Ñublense

Audax Italiano 0 – 3 Deportivo Antofagasta

Huachipato 1 – 0 Colo-Colo

Palestino 3 – 2 Universidad Católica

Curicó Unido 0 – 1 Unión Española

Universidad de Chile 0 – 1 O'Higgins

Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.