Après quasiment deux mois de trêve, la Primera División a repris au Chili. Si pour certains la reprise se veut être synonyme de nouveau départ, pour d’autres, elle doit être celle de la confirmation.
Nous avions laissé la Primera División chilienne aux mains d’un Colo-Colo disposant d’une courte avance sur une meute resserrée, deux mois plus tard, après deux sessions de juillet, la situation n’a pas changé, même si tout reste encore sur un fil.
Premièrement car le marché des transferts bat encore son plein au Chili et pendant que certaines équipes cherchent à redynamiser ou renforcer leur effectif, d’autres doivent résister comme elles le peuvent. Colo-Colo vient par exemple de boucler son mercato : l’immense Pablo Solari est parti montrer son talent en Argentine, Gabriel Suazo pourrait suivre. Dans l’autre sens, Agustín Bouzat arrive depuis Vélez, Marco Rojas, que les habitués de Lucarne Opposée ont l’habitude de croiser dans les pages australiennes, va découvrir le pays que son père avait fui du temps de la dictature. Gustavo Quinteros ne devrait pas bénéficier de nouvelles arrivées à moins d’un énorme revirement d’ici la semaine prochaine (le marché chilien se concluant le 21 juillet prochain). Parmi les poursuivants directs, Unión Española a vu arriver Octavio Rivero et prépare surtout le départ imminent de son diamant Victor Méndez en attirant Sebastián Leyton
Du côté des deux autres géants de Santiago, l’heure est au rebond, d’une part pour coller aux attentes d’avant saison, mais surtout d’autre part pour s’éviter un semestre sous tension, l’avance avec la queue du classement n’étant finalement pas si grande. Pour mener cette mission, Diego López a pris les commandes de la U, avec pour l’instant deux recrues officielles, Emmanuel Ojeda venu de Central et Nery Domínguez venu de Racing et plusieurs départs, dont celui d’Hernán Galíndez qui contraint les universitaires à se chercher un gardien pour la deuxième partie de saison, sous peine de devoir la faire avec des gamins dans les buts. Un souci de gardien que l’autre club universitaire de Santiago n’a pas. La Católica retrouve Matías Dituro, revenu d’Espagne et qui prolonge jusqu’en 2025, causant quelques maux de tête dans la rotation, Sebastián Pérez, qui gardait les cages jusqu’ici, et Nicolás Peranic, désormais relégué au troisième rang, pouvant ne pas résister bien longtemps à l’idée d’aller voir ailleurs pour trouver du temps de jeu. Le champion sortant s’est montré actif, rapatriant Mauricio Isla et retrouvant César Pinares et en musclant sa défense en signant Gary Kagelmacher. Reste désormais à Ariel Holan de réussir une remontada assez folle, la Católica pointant à dix longueurs de la tête au coup d’envoi de la phase retour.
Pour clore le point mercato, qui ne concerne pas un Curicó Unido interdit de transferts par l’équivalent de la DNCG locale en raison d’une limite des dépenses franchie, signalons le retour d’Ignacio Jeraldino au pays, avec Coquimbo Unido, Federico Andrada qui va tenter une nouvelle fois de relancer sa carrière avec La Serena, on suivra également l’arrivée de Javier Torrente à la tête des Pumas d’Antofagasta, pour les sortir des tréfonds du classement avec comme unique recrue Nicolás Peñailillo et l’on aura un œil attentif sur les jolis idées d’Everton qui attire Janner Corozo en provenance de Delfín et le diamant des équipes de jeunes de Talleres (ou présenté comme tel), Mateo Mamani qui tentera de combler la place laissée vacante par le départ de Lucas Di Yorio.
Sur le terrain
Deux journées ont donc été disputées depuis la reprise. Pas pour tout le monde puisque le duel attendu entre Unión Española et Universidad Católica a finalement été reporté en raison d’un terrain totalement impraticable, la faute à la pluie et à un carnage organisé par le barrage mondial de rugby entre Chili et États-Unis. Les Hispanos avaient concédé la défaite face à Palestino lors de la reprise, ils se retrouvent désormais à quatre points d’un Colo-Colo accroché au Sausalito par Everton mais facile vainqueur de La Serena la journée suivante. Deux équipes sont intercalées entre les deux : Ñublense, qui n’a pas encore enclenché (défaite à la maison face à Audax, nul arraché sur le fil à La Calera. Derrière, il va falloir surveiller le Palestino de Gustavo Costas au sein duquel Bruno Barticciotto réussit ses débuts : deux buts en deux matchs, deux victoires pour le Tino qui n’est désormais plus qu’à trois points du podium. Et nos universitaires dans tout cela ? La Católica avait repris tranquillement face à Coquimbo avec un nouveau doublé pour Fernando Zampedri, le troisième cette saison en championnat pour le plus que jamais meilleur buteur du championnat. Du côté de la U, la reprise est plus poussive avec une victoire arrachée au bout du temps additionnel face à La Calera puis un nul concédé dans les derniers instants face à la lanterne rouge Antofagasta.
Classement
