On connait désormais l’affiche de l’édition 2023 de la Copa Libertadores. Tous deux en déplacement, Boca Juniors et Fluminense ont décroché le précieux sésame, chacun en se faisant quelques frayeurs.

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S’il est une question qui doit hanter les esprits des supporters de l’Internacional, c’est bien celle de savoir comment le Colorado n’a pas réussi à décrocher sa place en finale. Entre le match aller, disputé en grande partie en supériorité numérique mais que les hommes de Coudet n’ont pas su fructifier et le match retour, qui a vu l’Inter prendre les commandes et profiter des espaces laissés par un Fluminense en monde tout pour l’attaque, pour ensuite gâcher quelques énormes occasions, en particulier deux pour Enner Valencia, nombreux sont les points qui alimentent cette interrogation. Mais l’Inter n’est donc pas en finale. Faute d’efficacité, faute aussi à un Flu sauce Diniz capable de prendre tous les risques et d’aller chercher son destin. À l’image de cette incroyable fin de match retour au Beira-Rio qui a vu le Flu terminer avec six attaquants et surtout qui a vu, une fois encore, Germán Cano faire basculer la rencontre. Sevré de ballon, le buteur argentin avait déjà été décisif à l’aller, il l’a été au retour, d’abord en servant John Kennedy pour le 1-1, ensuite à la conclusion d’un mouvement aussi beau qu’un poème pour envoyer les siens en finale sans passer par la case tirs au but. Quinze ans après la douloureuse défaite lors de cet exercice face à la LDU, Fluminense retrouve donc la grande finale, dans son Maracanã.

Et s’il faudra éviter de retrouver cet exercice des tirs au but, ce sera bien face à Boca. Six matchs à élimination directe, aucune victoire, mais que des qualifications aux tirs au but, tel est le bilan du Boca de Jorge Almirón qui jouait sa saison, voire sa décennie sur le déplacement à l’Allianz Parque. Pourtant, comme à l’aller, Boca aurait pu, aurait dû, s’éviter cette séance. Parfaitement organisé, avec le même schéma qu’à La Bombonera, les Xeneizes n’ont pas souffert durant le premier acte face à un Palmeiras sans idée. Mieux, ils ont frappé lorsque Miguel Merentiel s’est échappé et a trouvé Edinson Cavani. Boca devant, Palmeiras sonné, l’affaire sentait bon. Que s’est-il passé dans la tête d’Almirón ? La question peut se poser. Car Palmeiras a évidemment augmenté la pression en début de second acte et une série de belle opportunités, repoussées par un Sergio Romero toujours aussi parfait dans ses buts, a semble-t-il fait peur. Et Boca a reculé. Almirón a envoyé tous les défenseurs qu’il avait à disposition, Boca n’a plus rien tenté si ce n’est se muer en victime. Et Palmeiras a pu appuyer. Rojo exclu, Piquerez a égalisé, l’Allianz Parque y a cru. Mais rien n’y a fait. Les multiples tentatives des Rony et autre Endrick n’ont jamais déstabilisé Romero et l’inévitable séance a donc une fois encore basculé en faveur des Xeneizes. Grâce à Romero, qui démontre que les gardiens argentins ont un talent particulier dans cet exercice, la faute à un Weverton jamais inspiré à ce jeu, même s’il a sorti son premier tir au but sur vingt-quatre, sur la tentative de Cavani. Cinq ans après la tragédie de Madrid, la septième n’a donc jamais été aussi proche pour Boca. Rendez-vous le 4 novembre.

 

Photo : NELSON ALMEIDA/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.