Comme prévu après les matchs aller, la finale 2024 de la Copa Libertadores opposera deux clubs brésiliens. La quatrième en six ans.

Sept. Ils sont désormais sept clubs brésiliens à avoir pris part à la finale de Copa Libertadores depuis l’introduction de la finale unique à l’occasion de la soixantième édition de la compétition majeure de clubs d’Amérique du Sud. Et après les doublés de Flamengo et Palmeiras entre 2019 et 2022, après le premier titre de Fluminense l’an passé, Botafogo et Atlético Mineiro essaieront donc pour le premier de décrocher sa première étoile, pour le second de s’offrir un second titre après l’épopée de la bande à Ronaldinho en 2013.

Pour le Galo, l’avance de trois buts avant de rendre une première visite au Monumental, antre de la finale, permettait d’aborder le retour en mode gestion. Gabriel Milito ne changeait rien à son système ni à son onze vainqueur à l’aller et l’Atlético Mineiro se préparait donc à subir les assauts de la bande à Gallardo portée par un Monumental en fusion à l’image de l’exceptionnel recibimiento.

Alors le Galo a résisté, River pressait et cherchait la solution par des centres, les hommes de Milito géraient celle-ci et manquaient de justesse dans les contres, même si Deyverson se montrait menaçant, pendant que River ne parvenait pas véritablement à s’approcher du but d’Everson qui n’avait pas vraiment à briller pour conserver ses cages inviolées. La meilleure occasion du match était pour le Galo, en début de seconde période, lorsque Gustavo Scarpa faisait trembler la barre et que Franco Armani sauvait le siens sur la reprise de Deyverson. River cherchait trouver des espaces qu’il peinait à générer, Claudio Echeverri butait sur Everson qui repoussait ensuite quelques tentatives lointaines. Rien n’y faisait, réduit à l’impuissance, River Plate ne disputera donc pas la finale chez lui.

Le suspense était moindre au Centenario pour une demi-finale délocalisée au grand dam de Peñarol. Mais on a parfois senti que Botafogo pouvait faire du Botafogo, s’écrouler. D’entrée de partie, les Carboneros ont poussé, acculant une étoile solitaire repliée. Et tout a finalement tenu à un fil. Car Peñarol a ouvert la marque, sur une merveille signée Jaime Báez qui a fait chavirer le Centenario. Alors on a senti que le champ des possibles s’ouvrait. D’autant que quelques instants plus tard, le poteau sauvait John sur une tête de Rodrigo Pérez. Et puis, le fil s’est rompu. D’abord car Washington Aguerre a tué l’espoir en réussissant le pari fou d’être exclu pour une agression sur le gardien de Botafogo alors que la mi-temps était sifflée. Ensuite car les buts de Jaime Báez, mais surtout de Facundo Batista étaient bien tardifs. Enfin car, entretemps, Thiago Almada sauvait l’honneur des siens dans le temps additionnel et pliait une affaire qui était déjà entendue. Finalement, même à dix contre onze, Peñarol s’est offert des regrets. Ceux générés par un terrible effondrement à l’aller qui lui a coûté sa place en finale.

 

Photo : Marcelo Endelli/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.