C’est parti pour la Copa Libertadores 2022. Au menu de la semaine, trois rencontres, les trois premières comptant pour le premier tour, début d’un marathon qui conduira à la phase de groupes.

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On imagine souvent que les premiers tours d’une compétition continentale ne concernent que les petites équipes, les délaissés, ceux que la confédération réduit au rôle de faire-valoir. Un simple coup d’œil au premier de la Libertadores 2022 suffit à se convaincre du contraire.

Première affiche de la semaine et donc de l’édition, l’ambitieux Montevideo City Torque, et son modèle si décrié, accueillait un monstre, le demi-finaliste 2021, rien que ça, Barcelona. Un monstre qui montrait les crocs d’entrée de partie, ouvrant le score dès la septième minute après un nouveau débordement gagnant de Byron Castillo et une tête sur le poteau de Damián Díaz. Les Toreros contrôlaient alors la partie, s’offrant quelques situations de supériorité numérique en attaque, toutes gâchées, notamment par le buteur Gonzalo Mastriani, mais ne voyait pas la menace Torque se rapprocher lorsque Tiago Palacios se procurait l’unique occasion des locaux en fin de premier acte. Cette situation annonçait un changement chez les hommes de Cuello qui se montraient plus incisifs et se procuraient alors enfin des situations jusqu’au but de Joaquín Zeballos peu après l’heure de jeu. Barcelona avait perdu le contrôle du match, même si Nixon Molina s’offrait une belle occasion, et passait près de voir le match totalement filer, terminant même la rencontre à dix après l’exclusion d’el Kitu Díaz.

Après le demi-finaliste 2021, place alors au demi-finaliste 2014. Bolívar se rendait au nord, au Venezuela, pour affronter le Deportivo Lara. Au programme, un match au premier acte totalement fou. Le tout grâce à un but d’entrée de partie signé Chirinos qui laissait ainsi plus aucun temps à l’observation. Les visiteurs ne paniquaient pas et prenaient le temps de s’approprier le contrôle du match, profitant des espaces que les Rojinegros commençaient à laisser dans leur défense et que Roberto Fernández et Patricio Rodríguez exploitaient. Les deux membres du couloir gauche allaient briller en fin de premier acte, avant cela, l’égalisation arrivait du côté droit quand Villamíl trouvait Bruno Sávio. Surpris sur coup de pied arrêté, qui voyait Diego Meleán redonner l’avantage aux siens, la Academia paceña réagissait rapidement, emmenée par son homme du moment, Francisco da Costa dit Chico. Le Brésilien vient juste d’arriver à La Paz et s’offre un deuxième doublé en deux matchs. Après quelques frayeurs en fin de premier acte et d’entrée de second, avec notamment le but refusé pour hors-jeu à Bernaldo Manzano, Bolívar calmait alors les ardeurs, fermait davantage le match pour s’éviter tout danger. Le rythme baissait, les visiteurs cherchant le contre, et passant près d’y parvenir après l’entrée de Bruno Miranda, qui se voyait refuser pour hors-jeu le but du 4-2. La ligne de trois José Sagredo, Alberto Guitián, Diego Bejarano tenait bon côté Bolívar qui rentre donc au pays avec une précieuse victoire.

Dernier match de la semaine, celui d’un géant continental, Olimpia et ses trois Libertadores. Au Nacional de Lima, le Decano a parfaitement entamé son duel avec César Vallejo, dominant le début de rencontre et étant logiquement récompensé par un but signé Jorge Recalde à la demi-heure. Les hommes de Julio César Cáceres ont pu compter sur un excellent Alfredo Aguilar pour ensuite résister aux quelques tentatives des Poetas et auraient même pu prendre le large, notamment sur cette merveille d’inspiration de Derlis González qui terminait malheureusement juste au-dessus de la transversale, avant de s’en remettre à leur portier pour préserver une courte mais précieuse victoire qui entrouvre les portes du deuxième tour.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.