Début du deuxième tour de la Libertadores avec l’arrivée notamment de formations multiples vainqueur de l’épreuve. Neuf Libertadores sur les terrains sud-américains cherchaient à s’ouvrir un chemin vers les barrages.
On a beau être multiple vainqueur de la Copa Libertadores, avoir atteint ou gagné des finales il y a encore moins de dix ans, en 2022, atteindre la phase de groupe relève du miracle, la place devant être laissée au sixième de Serie A brésilienne. Cette semaine, le duel Olimpia – Atlético Nacional n’était rien d’autre qu’une deuxième tour préliminaire entre deux équipes comptant au total cinq victoires et dix finales de Libertadores, ce remake de la finale 1989 étant donc devenu un vulgaire match de barrage entre petits. Pour les retrouvailles, trente-et-un ans plus tard, les deux formations ont livré un duel à haute intensité. Le Decano paraguayen a ouvert le score d’entrée de partie, sur un déboulé côté gauche d’Ale Silva, lançant rapidement la partie. Car les visiteurs ont réagi, se sont procurés quelques situations, notamment avec le trio Dorlan Pabón, Álvaro Angulo et Jarlan Barrera, sans doute le plus dangereux, mais ce sont aussi exposés aux offensives des Derlis González et autre Richard Ortiz. Le match était donc intense, chacun se rendant coup pour coup, et retrouvait une autre dynamique lorsque Duque avait l’idée géniale de la passe cachée pour offrir l’égalisation à Barrera. Match relancé, Olimpia semblait un temps assommé alors que le match baissait enfin un peu de rythme après l’heure de jeu, pour mieux repartir dans le sprint final. Un sprint final lancé par une mine de Fernando Cardozo déviée par Walter González et conclu par une merveille d’action collective que Cardozo convertissait en troisième but. Olimpia s’impose donc 3-1 et, comme il y a trente-et-un ans, se rendra en Colombie avec une avance de deux buts à préserver.
Sept autres matchs étaient au programme de la semaine et certains semble avoir déjà choisi leur vainqueur. Au Monumental de Guayaquil, Barcelona a été porté par un excellent Erick Castillo a totalement dominé un Universitario qui a longtemps cru parvenir à résister, avant de céder en deuxième période et rentrer à Lima avec deux buts de retard. Avantage de deux buts également pour Plaza Colonia, qui s’impose sur le même score (2-0) face à The Strongest et devra donc résister à l’altitude au retour. Une altitude que l’Universidad Católica équatorienne a parfaitement géré en allant décrocher un joli match nul à l’Hernando Siles face à un Bolívar qui était pourtant favori sur le papier mais qui a payé son manque de précision (1-1). Affaire mal engagée, voire mission impossible aussi, pour Monagas, balayé au Chili par Everton avec notamment un doublé de Di Yorio.
À Bogotá, Millonarios a réalisé vingt excellentes premières minutes, s’offrant même un but d’avance avant que l’expulsion d’Eduardo Sosa (le buteur) ne change le match, Millonarios reculant et laissant l’initiative à un Fluminense et ne faisant alors que subir. Les Brésiliens en ont donc profité, David Braz peu avant la pause puis Germán Cano en fin de partie ont ainsi donné une victoire au Flu en terres colombiennes qui lui ouvre déjà les portes du tour suivant. Avantage d’un but également acquis en déplacement pour Guaraní, qui s’impose sur le fil au Brésil face au neuvième du dernier championnat, l’América Mineiro. Avantage d’un but acquis à la maison enfin pour l’Audax. Les Itálicos ont frappé d’entrée de partie face à Estudiantes, sauvés en fin de premier acte par l’arbitre qui décidait d’annuler le but des Pinchas au motif qu’il n’avait pas sifflé sur le coup franc indirect obtenu après une erreur de U15 de Fabián Torres – un renvoi aux cinq mètres cinquante joué sans faire de passe. La suite a été finalement plus hachée par les fautes, le manque de rythme et les cartons, Audax terminant à neuf, sans qu’Estudiantes n’en profite. Reste que l’avance des verts chiliens est minime avant de se rendre à La Plata.
Les buts
Photo : NORBERTO DUARTE/AFP via Getty Images
