Un sextuplé, une formidable course poursuite, un exploit et des émotions, la deuxième session de Libertadores de la semaine a été folle. Et historique.

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7 avril 1985. Blooming accueille le Deportivo Italia et s’impose 8-0. Ce soir-là, Juan Carlos Sánchez inscrit six buts, un record dans toute l’histoire de la Copa Libertadores. Trente-sept ans plus tard, un gamin de vingt-deux ans en a fait de même. Afin de s’assurer de terminer deuxième meilleur vainqueur de groupe derrière Palmeiras, River Plate devait s’imposer de deux buts face à une Alianza Lima déjà éliminée. Si le Millo a rapidement pris les commandes du jeu, il a fallu attendre le quart d’heure pour que le spectacle commence. Un spectacle nommé Julián Álvarez. Bien décidé à marquer la rencontre de son immense talent, le pibe de River a fait passer un calvaire à toute la défense aliancista mais surtout, a écrit l’histoire en s’offrant un sextuplé qui lui a permis d’exposer notamment l’immense palette de son talent. Dans ses pas, River a livré un récital, une ode au football, huit buts inscrits même si le score aurait pu encore être plus lourd sans les montants ou sans un Ángelo Campos qui a tenu son rang dans les buts. Conséquence, River Plate termine deuxième meilleur vainqueur de groupe.

L’autre folie se déroulait au même moment dans un autre Monumental. À Santiago, Colo-Colo accueillait Fortaleza et ne devait pas perdre pour s’assurer une qualification en huitièmes de finale de la Libertadores. Problème, les hommes de Gustavo Quinteros ne sont pas entrés dans leur match. En vingt-cinq minutes, Moisés et Silvio Romero avaient refroidi l’atmosphère. Il fallait attendre le second acte pour que le match prenne la direction de la folie, bien aidé par l’espoir donné par la réduction de l’écart juste avant le retour aux vestiaires. Car le Cacique a décidé de tout donner, d’enfin se lancer dans la partie, malgré le fait que Jeyson Rojas d’entrée de période et les deux buts coup sur coup signé Moises et Yago Pikachu. Même mené 4-1, Colo-Colo a offert une fin de match totalement dingue, revenant même à une longueur, à un but de la qualification à l’entrée des dix dernières minutes. Si Fortaleza manquait quelques opportunités en contre, les hommes de Quinteros passaient à un rien d’un immense exploit, Lucero manquant par exemple deux énormes situations dans les ultimes instants. Las, malgré la folie, Colo-Colo devra se contenter de Sudamericana et laisse Fortaleza découvrir les huitièmes.

Ailleurs, la performance de la soirée est signée Tolima qui s’impose non seulement au Brésil, mais surtout face à un Atlético Mineiro qui n’avait plus connu la défaite en Libertadores depuis avril 2019 et envoie non seulement les Pijaos en huitièmes, mais surtout rend la victoire d’Independiente del Valle insuffisante pour poursuivre, les Negriazules devant se replier sur la Sudamericana. Sudamericana aussi pour Olimpia qui trois jours après avoir été balayé en championnat a pris sa revanche sur le Cerro Porteño, marquant rapidement par Fernando Cardozo, dominant globalement la rencontre, mais échouant pour un but. Olimpia jouera la Sudamericana, éliminant ainsi Peñarol dont la victoire face à Colón est finalement anecdotique.

Résultats et vidéos

River Plate 8 – 1 Alianza Lima

Colo-Colo 3 – 4 Fortaleza

Atlético Mineiro 1 – 2 Deportes Tolima

Independiente del Valle 3 – 0 América Mineiro

Peñarol 2 – 1 Colón

Cerro Porteño 0 – 1 Olimpia

 

 

Crédit photo : Marcelo Endelli/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.