Après avoir été une fois encore accroché par la sensation Delfín, Emelec se retrouve désormais sous haute pression s’il veut prendre les commandes du tournoi. Et avec un Clásico del Astillero en suspens, l’affaire semble loin d’être aisée.
Une semaine après l’incroyable final de la première manche, les deux derniers invaincus de la Primera Etapa se retrouvaient au Capwell avec, pour Emelec, la possibilité d’enfin faire parler son rang, pour Delfín celle de conserver la tête et maintenir la pression. Emmenés par un capitaine Marcos Mondaini chargé de la construction, s’appuyant notamment sur Ayrton Preciado et Romario Caicedo, les Electricos se jetaient alors rapidement à l’attaque. Il ne fallait alors que onze minutes que les locaux soient récompensés, Mondaini déposant son coup franc sur la tête de Jordan Jaime. Le souci pour le Bombillo, c’est que cette ouverture du score précoce n’allait pas assommer les visiteurs, loin de là. Les Cetáceos prenaient alors le contrôle de la partie, déstabilisait les Millonarios sur les côtés par les montées incessantes de leurs latéraux. Carlos Garcés se convertissait en danger numéro 1. Son ciseau était repoussé par Dreer sur la tête d’Ordóñez malheureusement hors-jeu, son lob devant la sortie de Dreer après un service parfait d’Ordóñez était sauvé sur la ligne par Caicedo. Après avoir perdu Marlon de Jesús juste avant la pause, Emelec allait de nouveau souffrir en seconde période face à une formation qui n’est clairement plus une surprise. Un nouveau geste acrobatique de haut niveau signé Ordóñez faisait résonner la barre de Dreer, la pression restait importante sur l’arrière garde d’un Emelec rendu à contrer mais qui tenait bon mais qui n’allaient pas résister jusqu’au bout. Comme lors de la première manche, il allait falloir attendre les dernières secondes pour voir Tuca Ordóñez surgir et couper de la tête un coup franc de Cristian Malán et ainsi offrir un nul mérité aux visiteurs, toujours accrochés à leur première place.
La pression mise au Capwell ne s’est pas relâchée ce week-end. Alors que le Clásico del Astillero était repoussé à une date ultérieure, afin de permettre à Barcelona et à Emelec de bien préparer leurs rendez-vous de Libertadores de la semaine, Delfín et Independiente del Valle voulaient profiter de leurs matchs les opposant à des mal classés pour capitaliser. Car outre le leader Delfín, Independiente del Valle est revenu comme une balle sur la tête du classement, enchaînant trois victoires consécutives pour se placer à un point du leader Delfín, deux devant Emelec qui a donc un match de retard. Et ce week-end, Cetáceo et Negriazules ont parfaitement réussi leur coup. Le leader s’impose à dix contre onze face à la lanterne rouge Clan Juvenil, frappant sur coup de pied arrêté alors que l’actuel dauphin s’offre l’avant-dernier Fuerza Amarilla en pliant l’affaire avant même la fin du premier quart d’heure. La pression est donc forte sur les épaules d’Emelec qui devra s’imposer lors du Clásico del Astillero pour rester au contact du leader. Un Clásico del Astillero qui pourrait permettre à Barcelona de revenir virtuellement à hauteur de son principal rival, à trois points de Delfín. Pendant ce temps, la LDU tombe encore et déprime. Alors que Gustavo Munúa annonce des changements radicaux, sa place n’a jamais été aussi instable.
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