Quitté sur la victoire méritée et attendue de Guaraní lors d’un Clausura dominé de bout en bout par l’Aborigen, le Paraguay fait son retour sur LO avec pour les autres géants, la folle envie de reprendre les commandes. Présentation et bilan après cinq journées.

Guaraní veut confirmer

Après plusieurs années d’attente, Guaraní a décroché un titre, juste récompense, et doit désormais se préparer au plus dur, confirmer. Pour cela, Daniel Garnero peut compter sur un groupe sérieusement renforcé. Sebastián Fuentes vient tripler le poste de gardien, Marcelo Báez et Nery Bareiro arrivent en défense, mais surtout le trio Hernán Novick – Rodolfo Gamarra – Wilson Pittoni vient muscler le milieu de terrain. Pour compléter le tout, L’Aborigen s’offre Carlos Núñez et rapatrie Luis Neri Cabalerro, ancien de la maison. Un groupe ainsi encore plus dense et riche en qualité qui offre une multitude de solutions à Garnero et surtout devrait permettre de gérer de front championnat et Libertadores.

Après quatre matchs disputés en championnat, le vainqueur du dernier Clausura a d’ailleurs confirmé ces espoirs. Une défaite en ouverture face à Libertad vient entacher quelque peu ce début de saison mais Guaraní a depuis redressé la barre, en s’imposant à deux reprises avant d’accrocher un nul lors du clásico más añejo face à Olimpia. L’Aborigen est ainsi déjà dans le coup, à quatre points du leader mais avec un match de retard

Ce leader, c’est Libertad. Troisième dans un relatif anonymat lors du dernier Apertura, le Guma a frappé fort sur le marché en attirant sur son banc l’excellent Fernando Jubero qui rebondit ainsi après son départ d’Olimpia. Sur le terrain, Jubero pourra compter sur un groupe à peine retouché par quelques belles arrivées, celles de Derlis Orué au milieu ou de Salustiano Candia en défense. Pour le reste, le Guma s’appuiera sur l’immortel Sasá Sacedo en attaque et relancer un ancien de la maison revenu au club avec lequel il a gagné Apertura et Clausura 2014, Alan Benítez. La formule fonctionne. Libertad a remporté 3 de ses 5 matchs, Salcedo a déjà planté ses trois buts, Libertad est un leader tranquille qui a déjà montré à quel point il sera difficile à aller chercher.

Espoirs et désillusions

Du côté d’Olimpia et du Cerro Porteño, 2017 était synonyme d’espoir et tourne déjà aux premières désillusions. Olimpia avait offert un marché plutôt animé. Azcona, auteur d’une Libertadores folle avec Independiente del Valle, Pellerano, Benítez et Edcarlos derrière, Mouche, Fernando Fernández et Brian Montenegro pour muscler l’attaque, cet Olimpia avait largement de quoi faire valoir son statut de favori du championnat et ainsi reprendre sa première place au général. C’était sans compter sur la Libertadores. Car Pablo Repetto n’a pas survécu à l’élimination sans gloire face à Botafogo, le Decano donnant les clés du camion à un homme de la maison, Mauro Caballero. Derrière, Jonathan Gonzáles, arrivé en janvier est libéré au bout de deux mois et rentre en Equateur. Deux symboles de premiers rêves envolés alors que pourtant le départ en championnat est loin d’être raté, Olimpia demeurant invaincu après cinq journées et n’est qu’à deux points de Libertad. C’est aussi ça le « charme » du championnat paraguayen.

Même son de cloche du côté du Cerro Porteño. Moins actif sur le marché des transferts, le Ciclón a pourtant fait dans l’expérimenté voire de l’iconique. Mauricio Victorino arrive derrière pour palier le départ de Junior Alonso vers la France, Nelson Haedo Valdez rentre au pays. Gustavo Florentín avait donc de quoi allier expérience et jeunesse, le Cerro Porteño devait faire mieux que sa triste cinquième place du dernier tournoi, même si celle-ci avait été un temps atténuée par le rêve d’une finale de Sudamericana, rêve brisé par un géant colombien. Aussi, les espoirs étaient grands côté Ciclón mais, comme du côté d’Olimpia, un mauvais résultat sur le continent (un match nul à domicile face à Caracas), ajouté à un départ similaire en championnat (deux défaites en cinq journées mais neuf points également) et Gustavo Florentín a fait ses valises, le club de Barrio Obrero cherchant désormais un nouvel entraîneur.

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Promu surprise

Les départs manqués, ils sont aussi du côté de quelques outsiders annoncés, Sportivo Luqueño, Capiatá et Nacional. Avec une seule victoire sur les quinze matchs disputés au total par ces trois équipes (pour Capiatá face au Nacional), le trio est scotché en queue de classement et va devoir rapidement se remettre en ordre de marche pour s’éviter un tournoi des plus compliqué.

Alors, le costume de la belle surprise est porté par un promu, Independiente. Champion de seconde division 2016, le club Campograndense, dirigé par une légende, Celso Ayala, est encore invaincu en championnat en ayant notamment accroché Olimpia. Porté par le jeune Alfo Oviedo, 4 buts en cinq matchs, le club qui vit son deuxième cycle en Primera Division espère désormais continuer à bousculer la hiérarchie.

Les buts de la 5e journée

 
 
Fred