Deux journées dans la semaine avant quelques rendez-vous de Libertadores, le rythme ne faiblit pas au Paraguay. Mais semble parfaitement convenir aux géants qui se replacent tranquillement dans le haut du tableau.
Qui pourra résister à la machine Libertad ? Invincible après 11 journées d’Apertura, le Guma semble désormais décidé à ne laisser filer aucun point, qu’importe l’extrême densité du calendrier. En atteste la dernière semaine de championnat avec ces deux matchs de prévus, un premier face au Sportivo Luqueño, le deuxième face au promu Independiente. Le premier rendez-vous de la semaine fut bien plus compliqué à gérer pour les hommes de Jubero qui se retrouvaient menés au score au terme d’une première période dominée par les visiteurs. Les Auriazules profitaient des imprécisions du Guma pour se procurer la plupart des occasions après que le Guma a ouvert le bal par une frappe de Santiago Salcedo. Luqueño aurait pu ouvrir le score plus tôt dans le premier acte si Adrián Fernández n’avait pas manqué sa transformation mais allait finalement parvenir à prendre logiquement les devants sur un exploit individuel de Juan Núñez qui s’amusait de toute la défense du Guma avant d’ajuster Rodrigo Muñoz. Un passage aux vestiaires plus tard, le match allait changer du tout au tout. Libertad se mettait alors à jouer, à enfin proposer du foot. Ramené au score par sa pépite Jesús Medina, le Guma déroulait alors, montrait ce dont il avait souvent fait la démonstration depuis le début du tournoi, sa fluidité collective. La parfaite illustration était donnée par le but du 2-1, merveille de mouvement, Medina coupant un centre d’Alan Benítez, dix minutes plus tard, Iván Ramírez trouvait le poteau, Santiago Salcedo suivait et pliait l’affaire, même si Luqueño ravivait une once de suspense dans les derniers instants.
Ce premier obstacle franchi, Libertad a enchaîné en dominant Independiente lors de la onzième journée du dernier week-end. Emmené par ses talents, à commencer par Jesús Medina, le Guma a fait parler la hiérarchie comme on le dit souvent en AmSud pour dompter un promu en une mi-temps et permettre ainsi à Fernando Jubero de faire reposer ses cadres dans la perspective de la Libertadores. Avec 27 points pris sur 33 possibles et une série de 5 victoires consécutive, le rythme de Libertad est désormais impossible à suivre, les écarts semblent déjà considérables.
Car derrière, tout le monde laisse des points sur le bord de sa route, à l’image de Guaraní qui s’est fait piéger chez lui par la Academia du Tiburón Torres. Rien ne pouvait laisser le présager. Empêtré en queue de classement avec un seul succès en dix matchs, le Nacional ne devait pas peser lourd face à un Aborigen. Mais frappé à deux reprises en cinq minutes au cœur du premier acte, Guaraní s’est retrouvé à devoir courir après le score et a rapidement disparu des radars alors que Néstor Camacho avait un temps ravivé l’espoir en fin de première mi-temps. Le Nacional, qui lutte pour sa survie après un départ totalement raté dans cet Apertura en a alors profité, pliant l’affaire dès le retour des vestiaires. Défaite logique donc pour le champion sortant qui se retrouve désormais à huit points du leader, repris par Olimpia qui enchaîne deux victoires de rang et désormais menacé par le nouveau Cerro Porteño version Gustavo Matosas qui réussit ses débuts avec deux victoires dans la semaine et revient à un point du duo père-fils au général.
Les buts
Résultats
Classement
