Boston River a battu le Deportivo Maldonado dans ce qui était le choc (?!) de l’Apertura, dans le magnifique stade Lavalleja de Trinidad. Maldonado et son attaque de feu Cantera – Borges, contre une défense emmenée par Carlos la fourmi Valdez. Que demande le peuple.

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Quel choc ! Un crunch, un classico comme on les aime. Le Boston River d’Ignacio Ithurralde (sosie officiel de Jürgen Klopp, c’est de nouveau à la mode la casquette non ?) contre le Deportivo Maldonado de Francisco Palladino (Diego Simeone habillé chez Jules). Enzo Borges, trente-cinq ans, seul attaquant à être parfois hors-jeu du ventre, contre Carlos Valdez, trente-huit ans, défenseur ayant connu la Celeste avant Tábarez (et c’était autre chose, messieurs dames). Bref, un match que tout le monde n’attendait pas entre le premier et le deuxième du classement. Boston River l’a emporté 2-0 en prenant son adversaire à son propre jeu avec des transitions rapides et une efficacité offensive redoutable. Du canapé, le VAR est formel : il y a des coins du terrain où il faisait presque sombre, le penalty loupé Borges vaut trois points et l’on espère tous quand même que ces deux équipes ne représenteront pas l’Uruguay en Libertadores.

La victoire du Sastre (surnom officiel de Boston, aucun lien avec Jean Paul) a été accompagnée de quelques nuls derrière notamment entre les deux poursuivants principaux, Liverpool et Wanderers. Un match intéressant, marqué par de nombreuses fautes. Les deux meilleurs joueurs ont été les gardiens qui ont brillé notamment Lentinelly côté Liverpool. Ce score nul, comme celui de River contre Danubio, fait les affaires des équipes devant...

…mais aussi des deux « grands » qui ont gagné : Nacional a battu (2-0) un Cerro Largo bien trop sur la défensive, surtout à partir du moment où l’équipe du département éponyme a encaissé le premier but. Nacional a marqué deux fois par Monzeglio, son numéro 10 formé au club, qui est très bon depuis qu’il a été installé par Repetto. Peñarol s’est également relancé avec une victoire étriquée mais suffisante contre Torque. C’est Agustin Álvarez Martínez qui a enfin marqué, même si l’on crut pendant un temps que ce but serait aussi annulé par le VAR comme cela avait été le cas contre Wanderers. Mais le but, son premier depuis environ six mois, est bien valable et Peñarol enchaîne donc, revenant, comme le Bolso, à six points de la tête à cinq journées de la fin. Sans doute trop tard pour l’Apertura mais plutôt bon signe pour le classement annuel.

Résultats et classement

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Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba