Nacional continue sur sa lancée avec une troisième victoire de rang, quatre en prenant en compte celle en Sudamericana. Tout l’inverse de Peñarol qui chute à nouveau et laisse l’avant du classement annuel s’envoler alors que les débats en interne sont enflammés.

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Peñarol continue tranquillement de s’enfoncer. Après un mauvais Apertura, l’équipe vient d’enchaîner trois défaites en quatre matchs, ce qui la relègue à huit points du leader Nacional. Au moins, il n’y aura pas de clásico dans le cadre de l’intermedio puisque Peñarol n’a presque plus aucune chance de se qualifier pour la finale. Contre Liverpool, le match a été dans la lignée du premier semestre : une première mi-temps pas mauvaise, avec un exploit de Britos notamment sur une belle action de Bentancourt, mais pas grand-chose à dire non plus. Jusqu’à ce que, après l’heure de jeu, l’équipe soit crucifiée malgré une bonne résistance défensive. Ce coup-ci, c’est Pablo González qui reprend de façon très astucieuse un ballon lui venant plein axe. Sa frappe, presque du plat du pied, est peu puissante mais très bien placée puisque pleine lucarne. Peñarol perd donc 1-0, Liverpool reprend enfin sa marche en avant alors que les charbonniers semblent bloqués, sans solution. À cette crise sportive est évidemment venue se greffer une crise institutionnelle puisque le clan des Damiani revient à la charge pour la présidence du club, avec promesses de lendemain qui chantent. Son clan a demandé cette semaine où était passé l’argent tombé dans les caisses avec les récents transferts. Ruglio ne s’est pas laissé faire, à raison, et a expliqué dans une longue interview (trois heures, disponible ici si vous êtes vraiment fanatiques) qu’il avait passé les deux dernières années à payer les dettes sur des contrats remontant à il y a presque dix ans. Les prochaines élections s’annoncent rudes.

Pendant ce temps, Nacional continue son petit bonhomme de chemin et s’impose dans la difficulté contre Danubio, l’équipe l’ayant battu en dernier en fin d’Apertura. Sur un but ou le terrain, dans un horrible état, joue contre l’équipe qui reçoit, c’est José Luis Rodríguez qui trompe Conde en toute fin de match pour le 0-1. Repetto avait fait tourner par obligation et par choix avant de jouer la Sudamericana, il a bien fait. C’est à cela aussi que l’on reconnaît les bonnes équipes.

Pour le reste, très peu à dire avec neuf petits buts en huit matchs, dont trois pour Colonia contre Cerrito qui est en route tranquillement vers la deuxième division. Au classement annuel, les bonnes surprises sont désormais le Defensor, vainqueur de Cerro Largo (1-0) ainsi que Boston River, vainqueur de River Plate (0-1).

Résultats et classement

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Jérôme Lecigne
Jérôme Lecigne
Spécialiste du football uruguayen, Suisse de l'Amérique du Sud, Patrie des poètes Jules Supervielle, Juan Carlos Onetti et Alvaro Recoba