Alors qu’il n’est pas retenu par Tata Martino pour les deux prochains rendez-vous de l’Albiceleste, Carlos Tevez s’est longuement confié hier à la télévision argentine. Boca, Barros Schelotto, son rendement et son physique, rien n’a été éludé par Carlitos. Morceaux choisis.

Détendu, maté à la main, Carlos Tevez était sur Fox Deportes ce lundi soir en Argentine. L’occasion d’une longue entrevue avec l’ensemble des journalistes présents sur le plateau. Carlitos a ainsi expliqué son faible rendement actuel, évoquant une fin d’année compliquée et des soucis physiques : « Pour moi, ce serait facile de stopper, surtout quand rien ne va. Ce serait facile de dire que c’est parce qu’il manque Tevez qu’il n’y a plus rien. Quand je suis revenu au pays, j’étais en fin de saison. Comme on travaille différemment en Italie, cela m’avait permis d’être bien pour terminer le dernier tournoi. Ensuite, il y a eu les vacances et la présaison a été bien différente. Aujourd’hui, ça me coûte un peu. [...] Mon genou gonfle et m’empêche de bien m’entraîner. Je suis sous infiltration du matin au soir, je ne peux pas bien frapper dans la balle. Si j’ai arrêté de tirer les coups de pied arrêtés c’est parce que ça me fait énormément mal. Bien évidemment cela a des répercussions. On dit que tu joues comme tu t’entraînes. Si tu t’entraînes bien, tu joues bien. Je ne profite pas des matchs à cause de mon genou.[...] Mais si mon genou me fait mal, même si je ne peux pas taper dans la balle, je serai sur le terrain. Je serai là pour faire face aux critiques comme le font mes coéquipiers. J’en prends la responsabilité, celle qui m’incombe en tant que référent et idole.»

L’Apache est revenu sur le match face à River et le style Guillermo Barros Schelotto, expliquant qu’à l’heure actuelle, Boca n’est pas « physiquement apte à faire ce que Guillermo voudrait », que la préparation physique d’avant saison n’est pas compatible avec la philosophie de jeu de Guillermo Barros Schelotto, « Guille veut que l’on presse en permanence, face à River on n’a pas pu. En première période, nous y sommes parvenus mais en seconde cela nous demandait trop, on ne pouvait pas récupérer le ballon et jouer avec la même intensité que River. » Carlitos se montre ensuite inquiet du niveau affiché par Boca, évoquant un problème « physique et mental ».

Enfin, Carlitos est revenu sur le manque créée par le départ de Calleri avec qui la complémentarité sur le terrain était criante, « il faisait le sale boulot et j’en profitais » et regrette presque son départ lié, selon Tevez, « à ce qu’il a déclaré dans les médias durant l’été ». Enfin, Carlos Tevez a émis un souhait qui prouve sa grandeur « J’aimerais que quand Gallardo entre à la Bombonera, les gens se lèvent et l’applaudissent. Que quand ils voient D’Alessandro avec le maillot de River, ils l’applaudissent. Ils sont les idoles des autres clubs. Vous devoir tenir compte de la grandeur des Romagnoli, des Milito, vous lever et les applaudir. Pourquoi les insulter ? Ce sont des gens à qui le football doit énormément. »

Photo : ALEJANDRO PAGNI/AFP/Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.