
25ème minute à Remedios de Escalada. Le score n’est encore que de 0-0 entre Talleres et Defensores de Belgrano quand plusieurs détonations se font entendre aux abords du terrain. Puis de la fumée monte de derrière la tribune de la barra locale. C’en est trop, l’arbitre de la rencontre décide de suspendre la partie.
La raison est un violent affrontement entre les Barras Bravas de Talleres de Remedios de Escalada et la police locale au pied des tribunes. Les barras voulaient en effet pénétrer dans l’enceinte alors qu’ils n’avaient pas de billets (selon les explications données par l’entraîneur de Talleres, Cristian Aldirico, propos qui seront ensuite confirmés par Marcelo Achile, président de Defensores de Belgrano), la police les en empêcher. Conséquence, projectiles, tirs de balles en caoutchouc, véhicules incendiés, une atmosphère d’insécurité totale qui a contraint Pablo Dóvalo, l’arbitre de la rencontre à mettre fin au match de manière prématurée (l’ensemble des forces de police ayant quitté le stade pour prêter main fortes aux autres unités engagées dans les affrontements dans la rue).
La violence fait encore rage en Argentine, le plus regrettable restant que si des policiers ont été blessés lors des affrontements, aucune arrestation n’est à signaler. Juan Mabuel Lugones, représentant de l’APreViDe (Agencia de Prevención de Violencia en el Deporte), se contentera d’un simple “Talleres va passer quelque temps sans jouer à domicile”. Pendant ce temps, le football reste otage des débordements de certaines barras.



